
Monsieur le Premier Ministre, Mesdames et Messieurs les Ministres.
J’aimerai saluer évidemment Monsieur le Préfet, Monsieur le Procureur de la République, Madame la Représentante Départementale ainsi que les Parlementaires.
Je voudrais associer à ma prise de parole Sébastien Cote, élu à la Sécurité et qui travaille de manière quotidienne avec les services de l'État et de l'autorité judiciaire.
C'est un chantier de 4,7 millions d'euros qui a été consacré par le bailleur public à la demande de la Ville de Montpellier pour répondre à deux objectifs.
Le premier, renforcer la sécurité de nos habitants et le second, améliorer les conditions de travail de ceux qui incarnent l'autorité publique, police nationale et police municipale.
Si vous me permettez Monsieur le Premier Ministre, nous ne sommes pas à notre premier coup d'essai puisqu'il y a un mois environ, la Ville de Montpellier finançait le nouveau commissariat devant la gare à hauteur de 2 millions d'euros.
C'est un effort important mais nécessaire pour faire en sorte que l'autorité de la règle soit respectée partout et pour cela, nous consacrons des moyens.
Le GSRI, brigade de tranquillité du logement social : 42 agents, 0 en 2020 ; la police métropolitaine des transports qui défère ce quartier était composé de 0 agents en 2020 et de 42 aujourd'hui. La police municipale, elle, a vu son effectif renforcé de 50 agents.
Mais cette énumération ne trouvera pas de sens s'il n'y a pas un lien étroit de coordination entre les services de l'Etat sous l'autorité du procureur de la République et ceux qui sont sous l'autorité du Maire ou du Président de la Métropole.
Depuis 2020 nous mettons en place des actions coordonnées pour faire bloc chacun dans nos responsabilités respectives pour agir : lutte contre les rodéos urbains pour lesquels nous avons mené une destruction récemment avec Monsieur le procureur ; lutte contre le harcèlement de rue ; lutte contre le narcotrafic.
Autant de problèmes causés à nos administrés…
Cette coordination s'illustre enfin spatialement à travers ce commissariat mixte où les hommes et femmes de la police nationale sont aux côtés de ceux de la police municipale. Bien sûr, les bureaux sont séparés, mais le matin, le brief est partagé. Les relais d'informations ont lieu et l'action devient ainsi plus efficace.
C'est une opération exemplaire et qui est une fierté pour nous ici, Monsieur le Premier Ministre, à Montpellier. Elle montre précisément que sur les défis de sécurité, nous n'avons pas de temps à perdre dans les polémiques ou l'instrumentalisation de la détresse des victimes. Nous devons unir nos forces pour être le plus efficace possible.
La localisation de ce commissariat mixte participe de l'ambition très forte de transformation de ce quartier, celui de La Paillade. Ici, il y a des locataires de logements sociaux. Ce sont souvent ceux qui ont le plus besoin de l'effort de sécurité parce que nos concitoyens les plus modestes.
C’est pourquoi nous avons mené cette réalisation de ce bâtiment à hauteur de 4,2 millions d'euros grâce au bailleur social qui a engagé la rénovation de l'ensemble de ce bâtiment. Vous pouvez voir d'emblée que l'architecture contraste avec l'héritage de la ZUP de La Paillade.
C'est un service public, celui des polices, qui est présent ici, au cœur du quartier, à proximité des établissements scolaires.
C’est une affirmation très forte que dans la rénovation urbaine des quartiers. Si bien sûr il faut transformer les murs et le bâtiment, il faut d’abord une action volontariste à travers l'éducation, la culture, le sport, mais évidemment sur la sécurité.
Je voudrais terminer par une anecdote, Monsieur le Premier Ministre. En octobre 2020, je venais d'être élu Maire. Ce mandat incroyable où nous nous mettons tout entier au service de la population du mieux possible.
Un dimanche après-midi, le prédécesseur de Monsieur le Préfet, Jacques Witkowski, m'appelle et me dit « Monsieur le Maire, il y a une fusillade en cours à La Paillade» . Je lui dis « J’arrive » et il me répond « Non surtout pas, nous devons d’abord sécuriser ».
Quand je rentre dans un des immeubles vers 18h, les impacts de balles étaient dans la chambre des enfants. Comment dans notre pays pouvons-nous nous satisfaire de ça pour des règlements de comptes autour de la drogue ?
Le lendemain, j'ai réuni les habitants et j'ai dit « Nous détruirons cette tour d'Assas », qui était un des points du narcotrafic. Un travail judiciaire très important a été mené et justice a été rendue.
Mais cette image-là m'habite chaque instant. Comme partout sur le territoire de la commune et de la Métropole, il nous faut agir pour garantir la sécurité.
Avec ce nouveau commissariat, nous ne réglerons pas tous les problèmes, nous le savons. Mais nous nous donnons tous les moyens possibles pour apporter des réponses. Et c'est parce que nous conjuguons nos efforts dans le respect de nos compétences respectives que nous pouvons dire à nos concitoyens qu’ici, la République répond présent.
Je vous remercie.