
Discours prononcé à l’occasion du Banquets républicain à l’Hôtel de Ville en l’honneur des personnes naturalisées françaises.
Je suis avec l'équipe municipale ici présente, que je vais vous présenter d'ailleurs. M. Martin élu au sport, M. Nizon en charge de l'urbanisme, Mme Tikouk à l'état civil et adjointe au quartier Cévennes, Mme Marin-Khoury délgéuée au grand âge et adjointe au quartier Croix d’Argent. Severine Saint-Martin en charge de la participation citoyenne, Mme Gimenez qui est vice-présidente à la métropole en charge de la rénovation urbaine et de la cohésion sociale et M. Calvo en charge des solidarités et Président d’ACM.
Moi-même, Maire de Montpellier, je suis très heureux de vous voir ici et peut-être certains, nous nous sommes vus dans les salons de la Préfecture où mon agenda me l'a permis pour vous remettre votre décret de naturalisation signé du Président de la République en présence de M. le Préfet ou son représentant de secrétaire général.
Depuis, vous êtes devenus des grands de la France, parfois je me permets d’ailleurs de réciter l’article 1er de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789 : « Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits. » C'est à ce moment-là aussi qu'apparaît le drapeau tricolore, symbole aujourd'hui de la France.
Mais cette fête, le 14 juillet, ou sur le fait d'être là depuis très longtemps, nous, la France, c'est une idée généreuse fondée sur l'idée que nous partageons ensemble des valeurs, celles qui sont écrites sur le fronton de la mairie, de toutes les mairies, de toutes les écoles. « Liberté, égalité, fraternité ». Cette liberté qui est tant enviée dans le monde, cette égalité qui fait que chacun et chacune, ici, possédons les mêmes droits.
Je dirais aux enfants le droit à l'éducation et en ce moment le droit aux vacances. Et voilà une illustration. Et la fraternité.
Le 14 juillet nous rappelle que nous sommes ensemble et que la France, elle est riche de sa diversité, des apports que chacun et chacune faisons, peu importe où nous sommes nés, peu importe d'où nous venons. C'est cela, l'esprit du 14 juillet.
Venant avec toutes vos histoires, vos apports, pour l'enrichir. La France, elle est forte ainsi. Jamais quand elle se replie sur elle-même, jamais quand elle se querelle sur le futile.
Elle est toujours grande quand elle arrive à faire en sorte que les mains se tiennent et que les hommes et les femmes se retrouvent ensemble.
Quand il y eut les Jeux Olympiques, le monde entier a dit qu'autour des valeurs du sport, ce pays était incroyable. Et nous l'avons fêté ici comme ailleurs. Ici à Paris et ailleurs dans toutes les villes de France.
Ici, quand nous avons vibré derrière les frères Lebrun en tennis de table et tant d'autres sportifs. La France, elle essaie de se rassembler parfois dans les épreuves. Notre pays a connu un 14 juillet tragique, à Nice, où le terrorisme a tué.
Et certains voulaient nous pousser à des haines vengeresses. Eh bien non, nous savons nous retrouver et faire tenir plus fort nos valeurs pour être aux côtés des victimes. Bien sûr, que nos forces de sécurité interpellent les auteurs et que la justice les juge.
Mais jamais, ils n'ont atteint notre haine. Ils sont allés chercher en nous l'idée que nous devions être meilleurs ensembles.
C'est ça la France. Alors je pourrais, comme vous maintenant, parler de ce beau et grand pays qui est le nôtre pendant des heures. Evidemment.
Mais je voudrais vous dire deux choses encore. Nous n'ignorons pas aussi l'équipe municipale, moi-même, combien parfois le parcours qui vous a conduit à devenir français a été celui difficile administrativement.
Mais parfois, ce sont aussi des hommes et des femmes qui ont fui la guerre et les persécutions parce qu'ils combattaient la liberté. Le devoir d'asile est un devoir de français. A la Révolution française, il est à Paris.
Les révolutionnaires de 1789 ont dit cette phrase qui compte « Par le combat pour la liberté, quiconque doit pouvoir devenir français ». C'est ainsi qu'est le droit du sol tel que nous l'entendons. Français, en ce 14 juillet, fête nationale, mais aussi montpelliéraines et montpellierains.
Et là aussi, nous avons de grandes choses à faire ensemble. Vous êtes à l'image de cette ville que nous défendons tous et toutes. Une ville qui a toujours revendiqué son identité cosmopolite.
Des apports de chacun et de chacune. C'est comme ça qu'est née sa Faculté de Médecine. Quand les médecins juifs, arabes et chrétiens se rencontrèrent et donnèrent leur enseignement médical au Moyen-Âge.
C'est comme ça que notre ville a su grandir par le commerce sur ce petit fleuve qui était le lèse où nous célébrerons tout à l'heure le feu d'artifice. Elle a toujours été ainsi notre ville. C'est pour ça que vous êtes encore plus les bienvenus dans la communauté nationale.
Il existe un lieu qui s'appelle la Maison des Relations Internationales. Qui est un lieu où nous disons à chaque montpellierain et montpellieraine : « venez bien sûr avec votre identité de français et de française mais venez nous apporter votre part d'origine pour nous enrichir. Il y a plein d'occasions pour cela. »
Et d'ailleurs, ce soir, et je terminerai là-dessus, nous avons voulu que le feu d'artifice porte sur un thème qui façonne notre identité. L'identité des montpellierains et des montpellieraines : Les transports en commun.
Les transports en commun. Pourquoi je vous dis ça ? Parce que les transports en commun à Montpellier, c'est souvent ce que les enfants dessinent et racontent. Le tram-mouette, le tram-fleuve, tout ce qui ont des enfants voit de quoi je parle.
Le tram-mouette, c'est quelque chose qui est notre imaginaire collectif. C'est un puissant moyen de liberté pour s'emparer de la ville. D'un quartier à l'autre.
Pour faire en sorte qu'on puisse aller au travail, aller à l'école, aller dans la ville. Et ce soir, c'est les cinq couleurs du tramway qui seront à l'honneur. Manière pour moi de vous rendre compte de l'action.
Comme Maire, le 20 décembre, nous aurons rendez-vous ensemble pour la cinquième ligne de tramway. Et bien Montpellier, c'est aussi une ville qui change, comme la France. Elle s'enrichit de projets et d'actions.
Allez, j'ai été long, mais j'avais besoin de partager cela avec vous. Je mesure l'émotion qui est la vôtre avec votre carte d'identité de la République française. De célébrer en tant que Français et Française ce 1er 14 juillet.
Et nous voulions vous accorder cette réception toute particulière pour célébrer ça ensemble. Alors Mesdames et Messieurs, je vais, pour ceux qui le peuvent, vous demander de vous lever. Car nous allons ensemble célébrer la fête nationale en interprétant, écoutant la Marseillaise.
Vive la République et vive la France !