Saluer celles et ceux qui accompagnent la transition et la modernité de notre territoire

Merci aux mécènes qui nous accompagnent

Notre ville peut relever les défis économiques, sociaux, écologiques de ce siècle déjà bien engagés. Il faut que le nom de notre ville soit associé à l'image d'innovation, de dynamique, de confiance aux créateurs et créatrices…

C’est ce qu’a fait notre équipe de handball récemment qui a « ramené la Coupe à la maison ».

Nous vous sollicitions pour essayer d'accompagner cette dynamique qui permet à Montpellier d'écrire sa modernité, qui permet de dire cette phrase : « quand je me regarde je m'inquiète, quand je compare je me rassure », qui est peut-être la discussion que vous avez avec vos familles quand vous les accueillez à Montpellier et qu'ils vous font dire : « c'est incroyable ici ».

C'est peut-être le ressenti qui est le vôtre quand vous lisez le Midi Libre ou la Gazette et que vous voyez qu’il se passe toujours quelque chose à Montpellier : un événement, un nouveau restaurant à découvrir avec un nouveau chef qui s'installe… Il y a six chefs étoilés dans le centre-ville !

Les acteurs économiques sentent qu'il y a quelque chose à Montpellier. D'ailleurs, j'ai un indice, le Corum est complet pour deux ans. Mon ami Mathieu Klein, le Maire de Nancy, n'y arrive pas. Plus sérieusement, aujourd'hui l'esplanade redessinée, c'est un stratagème clair, de ma part que j'assume, d'attractivité pour le Corum et donc d'une clientèle d'affaires. Nous accueillerons le congrès des notaires, qui est l'un des plus gros congrès de France, et la visite du MoCo, la visite des plans de l'esplanade à l'époque, les transports, tout ça a été décisif, même si on est souvent à une destination régulière.

Aujourd'hui, on est de plus en plus en concurrence. Il faut donc nous accompagner pour cette dynamique du territoire

Je vois des acteurs de l'immobilier en difficulté ici, mais investir à Montpellier, c'est être sûr que son investissement, si on continue comme ça, ne sera pas déprécié. Ici, sur tous les sujets, nous ne mégotons pas : embellissement, sécurité, qualité de vie… Le 20 décembre, à 11 heures, la cinquième ligne de tramway sera mise en service. Nous sommes 500 000 habitants dans la Métropole, ce qui permettra donc d’avoir une ligne de tramway pour 100 000 habitants.

Quel territoire fait ça ? Quel territoire a ce ratio ? Alors, si vous êtes Maire de Montpellier, vous pouvez être encore meilleur, vous dites on est 304 000 habitants, et il y a 5 lignes de tramway, on a encore un meilleur ratio.

Le quartier Cambacérès est un quartier où des gens blessants disaient, une gare au milieu des betteraves, une gare fantôme... Hier, nous avons inauguré un grand parc de 18 hectares, le parc Guilhem VIII, et le 18 octobre, le tramway arrivera. Il sera dès lors possible, de venir dans ce parc, de rejoindre la gare facilement…

J’ai été frappé de voir la skyline de Montpellier. A cet endroit, il y avait 7 grues. Sur plein de territoires on ne veut plus de grues. Moi, je défends les grues car elles sont synonymes de projets qui en entrainent d’autres ensuite et instaure une bonne dynamique.

Et vous, acteurs économiques, d'ailleurs, pour beaucoup, vous y participez très largement, et je veux vous en remercier, surtout sur les délais tenus.

Alors, aujourd'hui, je veux illustrer la singularité de ce que nous sommes. Ce que je vous dis, c'est la conviction qui est la mienne, comme Maire, évidemment, je suis passionné de Montpellier, j'aime cette ville viscéralement. Mais regardez les 15 jours prochains sur le plan culturel. Après avoir vécu la Comédie du livre, le Printemps des Comédiens, nous ouvrons le festival de Montpellier Danse.

Hier, j'étais à Simon McBurney et Nederlands Dans Theater. Il y avait des journalistes italiens allemands... Tout le monde regardait Montpellier pour la danse contemporaine.

Beaucoup d'entre vous qui sont là mécènent le MoCo et je vous en remercie. Lors du vernissage de l’exposition de Françoise Pétrovitch, il y avait de grands collectionneurs d'art contemporain du pays la Galerie Perrotin, François Fauchon à Nice...

