Le logement est un droit ! A Lavérune, nous posons la première pierre du vivre-ensemble

Le Maire tenant la première pierre.

Discours dans le cadre de la 1ère pierre des logements sociaux à Lavérune

Public : Grand Public 24 janvier 2025 

D'abord, je voudrais saluer M. le Maire, cher Roger, toi et ton équipe municipale pour tes convictions, pour Lavérune. Nous mesurons ici en tant que représentants de collectivité pour le bien-vivre dans cette commune de la Métropole, avec son histoire et qui écrit sa modernité. Je voudrais saluer ton opiniâtreté, parce que je vais y revenir, quasiment dix ans, une décennie, pour voir ce projet sortir de terre. 

J’aimerais saluer M&A, saluer Cité Jardins, qui, effectivement, mène un certain nombre d'opérations sur le territoire de la Métropole, et je m'en réjouis. Et puis, il n'a pas parlé, Jean-Baptiste Miralles, qui est l'architecte, et qui est un architecte montpelliérain, de très grande qualité, qui donne à voir par la réalisation et surtout sur le confort de vie. Nous avons beaucoup de chance d'avoir des talents architecturaux sur notre territoire et c'est bien qu'ils réalisent sur leur propre territoire des projets. 

Je veux évidemment remercier Patricia, au nom du département qui finance cette opération, saluer Hussein Bourgi, sénateur. C'est important les sénateurs, surtout Hussein, parce qu'il défend bien les dossiers au Sénat, des amendements, etc. Et on a besoin de relais dans ces temps compliqués. Pour nous, les élus locaux, on a besoin que notre parole soit entendue pour faire ce qu'on fait là, être utile. Tu l'as dit, être utile aux gens.

Moi, des jeunes qui sortent d'un lycée professionnel, d'un BTS, qui ne veulent plus être chez papa-maman, ou d'ailleurs que papa-maman chasse de chez eux, qui cherchent un logement et qui me disent “aidez-moi, aidez-nous”, il leur faut des réponses. Et ça, c'est une réponse : une résidence intergénérationnelle. 

Et nos aînés, qui, parfois, dans l'expérience du veuvage, de la solitude, parce qu'ils ont une petite pension et qu'ils ne peuvent plus entretenir un grand bâtiment, un grand appartement, une grande maison, ils ont besoin de lieux. Et ce n'est pas la case Ehpad.

Et donc, il faut qu'il y ait des projets comme ça. Voilà. 99 logements, 99 personnes qu'on va pouvoir accompagner, donner une réponse.

Merci Roger. Merci au Maire de Lavérune d'apporter des réponses aux administrés de Lavérune, peut-être à des gens de la Métropole qui voudront venir ici. En fait, nous, on ne fait pas des discours pour saouler les gens, on fait des discours pour expliquer l'action et pourquoi, pendant 10 ans, un maire s'est battu jusqu'au Conseil d'État pour faire ce projet. Est-ce que vous vous rendez compte de ce que ça veut dire, 10 ans ? Ça aurait pu aller plus vite. 10 ans, c'est long. On mettra du temps. Ce sera en 2026 qu'on pourra donner les réponses. Il ne s'est rien fait, mais ça a coûté de l'argent. Et l'argent de qui ? De vous. 

La commune a vendu le terrain que très récemment. Donc elle a encaissé des recettes, ce qui va lui permettre de payer des projets. Et puis, en attendant, ça a renchéri le coût du projet. 

Alors, Monsieur le Sénateur, j'ai parlé de votre utilité au Sénat, mais on ne peut plus continuer comme ça. Moi, je reconnais à tout le monde le droit de faire un recours, de faire valoir ses droits. Mais c'est des pesanteurs qui sont épuisantes et désespérantes. Il faut que notre pays trouve des solutions pour que les projets ne s'enlisent pas parce que parfois, on baisse les bras. Et c'est normal, d'ailleurs. On se dit, “mais ras-le-bol”.

Mais en attendant, les personnes âgées, les jeunes, qui s'en occupent ? Parce qu'en plus, ce n'est pas ceux qui courent dans les rues pour faire des manifs, pour s'exprimer. Souvent, dans leurs difficultés, ils n'ont pas le temps de prendre la parole dans le débat démocratique. 

Alors ensuite, qu'est-ce qu'a fait la Métropole ? C'est simple. La Métropole, quand je suis arrivé, il y avait 2 millions d'euros pour le logement social. Nous consacrons 10 millions d'euros d'aide à la pierre, merci de vos mots, pour aider les Maires à porter des projets de solidarité. Qu'est-ce que c'est que du logement social, ici, pour les jeunes et pour les seniors ? C'est du logement aidé et c'est du pouvoir d'achat protégé. Entre 10 et 25% d'économies dans une résidence privée, c'est de la solidarité.

Voilà comment nous utilisons l'argent public. Et moi, je considère que c'est un devoir, la solidarité. Parce que quand on est retraité avec une petite pension, on ne doit pas voir sa pension dévorée dans les coûts du logement.

