
On me dit : « il y a un autre bâtiment de l'autre côté de la rue ». Je n'avais jamais vu ça. J’ai bien compris que se jouait une croissance, qu'accueillait de nouveaux collaborateurs pour accompagner de nouveaux projets de développement. Une des pépites du territoire qui est, je reprends vos mots Monsieur Daumard, la Silicon Valley des énergies renouvelables.
Il faut qu'on soit fiers. Vous devez être fiers. Plein de gens viennent d'ailleurs, c'est pas mal !
Je tenais à être là pour saluer les 30 ans d'une aventure humaine, d’un pari, parce qu'il y a 30 ans, croire au renouvelable ce n’était pas écrit. Il fallait oser. Il a fallu sans doute affronter des moments très particuliers où notre pays, champion pour dire « on va défiscaliser » puis finalement « on va changer la règle », et puis voir la Chine monter en puissance sur ces sujets, tenir et finalement réussir !
Donc bravo à vous. 30 ans ! Et en vous écoutant beaucoup de péripéties. Il faut qu'on continue à travailler pour mieux les surmonter. J'ai entendu de la part de ceux qui ne sont pas à une contradiction près : « il n'y a pas de planète B », « il y a un problème sur le climat » et qui finalement sont les premiers à s'opposer sur les projets de la transition écologique pour décarboner et protéger notre planète.
Je suis un responsable politique tout comme mon ami Patrice, comme Marie Therese Mercier élue à la région que je veux saluer. Il faut que nous le disions, il faut que vous le disiez, vous le dites, mais nous on doit le dire : si on veut régler la question du climat, il faut sortir des énergies fossiles et donc produire différemment de l'énergie.
Le second, il faut que nous continuions à être fiers de notre pays. Bravo à Valéco d'être Galerie des Glaces à Versailles pour Choose France ; c'est une excellente initiative du Président de la République. C'est une grande fierté pour Montpellier de savoir que vous serez présents. Mais il faut lui dire au Président que nous ne pouvons pas vouloir être une nation qui tient l'accord de Paris et être aussi complexe dans les procédures pour porter des projets.
Je le dis avec force, il faut que ça aille plus vite. Quand j'entends le temps de prise de décision pour des zones offshore et la réalisation, c'est simple, je vous donne une échelle, un enfant qui est rentré à l'école maternelle verra le projet se concrétiser lorsqu’il sera en cinquième au collège. Cela n'est pas tenable.
Les autres nations du monde vont bien plus vite. J’ai fait deux déplacements dans le cadre de mes fonctions en Chine et au royaume du Maroc récemment, et je peux vous dire qu'ils vont très vite. Et nous, nous devons vous aider à aller plus vite.
Par exemple, en tant que Président de la Métropole, je n'en peux plus de l'indécision administrative sur un site qui s'appelle la décharge du Thot. Je suis quasiment obligé d'aller faire le siège de la Ministre pour lui dire qu’on ne peut pas laisser cet endroit alors qu'il a un potentiel de photovoltaïque.
De la même manière, on ne peut pas satisfaire de certaines démagogies qu'on entend sur des projets, parce qu'il faut savoir ce qu'on veut. Vous incarnez ce qu’aspire profondément la jeunesse de ce pays, et c'est pour ça que vous devez le porter.
La jeunesse de ce pays veut qu'on trouve des solutions face à ce défi des émissions de gaz à effet de serre. Il faut donc produire différemment de l'énergie. Il faut faire le pari des renouvelables.
Notre pays veut la paix dans le monde. Mais aujourd'hui, il n'est pas souverain parce qu'il est encore obligé de se rendre dans des nations qui n'ont rien à voir avec les valeurs démocratiques, pour trouver de l'énergie. Ce pays doit donc dire très clairement, de manière lisible, affectueuse, qu'il n'a pas sept vies comme les chats. Il a un destin, qui, en matière énergétique, est de dire que si l'énergie nucléaire est une énergie de souveraineté, nous devons faire monter en puissance les énergies renouvelables.
Le mix énergétique de la France doit être celui-là, et peut-être d'une certaine manière exclusivement celui-là. Parce que vous avez parlé des besoins d'électricité, à Montpellier, nos bus, ça y est, vont passer à l'électrique. Nous quittons les énergies fossiles. Le 22 mai, le bus tram, ligne 1. Pour les Montpellierains, vous avez beaucoup souffert mais ça arrive : ligne 5, ligne 1, bus tram, vélos assistance électrique.
Il faut électrifier le parc automobile, parce que la qualité de l'air le commande tout comme notre souveraineté énergétique.
Donc, voilà quelques mots de conviction que je veux partager avec vous. Parce que ce défi, il ne peut pas se relever exclusivement par nous, mais plutôt par des hommes et des femmes dans les entreprises qui portent des projets, qui relèvent des défis, qui soulèvent des montagnes face à des procédures complexes.
A Montpellier, je veux vous le dire, Monsieur Daumard, vous avez eu des mots très forts, la Métropole, que j'ai l'honneur de présider, a la volonté d’accompagner cette vitalité incroyable des EMR qui ne nous ont pas attendu pour se développer. Mais désormais, en lien avec la région, nous voulons très clairement structurer la filière, être un accélérateur de vos projets.
J'étais, je peux le dire, à côté de MGH au Maroc. Cette entreprise basée à Pérols, porte un grand projet sur 8000 hectares d'éoliennes, qui est très important pour la décarbonation de nos avions, des bateaux et des porte-containers.
Donc, nous devons être à vos côtés pour monter et vous accompagner sur les compétences, mais aussi pour donner de la visibilité à vos projets ; parce que Montpellier, c'est certes un cadre de vie exceptionnel mais c’est surtout la volonté d’être un territoire qui porte du sens et qui contribue dans tous les domaines à relever les défis qui attendent la planète.
La santé, MedVallée, tous les enjeux de la digitalisation et de l'IA (projet que nous portons avec le CHU en IA Santé)... Les industries culturelles et créatives ont aussi leur importance parce que les Américains ne doivent pas être les seuls à imposer leur narrative au monde bien que parfois cela soit plaisant.
Nous avons nous aussi des choses à dire. Pour ceux qui viennent d'ailleurs : le Comte de Monte-Cristo a été tourné en partie ici, le jeu vidéo qui cartonne au niveau mondial est sorti de studio Montpellierain…
Parce que la planète doit se décarboner, en France comme ailleurs, le temps est venu des énergies renouvelables. À Montpellier, nous sommes très fiers d'avoir un écosystème très dynamique dont Valéco a été un des pionniers. Il est certes contributeur fiscalement, mais surtout, il incarne une très belle énergie pour la ville.
C’est pourquoi je voulais absolument être là pour vous exprimer gratitude et pour porter ces projets. Je veux également exprimer une forme de fierté de pouvoir dire qu'à Montpellier, grâce à une entreprise comme Valéco, on relève les défis pour lesquels une grande partie de la jeunesse de cette planète nous attend.
Bravo à vous, plein de succès, rendez-vous pour les 40 ans !