La petite enfance au cœur de notre engagement pour une ville plus juste

agence de la petite enfance

Je tiens à remercier le travail qui est accompli au service de la petite enfance pour lequel avec l'équipe municipale nous essayons d'investir. Cela, en créant plus de places en crèche, en travaillant sur les problèmes locaux et en accompagnant la dynamique pédagogique.

En plus, je voudrais saluer les personnes qui ont eu à gérer les questions de plomb, et saluer la réactivité professionnelle de chacun sur ces sujets.

Docteur, on m'a décrit votre intervention, c'est fondamental. J'ai presque envie de vous dire, chers collègues, comme un professeur qui est au collège, qui lui aussi voit parfois des regards fuyants d'enfants, des regards qui s'effacent, des tenues vestimentaires, des cernes… Comme un professionnel, qui est confronté à ce qu'on n'arrive plus à croire dans un pays comme la France au XXIe siècle. On se dit que les tragédies de l'enfance, de l'errance, de l'abandon, de la violence, des traumas, ce sont des choses qui appartiennent à la littérature du passé, l'œuvre de Victor Hugo, Les Misérables, est là pour nous le rappeler.

Pourtant c'est bien une réalité contemporaine en France. La protection de l'enfance reste un devoir impératif dans notre société. Y compris si nous en doutions, peut-être encore la tragédie d'hier de cette collègue de l'éducation nationale qui a pris un coup de couteau, nous dit des choses d'un enfant qui a commis quelque chose d'irréparable. Evidemment pour une famille dans le deuil, mais pour lui-même aussi, pour sa propre vie. Je suis certain que quand on étudiera devant le juge des mineurs ce qu'a été sa propre histoire personnelle, on va lever des choses.

Et donc, nous on est le service public. Vous êtes des agents publics. Nous sommes des agents publics.

Et cela nous confère des devoirs de protection et des gestes professionnels face à des situations. C’est pourquoi nous vous formons à ces gestes professionnels en vous disant quelles sont les postures à adopter pour diagnostiquer, pour agir, pour prévenir. C'est très important.

Parce qu'il ne suffit pas de dire « y’a qu’à, faut qu’on ». C'est difficile. Le doute est toujours permis. Parfois une situation, on ne l'identifie pas. Parfois les jeunes parents, parce qu'ils sont en situation de dispute ou fatigués à cause du bébé qui ne dort pas etc. ont des comportements qui dépassent leurs pensées. Parfois cela devient intentionnel. Et donc, il faut que vous soyez accompagnés là-dessus.

C'était le sens de cette formation et je veux donc la saluer. J'espère que même si vous avez entendu des choses dures, elle va vous aider professionnellement. Tout comme nous, collectivités.

Je veux saluer le responsable de Pôle, Monsieur Rioufol et les équipes. On a le devoir de vous accompagner quand vous êtes confrontés à des situations difficiles. Personne ne doit être isolé.

La société doit faire bloc pour protéger son avenir, pour protéger ses enfants. Je vois ces formations comme une remobilisation d'une société qui souvent s'est bien relâchée sur ces sujets, qui parfois n'a pas su les identifier, a regardé ailleurs où il ne savait pas voir.

C'est un devoir majeur parce que ce qui se joue dans l'enfance déterminera ce qui se passera dans la vie. Même si, évidemment, on peut s'amender, on peut bouger, l'éducation fait son œuvre, etc.

Nous avons un devoir de protection particulier pour ceux qui peuvent être en situation de victime lors des mille premiers jours. C'est une des grandes ambitions que nous portons.

Merci à vous pour votre engagement professionnel, pour essayer de répondre au mieux. Chaque fois que nous y arriverons, c'est la société de demain qui ramène. Chaque fois que nous serons défaillants, c'est la société de demain qui se fragilisera.

La question de l'enfance de 0 à 6 ans, celle de 6 à 14 ans et de celle de 14 à 18 ans pour l'adolescence sont des questions qui sont absolument fondamentales pour la société.

Je vais quitter peut-être le champ de la petite enfance pour faire une incise. Peut-être certains d'entre vous m'ont entendu un jour sur France Inter lorsque j’ai été interrogé sur le narcotrafic, qui est un problème qui touche notre vie comme dans toutes les villes de France.

J'essayais d'alerter les pouvoirs publics, en posant cette question : « comment se fait-il qu'un enfant de 13 ou de 14 ans participe à cette activité dans notre pays ? » La société, aujourd'hui, fait encore défaut pour une partie de ces enfants-là.

Quand un enfant entre 0 et 6 ans et se retrouve victime de violences, c'est la société qui doit se remobiliser. Donc moi, je veux vraiment vous remercier pour votre implication, celle de cette formation.

Je veux remercier les professionnels qui sont venus partager avec vous, avec nous, sur ces sujets qui sont des sujets majeurs. Je dis souvent à tous ceux qui ont la responsabilité de l'enfance, ils ont entre leurs mains l'avenir.

C'est le plus beau projet avec nous. Essayons d'être à la hauteur. Je sais qu'ici, on essaie du mieux possible dans une société dont il ne faut pas se mentir, plus violente, plus complexe, plus tendue, où il faut construire pour continuer à faire bloc.

Je terminerai à nouveau en vous disant, en tant que professionnels, vous ne serez jamais seuls face à ces situations. De la même manière que vous n'êtes pas seuls face à ces situations comme cela a été montré, que si vous êtes victime de violences parce que vous êtes agent public et que vous faites votre travail, vous n'êtes pas seuls.

Aujourd'hui, un de ceux qui tient une épicerie de nuit à Saint-Martin a agressé un de nos agents. Une plainte est déposée, personne ne sera interpellé parce que le service public ne recule jamais.

Parce que quand il recule, des problèmes apparaissent. Je veux le dire parce que je sais que ce n'est pas toujours simple dans le quartier.

Je ne serai pas plus long. Je veux comme vous remercier à nouveau pour tout le travail qui est fait. Nous avons parlé de choses graves mais plein de parents qui me disent que les crèches sont bien à Montpellier. On va d'ailleurs se préparer pour le centre d'art contemporain pour les enfants : Mille formes à Antigone en février 2026 !  

Il faut savoir protéger l'enfance. Il faut qu'on travaille sur tout le reste, tous les enjeux culturels, d'émancipation, de soutien à la parentalité. Là-dessus, vous pouvez compter sur mon engagement total, comme je sais pouvoir compter sur le vôtre.

Voilà, merci beaucoup.