Discours de Michaël Delafosse à l'occasion de la commémoration de l'appel du 18 juin du Général de Gaulle.
L'appel du 18 juin 1940 est un moment symbolique où l'on s'engage, à l'image du Général de Gaulle.
Le 18 juin, personne n'y croyait vraiment, il faut bien le dire. Y a-t-il d'autres personnes, d'autres familles, qui comprennent cet exemple de courage face à la peur ? Peut-être pas.
Mais une poignée d'hommes entendent le message et commencent à faire naître l'espoir. L'épopée doit continuer à être racontée. Celle-ci évidemment, du serment de Koufra, qui fait référence à cet empire.
Les relations entre le Général de Gaulle et Churchill étaient parfois tumultueuses, mais aucune relation humaine n'est sans conflits. Malgré tout, cette rencontre singulière entre un radical-socialiste, qui fut directeur de cabinet du préfet de Leroux puis préfet lui-même, a réussi à unir les mouvements de résistance.
En cette année des 80 ans de la libération du sol national, elle doit continuer à être perpétuée. C'est le sens de l'engagement de tous et de toutes, pour que la flamme de la mémoire ne s'éteigne pas. Que dans cette période de confusion difficile, où la guerre revient dans le monde, et où y compris dans notre propre peuple, nous sommes traversés par des sentiments étranges, inquiétants.
Mais en cette année des 80 ans de la libération du sol national, cet héritage doit continuer à être perpétué. C'est le sens de l'engagement de chacun et chacune, afin que la flamme de la mémoire ne s'éteigne pas. Dans cette période de confusion difficile, où la guerre refaite surface dans le monde, et où même notre propre peuple est traversé par des sentiments étranges et inquiétants, cet engagement est plus important que d’autres.
Et maintenant, nous devons à peine la faire vivre. Non pas pour qu'elle pèse, mais pour qu'elle éclaire. C'est le rôle qui doit être le nôtre, ici.
C'est pour ça, Monsieur le Préfet, et je remercie votre action, que nous avons pu commencer les travaux sur la caserne de Louvre et ses geôles de la Mélisse. Ils deviendront des lieux d'éducation et d'instruction. Ils mettent en lumière les noms de ceux et de celles qui ont combattu héroïquement. Je tiens à saluer les jeunes dans ce domaine, mais il est également temps de révéler ce qui reste encore anonyme, tant de points de repère qui pourront être utilisés par les générations à venir.
Enfin, je voudrais terminer mon propos. Cet homme, le Général de Gaulle, était un soldat, montant dans les grades les plus hauts du commandement militaire. Il s'exprime en général le 18 juin 1940.
Et au terme de cette épopée qui libère le sol de France, il n'a qu'un seul devoir : rétablir les institutions républicaines. Il est rare que les militaires, une fois en situation de pouvoir, rendent les libertés démocratiques. Pourtant, il le fait en créant le gouvernement provisoire de la République française. Il le fait également d'un discours important à évoquer en cette cérémonie, celui qui rend hommage au 75e anniversaire de la Troisième République.
« Mes Chers Compatriotes, une œuvre grandiose sort à nous par le rétablissement des libertés républicaines. » Il dit, en nous invitant être les garants et à se porter au travail. Dans ce contexte si particulier traversé par notre pays, il est essentiel de ne pas oublier ce message d'attachement aux valeurs de la République et aux libertés démocratiques.
Sinon, pourquoi être ici ? Sinon, pourquoi commémorer ? Sinon, pourquoi vouloir manier la référence ? Nous avons des moments où chacun doit faire son devoir. Et peut-être, il est entendu ce devoir quand nous constatons dans nos mairies, Monsieur le Préfet, que d'innombrables personnes cherchent à s'inscrire, cherchent à laisser la procuration pour pouvoir s'exprimer par le vote. Liberté républicaine au pouvoir fédéral, et de choisir ses dirigeants.
Mesdames et Messieurs, je vous remercie de votre présence. D'autres rendez-vous nous attendent pour célébrer les 80 ans de la libération du sol national et en particulier à Montpellier. Nous aurons rendez-vous ici, au bout de la rue de l'Audel, pour retracer ce parcours exceptionnel des maquis de Montferrier, pour raconter l'histoire de ce pays, qui au fond avait comme point commun entre ses maquisards et le Général de Gaulle comme valeur le courage et l'amour d'une certaine idée de la France.