
Discours à l’occasion de l’inauguration de la place Max Rouquette rénovée – 20 septembre 2025
Bonjour à tous,
Je ne pourrais pas faire tout à fait le même discours que celui que j'aurais souhaité faire mais je peux dire un certain nombre de choses et d'abord quelques salutations aux nombreuses personnalités présentes, Madame la Députée Fanny Dombre-Coste, Monsieur Hussein Bourgi, sénateur, Mesdames et Messieurs les conseillers départementaux, je veux excuser Monsieur le Préfet François-Xavier Lauch qui est retenu à l'ouest du département. Je veux remercier la baronnie de Caravette d'être là, la plus ancienne confrérie de notre ville qui traverse les siècles et qui est toujours présente à nos côtés pour saluer la dynamique de Montpellier. Je veux ici adresser d'abord de très nombreux remerciements.
Je voudrais vous saluer Monsieur Bertrand Vignal. Base est le nom de votre agence. Vos métiers sont urbanistes et paysagistes.
Ils sont la confrontation de la pensée pour faire et mieux faire la ville. Le dialogue fut exigeant, la compétition ardente mais aujourd'hui le résultat est là. Je veux saluer au sein de l'équipe municipale Monsieur Laurent Nison en charge de l'embellissement de la ville qui a piloté ce projet avec Boris Bélanger, adjoint au quartier centre.
Merci cher Philippe Bonnefond et tous les citoyens qui se sont impliqués. Ce n’est pas le jour dont le travail n'est pas achevé car en novembre il faudra planter. Et tout à l'heure on me dit mais au cas où est-ce qu'il y aura des parasols Monsieur le maire.
Je n’ai pas encore pris eu le temps de prendre le café au kiosque, les arbres arrivent et ils sauront la fraîcheur naturelle. Je veux saluer Bruno Paternot parce que ce soir vous avez rendez-vous pour la seconde inauguration et la mise en lumière de la place Max Rouquette qui sera une poésie. Merci particulièrement aux équipes d'Altemed et je veux le dire qu’ils n'ont pas compté leurs heures pour être au rendez-vous, et qui hier à 17h faisait la sortie de l'école pour voir le chemin qu'allaient prendre les enfants et je crois que tout va bien, j'y reviendrai.
Je voudrais remercier les équipes de la Régie des eaux qui avant de préfigurer cet aménagement ont travaillé dur. Nous avions ici 35% de fuite d'eau et nous ne prenions pas soin de la ressource qui est la source du Lez là aussi. Merci aux habitants du quartier pour leur patience.
Je sais parfois, comme parents d'élèves qui sont venus me voir en me faisant part parfois des difficultés du chantier. Nous y sommes. Merci encore une fois à Ava qui a apporté cette demande avec qui nous avons beaucoup échangé.
Continuez à challenger. Je voudrais adresser un merci tout particulier aux commerçants, aux commerçants de la rue Marioge, aux commerçants du quartier. Ceux qui vous accueilleront pour le banquier républicain, le nouveau kiosque, Verd paradis, le traiteur Puyot, les restaurants Aza et le 5, le boulanger dont le nom est un programme, des rêves et du pain.
Saluer la cuvée de notre bon vin Max Roquette qui est présent ici. Je voudrais saluer Arceaux Boucherie et mesdames et messieurs je voudrais, qu'avec moi, vous adressiez vos pensées en direction du regretté Patrick Puel, symbole du beau métier d'artisan boucher, figure engagée de notre ville et qui nous a trop tôt quitté. Je voudrais aussi remercier les noms figurants sur la plaque derrière moi, les 244 personnes qui ont travaillé sur ce chantier, les bureaux d'études, les ingénieurs, les techniciens, les ouvriers du bâtiment, ceux qui, lors des épisodes de canicule, étaient là et posaient pierre à pierre la place.
Je crois que de notre part ils méritent des applaudissements chaleureux. Merci, il faut savoir dire merci. Leur admirable travail nous rend aujourd’hui très fier.
Et hier, l'émotion des ouvriers était très forte. Je voudrais remercier, je sais qu'elle est dans l'assistance, très chaleureusement, Madame l'architecte des bâtiments de France, Sophie Loubens, qui veille sur notre patrimoine, celui de notre ville, ce qui est classé le secteur sauvegardé, avec lequel nous nous efforçons d'avoir un dialogue fécond, pour prendre soin de notre patrimoine et en même temps écrire notre modernité. Chère Madame Loubens, je veux vous remercier au nom de toutes les équipes pour le dialogue.
