
Discours dans le cadre de l'inauguration de la place Max Rouquette
Public : Grand public 15 janvier 2025 Lieu : Place Max Rouquette
Chers collègues, merci de votre présence.
Merci Maurice, Stéphane et Laurent Bizon, qui suivent particulièrement ce dossier.
Je voudrais saluer Mme Markovic et M. El Moudden, qui représentent le conseil départemental, saluer la présidente de l'association du Jardin de la Reine, celui qui a repris le bâton pour représenter l'association AVA, saluer le Monsieur qui tient Le Cinq, qui est un des commerces importants, et on a hâte de pouvoir aller donner un petit coup de fourchette sur la place refaite. C'est ainsi, Mesdames et Messieurs, bien sûr, l'association Amistats Max Rouquette, qu'est-ce que ça fait du bien d'entendre de l'Occitan à cet endroit, parce qu'ici se jouent tellement de choses de l'histoire de notre ville.
Je veux aussi évidemment saluer le bureau, l'équipe de base qui porte ce projet depuis longtemps, depuis que, suite à l'engagement de campagne qui était le nôtre, nous le mettons en œuvre, saluer l'architecte du patrimoine, Laurent Dufoix, qui est là, et puis tous dans vos grades qualité-fonction. J'ai oublié plein de monde, pardon, mais voilà quelques mots. Alors, effectivement, cher Stéphane, c'est le 30 000e arbre, et ici nous désinperméabilisons. Nous permettons d'utiliser la nature comme climatiseur, pour rafraîchir, pour ombrager. Les gens habitent dans des appartements et ils peuvent se retrouver dans l'espace public, dans l'espace du commun, être ensemble, pour aller chercher un peu de fraîcheur, de convivialité. Et ça marche.
Sur l'esplanade déjà redéfinie dans son allée centrale, c'est le plébiscite pour les bancs, pour la fontaine, et c'est le témoignage que m'ont fait nos aînés des clubs de l'Âge d'Or qui sont actuellement au Zénith et qui disent “il faut en faire plus”. Alors, je leur ai dit, “bientôt, la place Max Rouquette, 30 000 arbres”. Effectivement, c'est important, ils sont d'abord petits, parce qu'ils doivent prendre racine et grandir, et quand nous serons ici dans 20 ans, plus grisonnants, et bien ces arbres seront, eux, en majesté, et nous agissons pour l'avenir.
Et comment, la mémoire de Max Rouquette, devons-nous la respecter ? Bien sûr dans nos médiathèques, bien sûr dans les programmes scolaires, bien sûr dans nos calendrettes, mais pas que. Mais c'est vrai qu'un parking, c'était lui faire offense, faire offense à celui qui a défendu la langue occitane, qui a fait le règlement de ce sport qui est le tambourin, et évidemment, ici, nous pensons à Cournonterral.
Mais un geste a été choisi, et voyez les pierres qui sont en train d'être posées, et bien il y a un anneau, il y a une forme qui est la forme du terrain de tambourin, et c'est une des références que nous voulons à Max Rouquette. Quand cette idée nous a été proposée, on a foncé. Et le jour de l'inauguration de cette place, parce qu'il faut que les travaux se terminent, et bien nous le ferons le 20 septembre, journée du patrimoine, toute la journée, on va voir comment, mais évidemment, j'ai dit aux gens de Cournonterral et au club de tambourins qu'ils auraient rendez-vous ici.
Donc là, nous désinperméabilisons. Je veux remercier l'Agence de l'Eau, je veux remercier l'État pour le fond vert, parce qu'on a obtenu des financements pour ça, c'est quand même important par les temps qui courent, et puis il faut gérer ça, on n'osait rien, et donc on a récupéré des sous.