Dans les prochains jours nous avons : Jean-Marie Appriou à la Panacée, Montpellier Danse, JR. Je veux saluer ici Juliette Trey, nouvelle directrice du musée Fabre. Demain, la première rétrospective de Pierre Soulages, depuis sa disparition, après l'hommage national par le Président de la République aux Invalides. Vous verrez, c'est une exposition incroyable, avec tout le talent de scénographie des équipes de notre musée, les collections, et la confiance de toutes les grandes institutions culturelles de la planète qui nous ont prêté leurs œuvres de Pierre Soulages.

Je sais que j'aime bien buzzer comme ça : il y aura une toile blanche que Pierre voulait détruire mais que Colette Soulages a réussi à préserver, je veux la remercier. C'est très beau comme histoire.

Montpellier Danse se poursuit et se termine le 5 juillet par un spectacle sur la place de la Comédie totalement refaite de Mourad Merzouki, qui est l'un des plus grands chorégraphes venant du hip-hop.

Le lendemain, l'Orchestre National de Montpellier, dirigé par Chloé Dufresne, ouvrira le Festival de Radio France, qui sera sur l’esplanade de l'Europe.

Citez-moi une ville qui fait un acte de cette nature d'offrir dans l'espace public l'un des plus grands chorégraphes mondiaux et l'un des orchestres de renommée européenne au public. Et bien, c'est Montpellier. Et le Festival de Radio France, c'est grâce au travail que j'ai pu mener avec Carole Delga, maintenant est complètement sur la ville de Montpellier. Il est revenu, il joue à domicile. On entend le nom de Montpellier tous les matins sur France Inter, sur France Culture et dans toutes les radios publiques de l'Europe, puisque les concerts sont retransmis.

La marque Montpellier est omniprésente par le biais de la culture. Je n'ai pas à payer des campagnes de pub de 4 par 3 dans le métro. Je n'ai pas à avoir des budgets de communication. Je dis qui nous sommes : un territoire amoureux de la culture, qui réembellit son centre-ville, qui pense une politique à hauteur d'enfant, qui construit des politiques sociales innovantes, qui soutient sa filière ICC et ses écoles, qui dialogue avec le monde, et qui, parce qu'il fait tout ça, crée une réputation, une renommée.

Quand on dit « Je suis entrepreneur à Montpellier » à des gens de Paris, de Chengdu, de Fès ou peu importe où dans le monde, ils sont envieux. Ils se disent : « Montpellier, c'est la ville sportive, la ville culturelle, la ville du plus grand centre-ville piéton, la ville qui design ses tramways… ».

Donc nous, c'est vrai, on a besoin de vous, parce que nous avons plein d'autres projets. On ne va pas s'arrêter.

D'abord, le musée Fabre. Je veux saluer le travail et l’implication de Juliette Trey et Florence Hudowicz. Le musée Fabre, il va avoir 200 ans. C’est mon prédécesseur, le Marquis d'Axat, qui accepte la donation de François-Xavier Fabre et qui commence ce musée.

Et donc, pour fêter son bicentenaire, on a plein de projets. D’abord extension du musée. Oui encore des travaux, et je crois que c'est bien pour nos entreprises du BTP, pour les entreprises de scénographie, pour les architectes.

Là, on veut ouvrir les collections du musée au monde. On l'a fait vers l'Afrique, avec l'exposition Senufo, mais c'est un musée des beaux-arts européens, américains, qui dialogue avec le monde entier.

Et donc, on a passé un partenariat avec le musée Guimet, qui est le plus grand musée d'art asiatique d'Europe, la plus grande collection qui est à Paris. C’est spectaculaire. Nous avons fait cela parce qu'on pense qu'à Montpellier, qui est la ville où on apprend le plus le chinois en France, la ville où on apprend le japonais grâce au lycée Jules Guesde, où on apprend le coréen collège Fontcarrade... On fait tout un travail d'internationalisation, des formations, des jeunes.