Je veux saluer aussi l'architecte du patrimoine, Laurent Dufoix, qui nous a accompagnés avec votre équipe et qui me soit permis de le mentionner. Nous avons choisi ce 20 septembre pour inaugurer la place Max Rouquette. Le 20 septembre, vous me direz, c'est aussi l'histoire de Valmy, qui proclama la République.
Aujourd'hui, ce sont les journées du patrimoine. Celui où on redécouvre les traces du passé, la mémoire de ceux qui sont posés des coups et qui nous ont donné cette ville que nous recevons en héritage et nous devons prendre soin.
Le patrimoine, c'est le bâti, mais c'est aussi des noms.
Chère Madame, je me tourne vers vous et autour de votre famille, autour de tous les amis formidables de l'association Max Rouquette. Votre grand-père est une des figures majeures de Montpellier, une des figures de l'universel, parce qu'il défendait une langue, la langue d'Oc.
Il en a tiré de multiples ouvrages qui, aujourd'hui, peuplent nos bibliothèques et sont célébrés par les enfants de Clemenceau. Max Rouquette, celui qui édifia le règlement international du tambourin à France l'Italie, celui qui aimait ce lieu, ce médecin qui nous rappelle l'importance de la médecine dans notre ville, eh bien, il ne pouvait pas être un parking, il devait être un lieu de la vie, de la vie d'où cette lumière est présente. Et dans la mémoire, il y a bien sûr, dans quelques instants, les plaques que nous dévoilerons vont en langue d'Oc, il nous raconte l'histoire du Peyrou et l'histoire des Arceaux.
Mais il est aussi présent, et je veux le dire, c'est un, on retrouve, vous verrez, il y a une petite pierre qui a été positionnée pour rappeler le terrain de Tambourin. Et tout à l'heure, 15h30, on rejouera enfin au Tambourin place Max Rouquette. Soyons les ambassadeurs de cette mémoire, transmettons-la de génération en génération.
Cette place, elle fait un hectare six. Alors évidemment, on ne se représente pas bien, mais c'est grand, c'est très grand. Et donc, quand nous avons demandé, dans le dialogue compétitif, nous avons posé plusieurs exigences.
D'abord, relever les défis du siècle. Celui de la transition écologique. L'adapter au changement climatique et contribuer à la lutte contre le changement climatique.
Les modes de transport en commun, ici, les arrêts de bus, là, les arceaux vélos, doivent nous aider à diminuer notre empreinte carbone. Lutter contre le changement climatique. Mais Mesdames et Messieurs, nous savons qu'il est là.
Les épisodes de canicule nous le rappellent. Et si vous en doutez, lisez le petit Thalamus. Ils en relèveraient un en général, tous les quatre, cinq ans.
Maintenant, nous en vivons trois par an. Eh bien, grâce au soutien de l'Agence de l'eau, grâce au soutien de la Région, grâce au soutien de l'État, 800 000 euros ont pu être engagés pour désimperméabiliser un tiers, pour permettre à l'eau de pénétrer dans les sols, mais aussi de végétaliser et demain, d'ombrager et de trouver de nouveaux refuges de fraîcheur. Certains me disent, mais il n'y en a pas assez, Monsieur le Maire.
Je voudrais leur répondre. D'abord, il y a des réseaux souterrains. Voilà, il y a l'électricité, le gaz, l'assainissement.
Et puis, les arbres vont grandir, comme vous, les enfants. Et vous, vous allez grandir avec ces arbres. Et Nathalie et Caroline, mes collègues de l'école Jeanne d'Arc et Chaptal, auront des rendez-vous avec les classes pour planter les arbres et ainsi façonner l'imaginaire des jeunes pousses, au sens propre comme au sens figuré.
Vous, les enfants, nous voulons une ville à hauteur d'enfants, inspirée d'un des grands penseurs contemporains, Francesco Tonucci, qui nous dit qu'à partir du moment où les enfants jouent dans l'espace public, l'espace public est réussi. Si nous pensons une ville pour vous, les enfants, nous la pensons pour tous. Les personnes âgées, les personnes en situation de handicap, nous qui, avec le stress de nos smartphones, ne regardons plus le monde et ne nous émerveillons plus.