Quand on est jeune et qu'on gagne le SMIC ou qu'on est en apprentissage, quand on est chez un artisan, quand on est dans la logistique, quand on est peut-être à Jacques Vabre, on a besoin d'être soutenu parce que les feuilles de paye, on ne peut pas toujours dire aux employeurs “Augmentez-les de 20%”, parce que c'est difficile. Donc il faut qu'il y ait cette solidarité, il faut la défendre. C'est le cœur du contrat social que nous portons à la Métropole de Montpellier. Et tant que nous serons là, nous le défendrons. C'est indispensable.

Je voudrais terminer par quitter un peu ces lieux, et ce qui va se faire, pour parler de Lavérune et des projets. Oui, nous travaillons pour l'ouest de la Métropole et je connais l'impatience des habitants de Lavérune. Mais le 20 décembre à 11 heures, 400 places de parking relais seront à Gennevaux. La ligne de tramway 5 permettra d'accéder en 20 minutes au centre-ville de Montpellier. Et comme vous le savez, ici, les transports en commun pour les habitants de la Métropole sont gratuits pour concilier le pouvoir d'achat et l'action en faveur du climat. Je prends ce point parce que M. Trump, là, il faut qu'on tienne. Lui, avec sa vulgarité, qui dit “Je sors de l'accord de Paris”, quel mépris pour les habitants de la terre, alors qu'il dirige le pays le plus puissant du monde ! 

Ensuite, un autre dossier avance bien, je veux le dire, le contournement ouest de Montpellier : le rond-point de Chez Paulette, qui est l'enfer pour les automobilistes. Et je vous invite à prendre la parole et à défendre ce projet. Il est important.

Ce n'est pas une nouvelle voie qui va détruire de la nature. Non, c'est l'élargissement de la voirie existante et qui va permettre à tous ceux qui ne peuvent pas faire autrement que de prendre leur voiture, d'avoir une infrastructure qui fonctionne parce qu'aujourd'hui, disons-le, elle dysfonctionne.

Et donc, il faut régler les problèmes pour les habitants de Lavérune, de Pignan, de Cournonsec. Les finances publiques ne permettent pas d'amener un tramway là-bas. Mais nous allons quand même amener un système de transports en commun. Et là aussi, nous travaillons. Alors là, ce n'est pas les recours. Quoique, il y a ce qu'on appelle des duretés foncières. C'est le projet de bustram. Vous avez peut-être vu le design de la ligne 1 qui va sur l'est de la Métropole. On a pris un design très clair. Nous aimons la France. Nous aimons les valeurs de la République. Et on l'affiche. C'est un artiste, Alain Le Quernec, qui l'a fait. Nous ferons pareil pour la ligne 4. J'en parlerai avec les maires parce qu'il faut que la culture, et je sais, cher Roger, qu'elle est très chère, soit présente. J'ai une petite idée déjà, mais on va s'en parler. 

Et donc le Bustram n°4, objectif courant 2027. On aimerait arriver à cela au plus tard en 2028. Mais c'est aussi bien avancé. Je veux rassurer le Maire. Les lignes sont inscrites au budget de la métropole dès 2025. Il n'y a pas d'effet d'annonce. Il y a des engagements financiers.

Un Bustram, d'ailleurs, qui, dans un premier temps, ira jusqu'à Gennevaux. Mais après, quand le contournement ouest sera fait, il y aura des voies réservées pour le bus. Et donc, on pourra aller de la ligne 5 à la ligne 3, donc à Juvignac, même au Conseil départemental, et donc améliorer notre système de mobilité décarbonée à l'échelle de la Métropole.

Donc, autant se dire que quand, en 2026, nous aurons tous rendez-vous pour inaugurer cette résidence, sans doute, nous ferons la fête dans le magnifique parc à côté et que nous pourrons évaluer tout ce que j'ai dit à la faveur des habitants de Lavérune. 

Monsieur le Maire, cher Roger, je veux vraiment profiter de ces mots de 2025 pour te remercier, parce que tu es un maire dévoué à l'intérêt général, dévoué, je prends ce verbe, pas engagé, dévoué à l'intérêt général, au bien commun. Tu portes les intérêts des habitants de Lavérune, de la commune, de son identité, de manière remarquable. 

Et s’il vous fallait une preuve. 2016, nous aimerions bien faire des logements pour nos anciens. 2025, première pierre. Et bien, il en faut du courage. Vous comprenez pourquoi il y a des gens qui ne veulent plus être maires ? Parce qu'il y a un moment, on devient dingue. Parce que tu as dû en voir des gens, des personnes âgées te dire “mais faites quelque chose pour nous”. Et que ça, ça vous habite, quand vous êtes élus parce que nous, le but, c'est de régler les problèmes, pas de les fuir, pas de les mettre sous le tapis. Et bien, ici, avec ces 99 logements, ces 99 personnes qui vont voir des solutions réglées alors qu'elles sont dans la difficulté. Voilà ce que nous faisons aujourd'hui.

Merci beaucoup !