"Une histoire, ça montre la valeur des choses. Ça dit la valeur de Montpellier."

Photo du maire à l'inauguration de la résidence Domaine Saint Jean

Discours de Michaël Delafosse lors de l'inauguration de la résidence "Domaine Saint-Jean"

 

"Je veux associer à ma prise de parole, évidemment, Mare Faye, adjointe à l'Urbanisme.

Je voudrais d'abord commencer par remercier tous ceux qui ont mené à bien ce projet, le grand cabinet d’architecture montpelliérain, un bureau à Paris, qui participe aussi à l'écriture de notre ville. Cher Philippe, je veux te saluer personnellement mais aussi toutes les équipes. Je veux, évidemment, saluer Bouygues Immobilier qui a porté ce projet.

Ce n'était pas simple, le Covid, le coût des matières premières avec le conflit, les grèves, la réalité économique est difficile, nous le savons, et mener à terme les projets, ce n'est pas une chose simple. D'ailleurs, je peste quand des permis de construire ont été délivrés et que des gens pas sérieux ne vont pas au bout, parce que certains ne comprennent pas pourquoi il n'y a pas de financement.

Donc, je voudrais saluer l'ensemble des équipes de Bouygues, saluer les équipes dAltemed, ACM, qui ont été partie prenante de ce projet et tous ceux qui l'ont rendu possible. Et à vous aussi, mesdames et messieurs, qui emménagez, soit comme locataires, soit comme propriétaires, et qui fondez ici votre projet de vie. Je voudrais avoir une mention toute particulière pour M.Laurent Ramon et M.Gharbi, directeurs de Cap Santé, qui ont connu l’installation et l’inauguration de la clinique Saint-Jean en compagnie de M.le ministre François Braun.

Parce que ce n'est pas rien. C'est l'histoire de la santé à Montpellier. D'abord, je veux saluer l'élégance d'avoir laissé une stèle à la mémoire du Dr Genestier, qui a fondé la clinique ici, quand Montpellier n'était pas ce qu'elle est aujourd'hui.

Il n'y avait pas de tramway dans les années 60. Il n'y avait même pas les facultés. Il y a un moment où les opérateurs de santé ressentent la nécessité de moderniser les blocs, tout ceci nécessite d'évoluer dans son espace.

Et ils se sont installés dans la métropole, à Saint-Jean-de-Védas, ça répond mieux à l'offre de santé à l'échelle de la métropole. Que devient ce bâtiment ? Ce bâtiment, qui était une clinique est emblématique, c'est une opération de réinvestissement urbain, qui à la fois va permettre de produire du logement, mais a permis aussi de financer le projet. Et donc, d'améliorer l'offre de santé sur la partie sud de la ville.

Je dis ça parce que vous savez les maires ont des problèmes pour trouver des médecins et à Montpellier nous n’échappons pas à la règle. Alors moi, je veux saluer les professionnels de santé qui modernisent leurs équipements, qui permettent d'agir dans la prise en charge du cancer, d'avoir des services sur tous les sujets. S'il n'y avait pas eu cette opération, l'offre de santé à Montpellier n'aurait pas pu autant se développer.

En premier point, comme on a évoqué le Covid, j'ai eu l'occasion de visiter les services de réanimation, ce n'était pas un moment agréable néanmoins, il faut souligner toute la mobilisation à cette époque. Le second point, effectivement, avec Mme Faye, nous tenons à saluer cette opération de réinvestissement urbain.

Parce qu'il y a des modèles de villes qui à perte de vue, d'artificialisation, de nos garrigues, qui abîment nos paysages. Et ici, c'est une opération très réussie, très emblématique. 2 000 m2 de désimperméabilisation des sols, c'est pas rien pour capter l'eau qui peut ruisseler et qui permettra de se développer, d'ombrager et de faire fraîche.

C'est aussi l'occasion d'améliorer le parcellaire. Le terme est un peu abscons, mais ici, c'est une liaison piétonne ouverte en journée, fermée la nuit mais qui permet de passer plus simplement. Et on y voit tout de suite les parents, ceux qui vont rejoindre leur travail par la ligne de tramway.

On appelle ça une porosité, c'est important.

Ensuite le troisième point c’est la médecine, mais aussi la mémoire patrimoniale du lieu. Vous avez beaucoup parlé du quartier.

C'est un quartier qu'on appelle encore Faubourg. Dans l'imaginaire collectif de la ville, c'est le Faubourg. D'ailleurs, préparez-vous, le festival des fanfares arrive.

On a une ambiance Faubourg mais on a conservé ces architectures partout où c'était possible, ces témoignages du passé de notre ville, ou plutôt de sa mémoire. Moi, je crois qu'on ne construit pas un bâtiment dans lequel on ne se projette pas.

On va y vivre dans le respect du passé. D'ailleurs, Montpellier ne fonctionne que quand elle est dans ce lien entre son passé et son envie farouche d'écrire la modernité. Je veux saluer cela.

Vous avez rendu hommage à Madame Lubens. C'est très important. Des fois, pour les architectes, pour les opérateurs immobiliers, c'est difficile, mais elles sont essentielles, parce qu'elles disent la valeur des choses.

Une histoire, ça montre la valeur des choses. Ça dit la valeur de Montpellier. Alors, mesdames et messieurs, c'est aussi une opération qui illustre le parcours résidentiel.

