Le soutien scolaire public, laïque et gratuit est un maillon essentiel de notre politique pour l'école publique et pour soutenir les familles dans l'éducation des enfants.
C'était un engagement de campagne fort. C'est désormais une réalité. Sa mise en place a commencé deux mois après notre entrée en fonctions, à la rentrée de septembre 2020 ; pour un dispositif opérationnel début 2021.
Ce soutien scolaire à la fois public, gratuit, et laïque a pour ambition d’apporter à tous la possibilité de suivre des cours de soutien en dehors de toute offre commerciale ou confessionnelle. Il permet ainsi de redonner le choix aux familles, en renforçant l’école publique.
Il permet d’améliorer le lien de confiance qui unit l’école aux familles, en ajoutant un temps plus individualisé et plus adapté à chacun, et en associant fortement les parents au suivi de l’enfant.
Cette mesure bénéficie à la fois aux jeunes montpelliérains en termes de soutien scolaire, aux familles leur permettant de récupérer du pouvoir d’achat grâce à ce service 100% gratuit, mais aussi aux professeurs se voyant octroyer un complément de salaire. Elle est également un moyen d'aider les enseignants à garantir le droit à l'éducation de chaque enfant, en les aidant dans leur mission essentielle.
Ce sont plus de 700 000 euros annuels que la Ville de Montpellier mobilise pour financer ce dispositif solidaire. Mis en place dès novembre 2020, sans attendre, cette action s’articule autour de deux dispositifs :
- Un soutien scolaire dans les écoles entre 16h30 et 17h30 assuré par des enseignants volontaires ;
- Un soutien scolaire dans les médiathèques et Maisons pour Tous les mercredis matins.
Le soutien scolaire s’intègre dans la volonté plus large de réaliser une ville à hauteur d’enfants, où grandir à Montpellier signifie quelque chose. Ce projet implique que chaque enfant trouve dans la ville, grâce à la puissance publique, les moyens de se réaliser, à l’école mais aussi en dehors, dans les établissements culturels, sur la voirie, dans les parcs.
Une volonté d’améliorer le suivi individualisé, en ajoutant des études dirigées
Précédemment, des études surveillées (1 adulte pour 18 élèves) existaient mais consistaient en un encadrement sans intervention de l’enseignant, pour que l’enfant puisse faire ses devoirs en autonomie. La volonté de la nouvelle majorité municipale a été de concrétiser un plan ambitieux de soutien scolaire, en basculant vers des études dirigées, où l’encadrant est qualifié pour enseigner et a les conditions nécessaires pour aider très directement l’enfant. Cela passe par la réduction du nombre d’enfants encadrés (de 18 à 12) et l’augmentation de la dotation horaire pour les enseignants, qui voient leur mission évoluer.
Un dispositif qui s’est étendu très vite en 2020-2021
Dès notre arrivée en juillet 2020, nous avons commencé à travailler sur la mise en œuvre concrète. On compte à ce jour en moyenne 2 050 enfants accueillis par soir, soit 172 groupes dans les 53 écoles (sur 22 000 enfants à Montpellier). Cela représente 33% des enfants accueillis après la classe sur ces écoles (6200 enfants).
Un coordonnateur des études dirigées (directeur ou enseignant) est désigné dans chaque école (et bénéficie de vacations), et est chargé du bon déroulement de ces temps du soir. Il aide notamment les enseignants qui sont au contact des élèves.
Une participation essentielle de l'Éducation nationale pour garantir la qualité des enseignements
Nous avons souhaité travailler main dans la main avec l’Education nationale qui a pris une part importante au dispositif dans les écoles. Un groupe de travail composé de représentants de l’Education nationale et de la Ville a permis d’aboutir à une Charte des études dirigées (soutien scolaire dans les écoles), qui a été envoyé à tous les directeurs et toutes les directrices des écoles élémentaires. C’est un bel exemple de partenariat réussi, avec une méthode de co-concertation que nous utiliserons pour des projets futurs.
Ensuite, l’installation dans ce dispositif a été permise par la mobilisation des enseignants, qui garantissent un niveau de qualité des enseignements, par leur connaissance du métier et des savoirs fondamentaux. A ce jour, les intervenants sont tous les professeurs volontaires au sein de chaque école, afin de garantir un professionnalisme et une authenticité du suivi. Afin de répondre aux besoins de la totalité des écoles, des professeurs retraités et des professeurs étudiants pourront être associés, sous réserve de garantir les compétences nécessaires.
Le choix de la liberté pédagogique pour le ciblage des élèves bénéficiaires
Le groupe de travail a fait le choix de ne pas réserver le soutien scolaire aux enfants les plus en difficulté, ou d’enfermer les enseignants dans des critères qui ne prendraient pas en compte les particularités de chaque communauté éducative. Les enseignants ciblent les enfants bénéficiaires, et définissent un rythme en fonction des besoins : cela peut-être une à quatre fois par semaine, et pendant une période scolaire (de vacances à vacances) ou pendant plusieurs.
Une intégration des parents comme condition de la réussite
Une fois que l’enseignant a préconisé un calendrier de suivi des cours, les parents sont associés au processus : ils donnent leur accord pour que l’enfant participe au soutien scolaire.
Les parents peuvent refuser la proposition et s’ils l’acceptent, ils doivent s’engager à la présence de leur enfant sur les périodes et jours proposés. Les coordonnateurs des études dirigées et les enseignants sont incités à encourager la fréquentation des études dirigées pour les enfants qui en ont besoin.
Le suivi avec les familles fait partie intégrante du programme : les parents sont informés et associés aux progrès de l’enfant. Il s’agit de renforcer leur responsabilisation sur ces questions.