Sur l'IA, nous levons les freins à l'innovation et donnons de la cohérence à cet écosystème afin de le rendre lisible et compétitif !

Ia Med

Discours à l’occasion du Lancement de l'association IA Montpellier Méditerranée
Grand public Lieu : Hôtel de Ville 17 février 2025

Bonjour à toutes et à tous, 

Notre territoire se voit à la pointe des enjeux écologiques autour de la décarbonation. Évidemment, un territoire a sa qualité de vie. Évidemment, un territoire qui depuis un an s'est doté d'un lycée, des collèges, des écoles internationales pour accueillir tous les chercheurs du monde entier. Bien sûr, un territoire où son université a su se positionner et aujourd'hui parmi les meilleurs classements mondiaux.

Un CHU qui certes est le premier employeur public de la Région, mais aujourd'hui est identifié, repéré comme l'un des plus innovants de notre pays, loin parfois de ce que peuvent rencontrer les services publics. Une métropole renommée pour sa dynamique en faveur de la création d'entreprises, où les acteurs au sein de la French Tech de Digital 113 dialoguent matin, midi et soir avec les équipes de notre incubateur classé au troisième rang mondial. Tout ça, c'est la force de notre politique.

Et comme on dit toujours que tout va mal, essayons de dire, voilà l'école d'ingénieurs, on va en rajouter. Ça, c'est la force de Montpellier. Et aujourd'hui ces forces ont décidé de s'assembler, peut-être de prendre encore plus conscience de ce qu'elles sont, pour se réunir autour de l'IA dont on sent bien qu'il se joue quand même beaucoup de notre destin commun, tant les Unes de journaux traitent de l'IA, tant des grands opérateurs semblent présents, bien sûr les Américains, mais que les vérités d'hier ne sont pas celles de demain. On annonçait tout triomphant les Américains, puis d'un seul coup les Chinois, et de l'autre côté surgissent les Français. Tout va vite. Et la question est : comment courons-nous et sommes-nous prêts à courir ? 

Et bien ici nous avons dit que nous sommes prêts à courir, et nous avons pensé en européen. Nous avons pensé éthique, nous avons pensé règlement, nous avons pensé convention citoyenne. C'est ce travail-là que nous avons fait. Nous avons pensé en écologiste, sobriété du numérique, et nous avons vu combien ce débat était présent au Grand Palais, et c'est heureux d'être présent dans le débat, ce n'est pas sûr que ce soit à l'agenda. Nous, ça le sera.

Et puis nous pensons comme un écosystème, et alors les plus anciens observateurs de ce territoire, chèr Philippe, savent combien parfois nous aussi on a fonctionné ainsi. J'ai appris cette expression, chasser en meute. C'est ce que nous faisons. Toutes les forces sont unies, publiques, privées, pour positionner, donner de la visibilité à Montpellier, et là, en l'occurrence, autour de l’IA car il faut planter le drapeau et qu'il se voie, c'est ce que vous nous invitiez à faire en début, Arnaud, parce que les appels à projets européens, nationaux, il faut être cohérent, clair, lisible, pour ne pas vous regarder les trains passer, mais au contraire saisir les opportunités. C'est ce que nous allons faire en obtenant la labellisation IHU, preuve par l’exemple. C'est ce que nous ferons ensemble le 19 février, lors de l'audition par le jury international, autour du SGI sur le projet “IA et santé”. Ensemble. 

Parce que ce sentiment-là est très important, à la fois pour capter les crédits publics, mais aussi pour donner de la lisibilité aux investisseurs privés qui accompagneront demain les entreprises, nos start-up, celles qui sont là, les gens qui se sont exprimés à l'instant pour les aider autour des défis que sont les levées de fonds. Ce que nous voulons dire aujourd'hui, c'est cela, une cohérence, un écosystème qui décide d'avancer ensemble pour être plus lisible ensemble, qui veut hybrider. Et je prends ici ma part, je suis un donneur d’ordres publics, voilà, le territoire doit être un bac à sable géant autour des enjeux de l'IA. IA et mobilité, politique de transport, IA et santé, c'est ce qui a été présenté à deux reprises, et donc tous les freins doivent pouvoir être levés. Il n'y a pas d'autre chemin possible pour favoriser l'innovation qui va être le maître mot en la matière. Alors certains journalistes nous font la gentillesse d'être là, et merci, pour rendre compte de ça.

