Résorption du bidonville de Celleneuve

Photo de la réunion publique suite à la résorption du bidonville

Le bidonville de Celleneuve s’est progressivement développé depuis 8 ans. Alors que le tribunal de grande instance avait validé la nécessité de trouver une solution, en avril 2015, rien n’a été fait sous la précédente mandature.
 
Cette inaction a laissé le bidonville se développer et la population a plus que doublé pendant le mandat précédent jusqu’à faire de Celleneuve le plus grand bidonville du département.
 
Les conditions de vie de ce bidonville expliquent les grandes difficultés d’insertion des résidents privés des droits de base en matière d’accès à l’eau, à l’assainissement, au chauffage, etc. Impossible d’attendre que tous trouvent un logement pour résorber ce bidonville, il faudrait encore près de deux ans et l’on ne peut pas laisser deux années de plus les personnes dans cette situation, rappelons que deux personnes sont décédées dans ce bidonville à cause des conditions de vie trop dures.

Depuis la rentrée de septembre, les bailleurs sociaux font d’importants efforts pour reloger les familles de ce bidonville. En l’espace de quatre mois, la population du bidonville est passée de 220 personnes à 158 personnes.
Afin d’accompagner ces 158 personnes vers l’emploi et le logement, ils seront encadrés par une équipe de quinze travailleurs sociaux à temps plein. L’accompagnement est prévu 24h/24, 7 jours sur 7.
 
Dès leur installation une série d’actions est programmée pour l’insertion des résidents. Action pour le logement naturellement, mais aussi pour l’emploi (90 personnes suivies dans un dispositif de parcours personnalisé à l’emploi), l’école (un travail est fait avec les services de l’Etat pour garantir la scolarité de 100% des enfants soit dans des parcours spécifiques soit dans les écoles de la ville), la santé
 
Tout cela sera rendu possible parce que le lieu offre toutes les commodités : eau, électricité, chauffage, logements individuels et familiaux, espaces communs,…

Pour installer ce village de transition quinze sites ont été analysés, tous à Montpellier. L’importance du terrain recherché (5000m2) limitait considérablement le nombre d’endroits possibles. La grande majorité des terrains de cette taille-là sont concernés par des projets urbains dans les prochains mois, il est donc impossible de pouvoir en bénéficier pour deux ans ce qui est le premier des critères de recherche. D’autres n’étaient pas disponibles immédiatement ou trop petits, …
 
Par ailleurs, il fallait la proximité avec des transports en commun. Ce terrain est à 500 mètres du tram de la Rauze, un cheminement piéton est en cours de réalisation pour permettre un accès sécurisé et agréable.
 
Le choix s’est donc porté sur la rue de la Première écluse. Effectivement la qualité de l’air n’y est pas la meilleure de la métropole, mais l’immense majorité des résidents du village y resteront seulement quelques mois, et tous, moins de deux ans. La qualité de l’air sera meilleure qu’à Celleneuve où pour se chauffer, les résidents étaient obligés de brûler des substances dangereuses pour leur santé.
 
Dans le village de transition, cela ne sera plus possible car un village de transition, c’est tout sauf un bidonville. Il y a un règlement intérieur, un accompagnement social important et un objectif : le suivi des familles jusqu’à leur insertion par l’emploi et le logement. En plus des quinze personnes évoquées, il faut ajouter la présence de deux agents de sécurité (en permanence) aux portes du village pour contrôler les entrées et sorties et faire respecter le règlement intérieur qui interdit notamment de faire brûler des matériaux. 

Les travaux d’aménagement du terrain vont commencer dans quelques jours. La première étape va permettre d’amener l’eau et les divers réseaux sur le terrain. Dans les prochaines semaines, le sol va être travaillé pour permettre l’implantation des modulaires.
 
Courant du mois de mars, les familles vont être invitées à rejoindre progressivement leur logement. Tous n’arrivent pas en même temps pour faciliter leur installation.
 
A Celleneuve, les travaux de nettoyage du bidonville pourront démarrer dès mars 2022 et de nouveaux équipements pourront voir le jour pour le quartier. Au 31 mars 2024, le village de transition sera entièrement démonté. Il aura été démonté en trois tiers d’ici là au fur et à mesure des départs pour le logement de certains résidents. Aucune entrée n’est prévue en dehors des habitants de Celleneuve, le village se videra donc progressivement de ses habitants.