Prendre soin du vivant, nous reconnecter à la nature

Image du centre de soins du Grand Parc Lunaret

Mesdames et Messieurs,

Les choses doivent évoluer, a fortiori, quand nous connaissons ce qu'on appelle la sixième extinction et l'érosion de notre biodiversité, que nos sociétés doivent se réinterroger dans leurs relations entre les hommes et la nature. Alors, ce sont des enjeux qui sont importants et les convictions d’Eddine Ariztegui, Adjoint en charge du bien-être animal, elles aident à faire évoluer, à nous faire évoluer sur ces sujets. On n'est pas d'accord sur tout, c'est normal, mais nous pouvons échanger.

 

Et sur ce projet, moi, c'est vrai, quand tu m'en as parlé Eddine, j'étais enthousiaste. Je vais vous dire enthousiaste, pour une raison qui est très simple. C'est que la ville de Montpellier, la Métropole se développe, les activités humaines ont des impacts.

 

Il suffit parfois d'aller vers le Pic Saint-Loup et de voir l'impact qu'ont les lignes électriques sur les oiseaux, les rapaces. C'est de voir parfois des animaux qui ont été blessés par les activités anthropiques. Et je crois qu'on a un rôle et un devoir de réparer, de prendre soin.

 

Le terme réparer est moins bon, prendre soin. Et aujourd'hui, quand on constate ça, nous ne savons pas quoi faire.

Donc, la Ville de Montpellier, en créant ce centre de soins de la faune sauvage, elle donne une réponse à tous les gens, en famille, individuellement, qui ont été confrontés, comme je l'ai été à plusieurs reprises avec mes enfants, sur une réponse qui est possible. Et donc, moi, je veux saluer ça. Je veux saluer ça.

 

Cet endroit a été choisi, pas par hasard, parce qu'il est à proximité du parc zoologique du Lunaret, à proximité du centre Darwin, dans lequel nous irons dans quelques instants, où nous allons nous adresser aux jeunes sur notre rapport à la diversité du vivant. Et nous avons une responsabilité, devant la diversité du vivant, de prendre conscience des enjeux. Et donc, ici, nous allons réparer.

 

Je veux le dire, nous allons réparer le vivant, pour pouvoir y être attentif. Nous le faisons aussi, dans tous les projets. Nous avons été l'une des premières métropoles à délibérer sur sa stratégie biodiversité, sous l'impulsion d'Isabelle Touzard.

 

Tout n'est évidemment pas parfait, tout n'est pas parfait, mais il y a un chemin que nous devons prendre, un paradigme que nous devons changer et que nous changeons. Et je veux le dire avec beaucoup de force, ici. À l'heure où, sur la question écologique, les reculs sont sur tous les domaines.

 

Qualité de l'air. Réemploi des pesticides. Relativisme face aux objectifs de réduction des émissions de CO2.

 

Recul sur la trajectoire, pas l'obligation, la trajectoire du zéro artificialisation nette. Question de biodiversité. Je veux le dire avec force, à Montpellier, notre choix, il est clair.

 

Nous cherchons à continuer à avancer. Et ici, nous donnons une réponse. Alors le projet a été choisi avec Eddine, c'est l'architecte Thomas Landemaine, qui va le présenter.

 

Très bien pensé, parce que justement, il va capter la hauteur, on est en contrebas, donc il va être une circulation. Il a un coût, qui est de 5 millions d'euros, que nous assumons, parce qu'il s'inscrit dans la stratégie globale du grand Lunaret. Et je vais vous dire une chose, ma phrase va faire polémique, mais il vaut mieux ça qu'une serre amazonienne, qui a été une folie énergivore, qui coûte 400 000 euros au contribuable montpelliérain en frais de fonctionnement chaque année.

 

Ce projet-là, je me souviens, il y avait un projet Tropicalia dans le nord de la France, tout le monde a dit, porté par un opérateur privé, c'est une folie. Et donc nous, on va arrêter la serre amazonienne, on essaie de prendre toutes les dispositions, on lancera un autre Appel à Manifestation d'Intérêt , cher Eddine, (pour voir quel type de projet on peut avoir, mais il n'est pas question, à l'heure où nous devons aller vers la sobriété énergétique, de continuer à dépenser 400 000 euros. M. Landemaine, sur les malfaçons architecturales qui font qu'en plus, on ne peut plus accueillir du public parce qu'on met en danger les visiteurs et les visiteuses.

 

Mais ici, très clairement, Montpellier, et je le dis avec beaucoup de force, j'espère que ce sera compris comme tel, Montpellier, c'est la ville de la botanique, c'est la ville de la diversité du vivant. D'ailleurs, l'expo JR a rappelé combien le vivant avait pu trouver son hospitalité à Montpellier.

 

L'allégorie de son œuvre, c'est ça, qui raconte comment les drapiers, les marchands drapiers, venaient en contrebas du Lez nettoyer les draps qui venaient de l'Orient avec ces graines qui ensuite empruntaient le fleuve et donnaient une canopée différente de celle de la seule canopée historique. C'est une ville du vivant avec son jardin botanique. Ici, le parc zoologique, on en reparlera tout à l'heure, présente aussi la diversité du vivant.

 

Il faut prendre soin du vivant, de notre vivant qui est ici, et c'est ce que nous ferons avec ce centre de soins de la faune sauvage. Le calendrier, c'est rendez-vous fin 2027 début 2028 si on n’a pas trop de retard, mais on va faire attention. D'une part, c'est un AMI que nous présenterons pour gestion associative dans ces locaux, qui permettra de réparer tous les animaux qui parfois, par l'action humaine, par la vie des hommes, sont abîmés, sont malades, sont blessés et qui pourront ensuite être relâchés et donc pouvoir conserver les espèces qui sont là depuis longtemps.

 

Je vous remercie.