 

On ne peut pas, nous, Montpellier, ville cosmopolite, passer à côté de la culture et des civilisations de 2 tiers de l'humanité c’est pourquoi on s’allie avec Guimet pour les collections d’art asiatique. Quand je me suis rendu à Chengdu, à Pékin, et que j'ai rencontré l'ambassadeur de France, j’ai été étonné d’apprendre que c’était la 1ère ambassade devant Washington ou Berlin. Il a eu cette phrase, moi, qui m'a beaucoup marqué. « Pas un français au XXIe siècle n'aura pas un contact de près ou de loin avec la Chine. » C’est important de comprendre ça.

Et donc voilà Guimet + c’est la Chine, l’Inde, le monde himalayen (terminologie pour le Tibet-Népal) et enfin le Japon.

Ensuite, on a un travail fait sur la culture, notamment grâce à Clémentine Papa, directrice des relations internationales. La Biennale Euro-Africa, c'est simple. L'Afrique, c'est le continent de la prospérité à venir. Au Maroc par exemple, la progression des tramways est impressionnante. De même, sur la gestion de l'eau, on a beaucoup à apprendre de nos amis marocains. Plus globalement, on a dans notre continent les diasporas sénégalaise, marocaine, camerounaise, togolaise... C'est une force pour ouvrir des contacts avec le continent africain.

Notre idée, c'est un dialogue mutuel d'apprentissage, d'échange. Cette Biennale est donc un temps très fort de dialogue avec l'Afrique. Je ne désespère pas, notamment dans le domaine des énergies renouvelables. J'ai accompagné l'entreprise MGH et je croise les doigts pour qu'ils accompagnent le Royaume du Maroc dans le projet de l'hydrogène vert pour les conteneurs.

La Biennale Euro-Africa est un lieu d'échange scientifique, économique, culturel… Un autre geste très fort vers le continent africain a été fait : lorsque la ville a choisi un artiste africain pour faire le design deson nouveau tramway. On n'est plus sur une vision à l'ancienne de la relation entre la France et l'Afrique. On est dans une relation de vie. On regarde ensemble l'avenir.

Autre point important de notre politique culturelle que je crois qu'on commence à discerner, c'est la politique à hauteur d'enfants. Moi, je crois qu'aujourd'hui, il faut absolument que notre ville soit family friendly. Vous avez des problèmes de recrutement, de trentenaire. Moi, je visite beaucoup d'entreprises et on me dit comment je fais venir des gens de 30 ans dans la grande bataille des compétences, notamment dans le numérique, mais aussi dans d'autres sujets.

Et ça, ça m'a beaucoup marqué. Donc évidemment, il faut dire que le territoire est écologique. Il l'est : vélos, gratuité des transports en commun, réseau de chaleur... On est très clairement aujourd'hui l'une des métropoles les plus avancées de France sur les questions écologiques. Je pense qu'on peut benchmarker, mais c'est nous qui allons le plus loin.

Au-delà de l’aspect écologique, il faut qu'on soit une ville, pas « no kids », mais « pro kids », pro enfants. Une ville qui dit que l'enfant a sa place, qu'une famille a sa place. Il y a des villes et métropoles, qui sont très excluantes, il y a des propos très durs.

Là, on s'est mis au travail pour que l'espace public soit adapté aux enfants. Ce sont les fontaines de l'esplanade inactives depuis 30 ans qui ont été réhabilitées.

Maintenant, c'est le lieu où on change les couches. Il y a les serviettes, les enfants s'amusent, jouent et leur envahissement de l'espace public a amélioré l'ambiance de ville.

On travaille donc sur la place des enfants dans la ville et dans la politique culturelle à hauteur d'enfants. On va faire un centre d'art contemporain pour les enfants, pour les 0 à 6 ans. On pourra laisser ces enfants et puis aller flâner. Ça, c'est un projet incroyable avec le centre Pompidou. Pareil qu’avec Guimet, c’est une image très forte. Le centre Pompidou est un musée ami de Montpellier.

Et sur le plan social pour les enfants, on mène un travail très précieux sur les fragilités. Fragilités qui n'en sont pas, mais en direction des femmes seules avec enfants. C'est une réalité de notre vie. Leur carrière peut être entravée, la vie difficile du fait de la charge mentale portée. C’est pourquoi on a fait une crèche à horaire atypique à Port Marianne ; on a un grand projet de lieux d'accueil quand il y a des ruptures pour éviter les situations complexes dans le logement.