Ensuite, cette place, qu'est-ce que c'est ? Cette place, on va en reparler, mais je voudrais faire un point d'étape, parce que là, on plante. Bientôt, des gradins vont se poser là, prolongeant l'escalier, et l'idée, c'est que cette place, elle ne tourne pas le dos au Pérou, comme c'était le cas, il y avait les Arceaux et le centre-ville, c'est le prolongement du coeur de ville jusqu'à la rue Marioge, qui est là, dont je salue évidemment les commerçants, les habitants, et c'est l'extension de notre centralité. Donc cette place va devenir un grand espace public, et les gradins vont sans doute avoir cet effet d'invitation à aller vers l’Esplanade royale du Pérou, ou inversement invité à descendre du centre de l'Écusson vers ce magnifique quartier des Arceaux. Il va aussi être mis en eau, sous forme de cascade, et il y a les planches d'essai qui sont visibles là-bas, pourquoi ? Parce que la nature ombrage, l'eau rafraîchit.
J'ai beaucoup aimé aussi, chèr Stéphane, voilà la vue d'un arbre, le bruit de l'eau, l'ambiance sonore, ça compte, ça rafraîchit, il y aura une concession avec un lieu de détente, de café, de partage, de convivialité, comme l'aimait Max Rouquette, qui va être bientôt installé.
Donc c'est une transformation très importante d'espace public qui est à l'œuvre. Je sais qu'elle prend du temps. On a fait d'abord tous les réseaux de la rue Saint-Louis, on a commencé, j'en parlais au Conseil municipal des enfants, par reconquérir le parvis de l'école Jeanne d'Arc et Chaptal, et finalement, cinq ans après, c'est deux salles, deux ambiances, l'ambiance routière le matin devant l'école, maintenant des vélos, des enfants qui jouent après 17 heures, et c'est très agréable.
Nous avons travaillé aussi à réguler le stationnement avec les 30 minutes gratuites pour les commerces, pour inciter à la rotation, bien sûr pour les gens qui vont ici à la pharmacie ou là pour récupérer, donc on a essayé de penser l'ensemble des usages.
Et puis, qu'est-ce qu'on essaye de faire ? Vous êtes à côté de ce chef-d'œuvre du patrimoine fait par Pitot, qui était le grand génie de l'époque autour des enjeux de l'eau, qui nous rappelle que Montpellier n'est pas une ville romaine, puisque ça date du XVIIIème siècle. Ça arrive parfois qu'on dise “ah mais c'est un acte du romain”. Non, on n'a rien inventé, nous, on a copié au XVIIIème siècle. Voilà, ce patrimoine exceptionnel, il faut le célébrer à ses pieds, c'est ce que nous faisons. Nous aurons l'occasion le moment venu de parler du chemin de l'aqueduc, parce qu'on ne va pas en rester là.
Ces travaux, végétalisation, choix des pierres, les marches, la fontaine, etc., c ‘est des travaux d'embellissement. Nous portons avec l'équipe municipale et la métropole, et j'en remercie mes collègues Maires qui nous soutiennent dans ces projets, nous portons une stratégie très ambitieuse pour le cœur de ville. Voilà, de le reconquérir, de se le réapproprier, de le réembellir.
Et donc ici, la place Max Rouquette, le 26 novembre 2025, la place des Martyrs de la Résistance, le 8 mai lors du discours que j'aurai à prononcer pour célébrer la victoire contre le nazisme, je ferai une annonce importante sur cette place, d'un point de vue mémoriel. Et puis, nous finirons le 11 novembre par les travaux de l'esplanade pour lesquels vont commencer la remise en perspective patrimoniale, cher Boris, de l'actuel Office du Tourisme qui était auparavant, jusqu'à ce que le président Pompidou œuvre et dise “il faut tout pour les voitures”, la gare qui menait à Palavas. Et donc nous allons, là aussi, re-révéler le patrimoine.
Pour ça, ce sont ces travaux d'embellissement. Ils vont tous finir en 2025. Je veux en saluer tous les corps de métier mobilisés. Moi, des fois, j'entends qu'il ne faudrait plus rien faire, je veux dire que quand on fait, on donne aussi du travail. Et je veux vraiment remercier tous les ouvriers, tous les techniciens qui travaillent sur ces chantiers, ils font ça d'arrache-pied pour tenir les délais, on a des savoir-faire formidables et ils sont à l'œuvre et ils peuvent être très fiers de ce qu'ils sont en train d'accomplir.