Je veux le dire ici. Se loger, c'est un droit. C'est vital pour tout un chacun.

Et donc, il y a peut-être des gens qui viennent d'emménager à Montpellier. Vous êtes les bienvenus. Il y a des gens qui font leur parcours résidentiel, qui, après avoir été locataire, deviennent propriétaire.

Avec ACM, nous répondons aux enjeux du logement social et nous respectons les objectifs de la loi.

Ça permet une économie d'opération. Ça permet d'accompagner le parcours résidentiel de chacun des habitants, et au fond, chacun des habitants de Montpellier. Et c’est essentiel.

D'autres opérations comme celle-là auront lieu. Je veux utiliser celle-là comme une référence. La parcelle de Groupama, le long de l'avenue de la Liberté, qui est un foncier de bureaux, qui a vocation à se transformer en logement.

Réinvestissement urbain, et où on va travailler. Gérer les parcs, la question de l'eau, la canopée, etc. Voilà une opération très emblématique qui attend et qui challengera les architectes et les opérateurs.

Et nous allons de plus en plus vers ce type d'opérations. C'est ce que dira notre PLU, c'est notre manière d'écrire la vie.

Mais je voudrais m'adresser aux résidents. Vous avez bien fait, pour ceux qui ont acheté ici. Parce que ce n'est pas fini.

Ici, nous allons continuer. Vous avez ici l'internat d'Excellence, cité Françoise Comte, dirigée par un homme remarquable, ce proviseur, Renaud Lozar, qui veut travailler autour de l'ouverture du quartier. Nous allons bientôt ouvrir parcelle pour faire des terrains sportifs, d'athlétisme puis des terrains de foot, pour la pratique du sport quotidien.

La ligne 1 de tramway qui passe par ici, c'est vrai que le matin, depuis très longtemps, elle est surchargée, d'où l'engagement qui est le mien, de faire la cinquième ligne de tramway. Et ici, il y aura un tramway toutes les trois minutes, puisque le tronçon de l'avenue du professeur Grasset sera pour la ligne 1 et la ligne 5. Et vous permettra, si vous travaillez dans le secteur sud de la ville, ou sur les équipements de recherche, de pouvoir aller à votre travail en transport en commun, gratuit pour les habitants de la métropole, depuis le 21 décembre.

Nous la plus grande métropole d'Europe à faire cela. Donc, on va continuer. Le réseau cyclable, ici, était un peu pionnier. Il se développe davantage également pour contribuer à votre confort de vie.

Et puis, la rue Moquin-Tandon fera l'objet de travaux, pour la prise en compte patrimoniale, on prépare un petit espace public qui va lui-même connecter. Il n'échappe à personne qu'il y a beaucoup de travaux dans la ville. Donc, il faut qu'on regarde cela de près. Mais, ici, la place Émile Combes, elle va entrer en chantier parce qu'elle va redevenir une grande place de quartier.

Et puis, vous avez à proximité, deux parcs qui sont déjà prêts, le parc Christine Boumeester, à côté de la Cité des Arts, et Suzanne Babut, un peu plus en contrebas, qui a été pendant longtemps fermé et ouvert. Et donc, finalement, dans ce quartier, les choses vont continuer à s'améliorer.

Nous allons continuellement voir son cadre de vie s'améliorer. Et puis, quant aux riverains, on peut toujours comprendre l'inquiétude qui existe face à des projets. Et c'est normal, parce qu'on ne veut pas se voir bousculer un cadre de vie.

Nous, le deal que nous proposons avec Mme Fay, c'est quand il y a un projet de réinvestissement urbain, il faut que cela améliore la qualité de vie de l'existant. Et ici, vous y avez parfaitement répondu, à la fois, à des projets de chantier, à la protection des arbres, qui est absolument essentielle.

Aujourd'hui, je crois que les riverains ont vu leur environnement s'améliorer, y compris dans leurs activités.

Alors, je souhaite qu'on puisse conserver en centre-ville, dans la ville, des activités de santé. Ces activités de santé, ce sont les urgences, c'est le bruit du Samu, c'est le bruit des Blancs, des Rouges et heureusement qu'ils sont là. Mais aujourd'hui, ce bruit est sur l'entrée de Saint-Jean-de-Védas, loin des nuisances.

Et je sais qu'il y a d'ores et déjà des projets d'extension, ce qui est aussi une très bonne nouvelle pour l'offre médicale de la Métropole. Mesdames et Messieurs, je vous souhaite à tous d'avoir une bonne installation.

Pour ceux qui viennent d’arriver à Montpellier, bienvenue, pour ceux qui connaissent Montpellier et qui voient leur parcours résidentiel se construire, je crois que ça montre qu'il y a une stratégie en faveur du logement. Et je voudrais vous dire, Mesdames et Messieurs, quand vous le pouvez, n'hésitez pas à vous engager dans les associations du quartier, les énergies positives qui ont lieu tout autour de cette résidence, qui contribuent à la qualité de vie de ce quartier, car au fond, c'est ce qui compte, et je le dis avec beaucoup de ferveur, quand on voit les tourments qui existent dans d'autres pays ou dans d'autres villes, nous, collectivement, nous devons retrousser nos manches pour agir pour la qualité de vie.

J’adresse de nouveau publiquement des remerciements à tous ceux et toutes celles qui, de près ou de loin, ont rendu possible ce très beau projet.

Je vous remercie."