Inauguration de l'Atrium - Nouvelle bibliothèque de l'Université Montpellier III Paul Valéry

Atrium

Discours de Michaël Delafosse

Madame la Présidence de l'université, chère Anne Fraïsse,

Cher Jean-Louis Gély, conseiller départemental, et je vais associer avec mes paroles Julie Frêche, vice-présidente de la Métropole en charge des Mobilités.

Mesdames et Messieurs, et en particulier Mesdames et Messieurs les membres de la communauté universitaire, personnelles, chercheurs, je dois être très franc avec vous, j'ai beaucoup d'émotions à cet instant.

Elle est double. Elle est celle de quelqu'un qui connaît bien l'université Paul-Valéry et l'ancienne bibliothèque est celle du maître. Il y a dans cet ouvrage normalement, je ne vais pas être au hasard, quel est cet ouvrage, c'est celui qui raconte les magistratures romaines et le cursus honorum, et il y a toutes les références des consuls sous la République romaine, l'étudiant en histoire que je fus a eu à le côtoyer, à lui chercher en demandant très gentiment au personnel qui descendait au troisième sous-sol, pour aller le chercher.

Moi, à ma manière, j'ai vécu une sorte de cursus honorum, en siégeant comme représentant étudiant, Madame la Présidente, avec Patrick Gilly, avec Jean-Marie Meusset, que je veux saluer, qui a beaucoup entendu parler des débats de l'avenir et de la place de cette très belle université, qu'est l'Université de Pôle-Main. Et récemment, d'ailleurs, Madame la Présidente, vous m'avez remis mes diplômes, que j'avais oubliés et que j'avais cherchés. Et donc, l'émotion est d'abord celle-là, parce que, oui, le portail Vasarely, mais surtout comme Maire, et avant d'être Maire, j'ai été adjoint à l'urbanisme, et je vous avais reçu dans les bureaux, puisque le plan campus avait été lancé, grâce à l'union des forces universitaires, scientifiques du territoire, qui avaient rencontré les collectivités territoriales, sous l'impulsion du gouvernement de l'époque.

Et vous me l'avez souvent rappelé, Madame la Présidente, vous avez su trouver des collectivités territoriales qui répondent. Vous avez dit, vous avez salué, je veux associer à mon propos sa mémoire, Georges Frèche avait dit, pour un euro que l'État met, les collectivités mettront un euro. Et donc, il y avait de quoi financer un projet.

Un projet, la force d'un projet, le plan campus. Celui qui transforme nos espaces, l'espace de Montpellier. Quand l'Université de lettres et de sciences se sont implantées ici, c'était la Ville.

Et puis, petit à petit, la Ville s'est développée, les Cités U sont apparues, les logements étudiants, les habitations. Mais les campus, les universités n'étaient pas pleinement intégrées à la Ville. Et la force du projet a été de dire, outre soutenir le bâtimentaire des universités, il faut aussi relier la ville au campus.

De nombreux modèles existent, et vous viennent à l'esprit, les campus américains, celui de Grenoble, avec son tramway qui passe au milieu. Et c'est la force de ce projet. 16 ans plus tard, le projet est en train d'arriver à terre.

La force d'un projet, la force d'une idée qui, envers et contre tout, et toutes les vicissitudes que l'on peut connaître, a réussi à devenir réalité.

Normalement, le tramway devrait être en service. Le parvis devrait être aménagé. Et vous ne devriez pas avoir l'impression d'être en éternel chantier.

Parfois, avec Julie Frêche, je me dis : « mais pense à ce jeune étudiant ou étudiante qui arrive en première année à Paul Valéry, au début de notre mandat. Il aura son Master 2, et on terminera. Il y a eu quelques vicissitudes, mais nous avons tenu.

Et aujourd'hui, Atrium est livré, aussitôt livré, aussitôt approprié. Et puis, nous, nous sommes à l'œuvre pour que le parvis soit aménagé. Et avec cette idée de dialogue avec le banc, parce qu'ici, on peut se poser, se rencontrer, cet espace public qui se prolonge.

Et vous avez, cher Antoine Polanyi, bien identifié que le banc était aussi une arme de l'action municipale, parce qu'on veut trop séparer les hommes, et il faut des lieux pour les rassembler, et l'aménagement de l'espace public. Je vous écrirai, Madame la Présidente, que vous devez nous inviter à l'inauguration du parvis. Ça arrive.