Quand les enfants sont là, la vie va. Eh bien, ici, ils ont l'air de jouer, pour jouer. Ici, le panier de basket pour marquer quelques points et s'amuser, mais finalement, un grand espace où ils inventeront leur propre jeu.
Je ne sais pas si c'est encore le chat et le loup, il y en aura plein d'autres, mais ce qui compte, c'est votre imagination. Cette place, elle est grande parce qu'elle doit accueillir aussi ce qui fait la vitalité de notre ville. Et cet espace public, chers amis, chers Montpelliérains, chers Montpelliéraines, accueillera les brocantes des Arceaux, à partir du 28 septembre, la comédie du Livre qui viendra déborder jusqu'ici, le Festival de France qui tiendra des concerts, cinéma en plein air, cinéma sous les étoiles.
Et puis, je rêverais de voir ici Montpellier Danse se célébrer, bref, se retrouver autour de ce qui fait la vitalité culturelle. Monsieur le doyen, pourrions-nous pas imaginer ici, cher Guylain Clamour, des grandes conférences pour essayer d'élever notre intelligence commune sur le droit, sur la science ? Alors, elle va vivre cette place. À vous d'avoir des projets.
Hier, je voyais que l'on passait, on pourrait faire les Arceaux des associations. Vous voyez, les idées fusent. Donc, l'espace public, c'est cela que nous avons voulu.
Créer un espace du commun pour inventer des possibles, pour tisser des liens et créer des choses possibles. Je crois profondément dans l'espace public. Je m'interroge souvent sur ce qui peut nous rassembler, nous, les hommes.
Tant, en ce moment, tu l'as très bien dit, Hussein, les querelles du monde semblent à nos portes et, parfois, l'emportent dans nos propres villes. Il nous faut créer des espaces où nous nous retrouvons, où nous nous émerveillons, où nous partageons des émotions : la place Max Rouquette en est un nouveau et, je crois, c'est une fidélité à ce grand homme de lettres.
Je voudrais terminer ce propos un peu long par vous dire une chose. C'est qu'ici commence le cœur de ville, ou plutôt rue Marioge. Notre cœur grandit parce que les cœurs doivent être grands, parce qu’ils irriguent les corps, parce que quand les cœurs sont grands, l'allégorie de la générosité, de la fraternité est présente.
C'est donc une transformation pour un quartier, mais c'est une transformation urbaine du cœur de Montpellier, qui se fait au pied d'un monument emblématique, l'Aqueduc des Arceaux, celui qui, au 18e siècle, fut l'un des grands gestes architecturaux de Pitot, rejoignant l'espace d'investissement voulu Louis XIV, qui rejoint. Et donc, c'est le chemin de l'eau. C'est pour cela qu'il a été voulu aussi une fontaine, une résidence, nous rappelant que l'eau de l'Aqueduc nous a visionnés.
Elle sera dans quelques minutes mise en eau, et le bruit de l'eau s'y fera écho à ce qu'un passé entendait couler en marchant le long de l'Aqueduc. Et puis, la composition urbaine a voulu une chose qui est à mes yeux très importante. Ça a été un dialogue exigeant entre nous.
Le Peyrou ne peut pas tourner le dos à la partie ouest de Montpellier. Et là, nous avons travaillé, et je veux vous saluer, et le geste urbain est là. Sur cette forme d'ouverture du Peyrou et ses gradins, où nous montons progressivement, et nous avons une vue panoramique qui vient compléter celle qui est là.
Et le Peyrou dialogue ainsi avec cette partie de la ville. Il ne lui tourne plus le dos. La place Max Rouquette nous invite à aller contempler la ville du haut du Peyrou.
Alors, Mesdames et Messieurs, Je veux à nouveau remercier tous ceux et celles, et je n'ai pas pu citer tout le monde qui a été partie prenante de ce projet. Je veux vous remercier, vous, de votre présence, de votre patience, et de votre présence. Et maintenant, quand nous regardons la place Max Rouquette, nous pouvons nous dire cette phrase que le meilleur reste à faire.
Voyez ce discours, il est prononcé et les enfants jouent. Le pari est déjà gagné. Les travaux s'achèvent, la ville se transforme.
Ici, nous le voyons de nos yeux. Vive la place Max Rouquette ! Vive Montpellier !