Le divorce, c'est un moment très dur pour les couples, l'accompagnement est indispensable. On déploie des séjours répit pour les femmes seules avec enfants pour qu'elles retrouvent une vie sociale.

Donc ça, ce sont des sujets sur lesquels, évidemment, on serait très heureux d'être accompagnés par votre mécénat. Je vois beaucoup de visages qui sont mécènes ailleurs en sport, dans des projets culturels...

Vous êtes très sollicité. Je veux vous remercier de le faire. C'est important qu'on partage un temps avec vous ce matin pour vous présenter les choses. Evidemment, vous remercier et vous dire que toutes les activités que vous avez sur le territoire, vous accompagnez le territoire.

Et moi, je suis très clair, très direct. Je l'ai demandé au Président de la commission d'appel d'offres aux équipes, il faut une cotation sur le mécénat. Il y a quelque chose qui me rend dingue, ce sont les prédateurs : ils se gavent sur Montpellier en tirant profit de la croissance, et la dynamique ; et puis le jour où on demander un petit soutien, ils répondent que c'est trop compliqué. Je dis ça pour les grands groupes internationaux notamment mais pas que. Ça, j'y suis aussi très attentif.

C'est la Maire de Lille qui m'a raconté ça, Martine Aubry. Quand elle a lancé le projet de capitale européenne de la culture, elle avait fait mécéner son projet à 50%. Et elle disait, elle n'avait pas la même phrase que moi, mais elle disait les entreprises qui travaillent sur le territoire, qui ne sont pas présentes à leur manière : mécénat compétence, mécénat financier, petit ou grand, ce n’est pas ça le sujet.

Merci à vous, parce que je sais que vous êtes sur plein de sujets. Je sais aussi que la conjoncture n’est pas toujours simple. L'incertitude est très forte. Mais moi, je vous dis une chose, c'est qu'ici, l'activité est là, et tant que je serai là, elle sera au rendez-vous. Ici, on ne fera pas autant de commandes publiques. Mais le contournement ouest, qui vient d'obtenir deux avis favorables, c'est 200 millions d'euros de TP ; le CHU, dont j'ai l'honneur d'être le Président, je suis content d'avoir obtenu de Jean Castex 240 millions d'euros pour le rénover. Au total, avec Anne Ferrer, nous sommes à 700 millions d'euros d'investissement.

Au Conseil de Métropole du 16 juillet, avec l'opiniâtreté de mon amie Carole Delga, on va faire la LGV. Un milliard d'euros d'investissement. Nous allons aussi voter du PLUi, que je ne voulais surtout pas retarder, parce que cela fait dix ans que les acteurs de l'immobilier attendent. Alors moi, je préfère me mettre en sécurité juridique. Le PLUi, c'est 700 hectares d'ouverts à l'urbanisation, dont la moitié pour le développement économique.

Nous avons une feuille de route. Nous avons d'autres projets de développement du territoire, le Bustram, l'extension du musée Fabre, d'autres plans écoles. Nous allons continuer de s’engager sur le plan sportif. Ce sera le travail de la deuxième partie de la décennie mais nous allons nous doter d'un gymnase digne de ce nom pour Alexis et Félix Lebrun, qui sont le soft power montpelliérain en matière sportive. Ça n'est pas le seul, évidemment, je ne veux pas offenser.

Mais voilà. Nous avons une feuille de route sur le développement du territoire.

Je pourrais parler des heures, mais moi, mon devoir comme Maire, aujourd'hui, ce n'est pas de juste régler ou de faire les discours et des vernissages ; c'est de tracer une vision de l'avenir qui assure le développement du territoire.

Cela a été tellement difficile quand je suis arrivé, parce qu'on avait tellement disparu des radars, où à Paris, personne ne savait remettre Montpellier sur la carte. Je ne dis pas ça pour polémiquer avec mes prédécesseurs, mais je pense qu'on s'était tellement disputé les uns les autres, qu'à la fin, on ne s'était pas concentré sur l'essentiel.

Je veux aussi vous le dire, quand vous mécénez ici, vous nous aidez à éclairer l'avenir. Et l'avenir, il y a un chemin pour la Métropole de Montpelier.

Merci à tous et à toutes de votre présence. Merci à vous d'être partie prenante du territoire. Merci beaucoup !