 

Moi, je voudrais rendre hommage à tous ceux qui se réunissent les dimanche soir, en visio depuis 18 mois, et qui nous permettent d'arriver à ce résultat. Ce que vous voyez là n'est que finalement la formalisation d'un travail qui est déjà bien engagé. Ici, nous avons des forces. Elles sont académiques, chèr Philippe, très fortes. Et peut-être parce que nous sommes trop modestes, nous ne disons pas encore à quel point nous sommes forts. Ici, le CINES, le supercalculateur, est onzième. Onzième d'où ? De France ? Non. D'Europe ? Non. Au niveau mondial.

Et aujourd'hui, nous avons décidé de nous unir, et c'est mon annonce, c'est d'inscrire un demi-million d'euros de crédit au budget 2025 de la Métropole pour financer ce qui sera, aux côtés de l'université, nécessaire pour le supercalculateur autour de l’IA. Ça devient de l’argent public, et demain, peut-être de l'argent européen, peut-être après-demain, de l'argent français. C'est vrai que les temps sont durs, c'est vrai qu'ils sont incertains, plus que jamais même. Mais si nous commençons à intérioriser que c'est dur et qu'on ne peut rien faire, les autres vont avancer. 

Et donc, moi, je veux saluer cette réunion parce qu'elle dit que toutes les forces du territoire, de la Métropole de Montpellier, et bien sûr, au-delà, elles décident de se mobiliser autour de ces formidables enjeux que représente l'IA. Si bien sûr il faut en appréhender. Votre serviteur est un professeur d'histoire géo qui, de temps en temps, est confronté à des copies de Chat-GPT, comme tout le monde. Mais qu'est-ce que je fais ? Je dis “à la poubelle la copie” ou je prends l'élève et je lui dis “raconte-moi ce que tu as écrit” ? Et là, nous progressons. Il faut tirer partie des innovations, tirer partie de cela. 

En tout cas, il y a une chose qui est sûre, c'est que si nous ne nous mettons pas en mouvement, les autres vont continuer à avancer. Et les autres, ils sont où ? Sur la côte ouest des Etats-Unis et ils n'ont pas de bonnes intentions pour le monde. Ils sont en Chine et ils ont quelques sujets avec l’illustration du caricaturiste portugais Zez Vaz détournant la place du Tian’anmen, quand on fait une requête. Et donc, les Européens ont leur mot à dire, les Etats ont leur mot à dire, ils l'ont fait la semaine dernière, les territoires ont leur mot à dire et aujourd'hui, Montpellier s'affirme de manière très claire.

Et quand on fait réussir Montpellier, on contribue à faire réussir la France. Moi, je suis convaincu, et je le dis ici avec beaucoup de force, chèr Philippe, chère Anne et tous les chercheurs, il y a 800 ans qu'ici, on pratique la médecine, ce n'est pas juste un titre de loi du passé, c'est aussi une forme de modernité et ce que Madame, vous avez décrit tout à l'heure, c'est au cœur des promesses que représente l'IA pour mieux soigner, prendre en charge les patients. 

La question est : veut-on être dépendant des Américains ou d'autres, ou veut-on tout simplement être souverain ? Moi, je suis convaincu qu’à travers l'ensemble de ces innovations, il y aura la création de valeur, il y aura la création de l'emploi, il y aura des dépôts de brevet et donc il y aura une affirmation européenne de l'IA et le vœu, c'est que Montpellier y contribue.

Je vous remercie.