Guimet + : L’art et la culture asiatique à portée de main des Montpelliérains !

Le Maire signant un accord.

Discours dans le cadre de l’ouverture du dispositif Guimet + à l’horizon 2025 

 

Public : Grand public  Lieu : Salon Pelliot - Musée Guimet Paris 23 janvier 2025

 

Je vais dire quelques mots. D'abord, je voudrais vous remercier, cher Yannick, de vos mots, de votre engagement à la tête d'une institution, en commençant par essayer de répondre à cette question, évidemment, contribuer aux collections, aux rayonnements scientifique et culturel de notre pays.

Tout ne peut pas se passer à Paris. C'est important de le dire. Et les grandes institutions nationales ont leur rôle, et on en est très fiers quand on est français, mais elles doivent nourrir un dialogue avec ceux qui, dans les villes, dans les régions, portent un engagement pour la culture, pour essayer de trouver, d'essayer, d'engager.

Et moi, je veux vraiment commencer par saluer cette démarche, parce qu'avec Mme La Maire, je crois, de Digne les Bains, mais surtout mon ami Olivier Bianchi, le maire de Clermont-Ferrand, Guimet se projette, nous construisons des choses ensemble, dans le pays, pour le pays. Et ça, je veux vraiment le saluer. Ensuite, c'est vrai que je veux aussi saluer Marie-France Marchand-Baylet, avec qui on travaille beaucoup, avec la fondation La Dépêche, la quinzaine franco-allemande, la quinzaine franco-japonaise, le concours d'éloquence tourné vers les jeunes, le forum du monde nouveau, et donc évidemment, quand elle me contacte pour un nouveau projet, moi, je suis toujours très enthousiaste.

Et c'est vrai que c'est sous l'arbre blanc de Sou Fujimoto, je vais revenir à cela, que nous avons noué contact, et que très rapidement, on s'est dit, on y va. On s'est dit, on y va : Guimet +, à Montpellier. Je veux saluer Florence Hudowicz, qui a tout de suite pris le dossier à bras le corps. On y va. Pourquoi ?

On y va parce que, d'abord, commence pour nous le bicentenaire du musée Fabre. Je veux saluer Juliette Trey, qui va prendre la direction, qui connaît cette maison, déjà, qui va fêter ses 200 ans. C'est pas rien.

Alors, comment on fête les 200 ans ? On aura l'occasion d'en parler à Montpellier, la relation entre la ville et le musée, de nouveaux espaces pour les collections, mais aussi de nouveaux horizons. Et c'est à ça que nous allons nous atteler, dans l'Hôtel Sabatier D’Espeyran. Et je veux le dire de manière très directe, tout le monde vit au rythme du monde en ce moment, il y a l'inquiétude du monde.

L'inquiétude, c'est une chose, mais il faut comprendre le monde. Et la moitié de l'humanité se trouve en Asie. Elle se trouve en Asie.

Le Japon, l'Inde, la Chine sont des espaces où vivent des hommes, des hommes et des femmes bien sûr, leur culture, leur histoire, ce sont des civilisations multiséculaires, et sur lesquelles nous sommes, disons-le, très peu connaisseurs. Parfois d'ailleurs avec des représentations héritées des périodes coloniales, que ce soit Britannique, que ce soit la présence de la France en Asie, sous différents plans. Enfin, le XXIe siècle, cette partie de l'humanité, aujourd'hui, elle est là, elle s'affirme, et on a vocation à travailler avec elle.

Nous le faisons à Montpellier avec le Japon, la société Horiba, ASICS, Sou Fujimoto qui comme architecte contemporain, pour la première fois, a construit en Europe. Nous le faisons avec la Chine, depuis très longtemps, en sachant que je venais ici il y a peu de temps, le week-end, par exemple, avec le médecin Jean Astruc, qui est le premier à traduire la médecine chinoise, et à la faire dialoguer avec la médecine étiopathique, dont Montpellier est un de lieu de grande renommée. Et donc, il faut comprendre cela. Il faut permettre aux jeunes générations de comprendre le monde tel qu'il est au XXIe siècle, et son histoire.

Et moi, je me dis avec enthousiasme, je pense que ce qu'on fait est majeur. L'idée que les Montpelliérains, les habitants de la région Occitanie, ce sera ça, au contraire, le recrutement, une visite, pour pouvoir découvrir, comprendre ces civilisations, c'est une chance qui est exceptionnelle. Exceptionnelle.

Voilà, de comprendre l’autre, de comprendre la diversité du monde, de se questionner. Et donc ça, merci à Guimet, parce que jusqu'à présent, bon, il y a Internet, mais il faut aller à Paris, sinon. Et bien maintenant, c'est à Montpellier, et dans l'hôtel Sabatier d’Espeyran qui va être réaménagé pour ça, il va être agrandi pour ça, j'en parlerai à Montpellier.