Nous allons aussi travailler pour embellir une ambiance la nuit. On vous en parlera. Mais, ici, quelque chose de très poétique, on le doit à Max Rouquette, va se dévoiler et la poésie s'écrira sur les murs. Nous allons continuer, je préciserai aussi, j'en profite parce que là il y a beaucoup de gens qui me disent “Monsieur le Maire c'est quand ?” nous travaillons pour que le bus numéro 6 et 7 retrouvent son chemin et qu'il n'y ait plus cette rupture de charge qui est très désagréable pour les usagers, c'est un enjeu patrimonial. Donc, au quatrième trimestre 2025, tout ça sera remis en ordre, je mets une grosse pression aux équipes, et puis hier le président Philippe Augé de l'université que je veux saluer présentait ses voeux, nous allons rouvrir, ça a pris du retard parce que c'est des contraintes patrimoniales, le Jardin des Plantes sur le boulevard Henri IV en gardant l'autre ouverture pour les questions d'accessibilité mais nous allons aussi révéler ce patrimoine.
Patrimoine, c'est un mot important. Le patrimoine, c'est la mémoire d'une ville. Max Rouquette, c'est la mémoire de Montpellier, sa mémoire occitane dans cette ville cosmopolite ouverte sur le monde mais qui nous rappelle que nous sommes ici sur la Terre d’Oc. Le patrimoine c'est évidemment cette photo enseignée dans tous les manuels de France qui est l'imaginaire collectif de Jean Moulin qui a été prise ici puisque sa sœur habitait Montpellier, première femme élue au Conseil municipal à la libération en 1945 et ça a été le choix du cours Laure Moulin, rappeler cette période-là.
Le patrimoine, finalement c'est de prendre soin et de révéler les pierres, de montrer, de jouer sur les lumières, de jouer sur les zones parce que finalement, chez soi, on n'a peut-être pas forcément des tableaux au mur, on n'a peut-être pas forcément des sculptures, des bibliothèques qui débordent, on n'en a pas.
Mais c'est important d'aller chercher du beau, d'aller chercher des choses qui nous distinguent dans cette standardisation parfois du monde et d'affirmer des personnalités pour nos villes et ce quartier des Arceaux qui porte le nom de rue des bons vivants là-bas, il faut pouvoir montrer cette identité. Et quand on fait un espace public comme celui-là qui est grand c'est vrai, et bien on crée plein de chemins possibles. Je suis convaincu que les jeux d'enfants, le petit basket, et puis demain le festival Radio France, puis après-demain le tambourin, et puis au lendemain des compagnies de cirque ou d'autres s'empareront de cet espace public pour créer des moments de partage et des moments de convivialité. Voilà ce que nous essayons de faire. Nous, on fait. On ne critique pas, on fait.
Moi je veux terminer par vous présenter des vœux puisque pour faire des économies, on n'en a pas fait du point de vue institutionnel. Mais, aujourd'hui, vous avez deux forces qui travaillent le monde et qui sont en train de l'abîmer, c'est les forces du repli, chacun pour soi, l'entre-soi, nous c'est l'espace public, c'est ensemble ; et puis, il y a les forces du dénigrement qui consiste à toujours dire du mal des uns des autres, les uns sur les autres.
Et bien moi, j'ai la conviction que c'est parce qu'on fait, parce qu'on a des projets, parce qu'on a de l'ambition, parce qu’on se replonge dans les textes, on se replonge dans les archives, on va chercher la force de notre passé.
On essaye d'écrire l'avenir et l'avenir ici c'est un espace du commun pour être ensemble, c'est une relation réinventée avec la nature si nécessaire, tant nous avons été déconnectés, tout ça au service d'une idée, la qualité de vie des hommes et des femmes qui habitent cette ville magnifique qui s'appelle Montpellier.
Merci !