C'est vraiment même fraîche. On espère passer le temps début octobre, évidemment. Et puis, on aura rendez-vous pour honorer notre parole sur la livraison de la ligne 5 du travail.

Donc, le plan Campus, il arrive à terme à force d'un projet, et les engagements des uns et des autres y sont honorés. Je voudrais, comme Maire, vraiment saluer tous ceux et celles qui ont participé, la constance de l'État, évidemment, des personnels, des ingénieurs, des techniciens, des ouvriers qui ont mené ce projet, de la gouvernance de l'Université. Et je voudrais dire que c'est un immense cadeau qui est fait à la ville de Montpellier aujourd'hui, pas que à l'Université.

À Montpellier, faire une bibliothèque, c'est dur. Il y a l'ancienne bibliothèque de médecine, avec son fonds exceptionnel.

Le plan Université 2000 a donné à Richter un bâtiment exceptionnel. Le regretté Chemettof qui nous a quittés il y a quelques semaines, et je veux le nommer, a donné la médiathèque Zola. Et donc, d'une certaine façon, ça met un peu la pression.

Je veux le dire très soudainement, nous allons tous le dire : c'est vraiment très réussi.

Quand moi le samedi, dimanche matin, je vais inspecter les travaux, je suis en vélo, c'est incroyable. Moi aussi, j'ai fait partie des gens qui ont dit le confort thermique et la sobriété, c'est remarquable.

Le frais va bien être là, et bravo à eux. Et donc, c'est un projet, c'est un geste architectural remarquable qui est donné à Montpellier. C'est une ville qui aime l'architecture, la création contemporaine.

 

Je l'avais évoqué à mon côté, Madame la Présidente, et c'est très fort qu'une bibliothèque soit un très beau geste. Et en fait, je crois qu'il faut que nous mesurions notre chance, en tout cas, je mesure la mienne, c'est d'inaugurer une bibliothèque. À l'heure du numérique, à l'heure de ce monde si compliqué, ce lieu qui est toujours associé à l'idée de progrès dans la civilisation, il s'ouvre, il se réinvente, vous l'avez dit, on l'a vu dans la distribution des espaces, et le soir, quand il est éclairé, c'est un phare.

Et voyez où je veux en venir. J'ai un peu le sentiment qu'on ressemble à l'Alexandrie. Elle n'aura jamais le sort de la bibliothèque d'Alexandrie parce que M. Venturi veille, comme un pompier, je dois le saluer, et parce que nous sommes, ça c'est le premier incendie de la bibliothèque d'Alexandrie, parce que j'ai eu des maîtres ici, M. Chambourgui, et le troisième et dernier incendie de la bibliothèque, c'était l'intolérance.

Et je vais juste terminer, jamais d'intolérance, parce que ce qui est très puissant dans ce lieu, dans cette université, comme dans nos universités à Montpellier, c'est qu'elles sont ouvertes sur le monde, qu'elles accueillent les étudiants de toute la planète. Et alors, on entendait ici les langues du monde, et ça honore la grande tradition universelle de notre ville et d'accueil. Je veux enfin vous remercier, madame la présidente, pour vos mots.

Une bibliothèque pour les étudiants, une bibliothèque pour les habitants. C'est la même mission du service public qu'à nos universités, de diffuser la connaissance et d'être un geste d'hospitalité.

Je veux terminer en vous saluant, et en saluant l'action de l'université pour les sciences humaines et sociales dont on a tant besoin.

Je veux vous dire que la ville de Montpellier et la métropole vont continuer à être à vos côtés pour les projets sur le plan de la culture, bien sûr, de la vignette, formidable, des démoulages.

 

Mais j'ai le plaisir de vous annoncer que nous allons réaliser une vieille revendication étudiante : une crèche sur le campus qui servira à la fois les habitants du quartier, mais évidemment la communauté universitaire pour pouvoir aider notamment les doctorants, les master 2 et les personnels à être accompagnés. Voilà, je veux dire bravo à tous et à toutes, et je crois qu'une fois dans les temps sombres, on peut être très fier de porter des projets et de voir réaliser que tous ceux qui ont contribué soient, au nom de Montpellier, infiniment remerciés.