Alors, ça, c'est une dimension qui est fondamentale de ce projet. Fondamentale. Et puis, à Montpellier, il ne manque pas d'atouts.

Montpellier est une ville cosmopolite qui accueille des étudiants du monde entier. Du monde entier.

Alors aujourd'hui, la France noue une relation d'amitié saluée, a accueilli le Président Modi pour le défilé du 14 juillet, nos universités se tournent vers les universités indiennes, je l'ai vu comment ? À la nuit des étudiants. Alors, ils ne venaient pas de Pondichéry, les étudiants.

Il se passe quelque chose. Et donc, les étudiants du monde qui viennent à Montpellier, 80 000 étudiants, il faut qu'ils aillent plus que dans la nuit des musées, il faut qu'ils rencontrent, et puis il faut qu'ils voient ces étudiants chinois, japonais, indiens, comment on les regarde d'ici, ils apportent. Et puis nous, il faut que les étudiants qui viennent des pays européens aient des opportunités de découvrir ces chances, c'est la grande tradition de Montpellier.

Donc je veux insister là-dessus. Et puis à Montpellier, ça je l'ai compris, je terminerai là-dessus, lors de mon déplacement en Chine, on est l'une des villes les plus internationalisées de France. À Montpellier, deux collèges forment au chinois. À Montpellier, deux collèges forment au coréen. Il y a des sections d'enseignement du japonais. Il y a 1000 enfants qui dans les écoles primaires ont un enseignement des sections internationales anglais et allemand.

C'est un choix qui a été voulu par l'éducation nationale et que nous voulons appuyer très fortement. C'est une opportunité extraordinaire cet enseignement des langues. Et bien maintenant, on va pouvoir donner un approfondissement culturel extraordinaire.

Donc voilà pourquoi nous, on a pensé. Montpellier est une ville qui est très française, mais qui est une ville universelle comme le doit être la France. Et l'universel, c'est pas dire comment on doit penser, c'est favoriser le dialogue et la compréhension.

Et je voudrais terminer par vraiment vous remercier cher Yannick parce que nous avons, lors du déplacement en Chine, Montpellier étant la première ville française à s'être jumelée avec une ville chinoise, à Chengdu, nous avons signé un accord de coopération avec le musée du Sichuan qui est une collection incroyable, une scénographie exceptionnelle. En tous cas, nous, Français, nous n'avons rien à envier, nous avons à apprendre entre le musée Fabre et le musée du Sichuan. Et quand on a eu cette signature, le protocole de réaffirmation du jumelage, vous avez eu une infinie délicatesse. Et ça, pour moi, je veux le dire publiquement, c'est très important parce que ça veut dire qu'on est en train de construire quelque chose. Bien sûr que la convention que nous signons elle est pour dans 4 ans, mais en fait elle est l'engagement très profond qui va être le nôtre. Je le dis, comme ça je nous mets à tous la pression, moi le premier, moi je rêve que nous puissions avec Guimet, le musée Fabre, les collections de la médecine, peut-être faire une des premières expositions de regard sur les médecines bureaucratiques et les médecines chinoises.

Il existe au musée du Sichuan une collection qui montre ça et qu’il est temps de faire dialoguer. Et là nous pourrons, enfin, c'est un désir d'un lieu, et là c'est pas que les jeunes qui suivent les langues, tout ce que j'ai décrit, c'est les promos des étudiants de médecine qui viendraient, qui dialogueraient et inversement. Et donc finalement, là, on part pour 4 ans, on fait des choses et on se dit d'emblée, on commence à avoir des projets pour l'après très ambitieux.

Et puis je termine là-dessus, c'est le bicentenaire du Musée Fabre, c'est l'arrivée d'une nouvelle directrice, c'est aussi pour nous le nouveau souffle qu'on va donner à la plus ancienne institution publique montpelliéraine, où des maires s’en mêlent qui d'ailleurs s'occupe du Musée Fabre. Et donc je veux le dire aux journalistes de Montpellier qui nous ont fait la gentillesse d'être là, ça s'inscrit aussi dans ce déploiement d'une nouvelle étape pour le Musée Fabre qui est reconnu quand même partout comme une des grandes institutions culturelles de notre pays, avec des budgets d'acquisition, avec des choix extrêmement volontaristes qui sont là.

Et bien là, c'est une étape importante. Donc ce sera dans les locaux de Sabatier d’Espeyran, au deuxième étage.

Je veux vraiment rassurer avec beaucoup d'ambition : la deuxième quinzaine de décembre 2025. Ça c'est parfait, on sait quand on a le vernissage et quand est-ce qu’on ouvre.

Il manque l'heure mais on va l'ouvrir. Donc vraiment merci, merci beaucoup à Guimet, à cette démarche, à tous, et puis au travail. Je le dis comme maire, c'est une chance formidable, une chance exceptionnelle pour les habitants de notre territoire. Exceptionnelle.