Si Montpellier était un œuvre, « ce serait une musique exigeante » : les réponses de Michael pour Les Inattendus

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18.07.2025 émission les inattendus par Kaina TV
  
La magie, elle existe aussi. Quand on arrive à régler les choses, quand on arrive à être ensemble, on vit des moments magiques. En ce moment, moi, il y a un endroit que je trouve magique à Montpellier, c'est les fontaines qu'on a faites sur l'esplanade, parce qu'il y a tout le monde, il y a les enfants qui jouent, on est assis sur les bancs, on les regarde, on se fait coucou, on se dit bonjour.

Ça, c'est un moment magique, qui nous fait magique, parce qu'il nous fait du bien. La magie, c'est quand on arrive à se faire du bien. C'est à faire du bien.

Moi, j'essaie, comme maire, de faire du bien, même si j'y arrive pas, parce que c'est dur, parce que les problèmes sont durs, mais on peut vivre ensemble des moments magiques. Pour le 14 juillet, les gens étaient là, ils écoutaient de la musique, ils sont allés voir le feu d'artifice, comme on en a un là, c'est des moments magiques. La magie, c'est un peu ce qu'on découvre soi-même.

Très bien. On peut applaudir Michael. On sent un peu le poète qui est le professeur d'histoire qu'il est.

Est-ce qu'il y en a encore d'autres questions ou tu vas passer le micro à Maël ? Tu vas passer le micro à Maël ? Très bien. On passe le micro à Maël et on applaudit encore. Maël a des questions pour toi.

Michael Delafosse, bonjour. Bonjour. Vous êtes maire de Montpellier depuis 2020, vous êtes président de Montpellier Média dans votre rôle, et vous êtes maire de famille.

Ma première question, monsieur Delafosse, c'est qu'est-ce qui a été le plus important dans votre vie, le fait d'être devenu père ou mère ?

Ah, ça arrive. Ça, ça arrive très fort. Très bien, on laisse l'occasion maintenant à Michael de répondre.

C'est évidemment d'être devenu père parce que c'est une expérience absolument incroyable. Et quand on devient père, on voit le bonheur se construire chaque jour. Voilà, donc c'est évidemment celle-là, et je les en partage avec plein de gens.

On aime nos parents, et quand on a le bonheur d'être père, c'est une chance extraordinaire. Et parfois, quand je suis dans une réunion qui n'en finit pas, où je dis, je suis heureux de vous saluer comme maire, mais je vous quitte parce que je suis père, parce que je veux aller faire un groupe, surtout à mes garçons, pas ceux de 16 ans, parce que si je me pointe comme ça, ils me disent... Quoi que, quoi que... Mais voilà, et d'essayer de leur donner du temps. Très bien.

Très important, le temps. Il faut donner de l'amour. Et c'est important, quand les parents donnent de l'amour, souvent les enfants n'en ont... Moi, je vois tellement d'enfants qui n'en reçoivent pas assez.

C'est tellement important. S'aimer, c'est important. Quand on est maire, on aime les gens quand on leur serre la main, quand on fait une bise, quand on se fait une petite accolade.

Et c'est important de se donner aux autres et donner, évidemment, à sa famille, à ses enfants. Voilà, c'est très important.

 

Alors, Mickaël, Maël a beaucoup de questions. Tu vas poser la deuxième question, Maël. Il faut me couper. J'ai un grand mot, si j'ai un grand mot.

Donc, ma deuxième question, c'est que, en matière de situation dramatique, par exemple, je pense à des situations de l'insécurité, des logements à sel, expulsions. Mon père est au chômage, notamment chez les personnes handicapées. Quelle est votre position, votre émotion vis-à-vis de cela ? Qu'est-ce que le maire ressent ? Qu'est-ce que Mickaël ressent face à des situations d'inégalité ?

D'abord, il ne faut jamais être indifférent.

Jamais. Il faut, quand quelqu'un vient vous voir et en situation de mal logement, de difficulté, il faut toujours essayer de prendre un petit peu de temps. C'est déjà montrer de l'attention.

C'est déjà régler un peu le problème. Pas totalement. Et régler.

C'est très important. Et des fois, même pour moi, c'est dur, parce que des fois, je me dis, je devais prendre plus de temps. Et moi, mes nuits, elles sont habitées des problèmes des gens.

Les gens qui m'ont parlé et de ne pas avoir su répondre. Après, moi, mon rôle, c'est de donner un cap. Par exemple, il y a plein de gens qui viennent me faire des gros câlins, qui me disent, c'est super, la gratuité des transports, j'ai fait des économies.

Je me paye un cinéma. C'est plus simple. Sur l'emploi des personnes en situation de handicap, quand je suis arrivé ici, j'ai constaté que nous ne respections pas la loi 6%.

Nous respectons maintenant la loi, mais surtout, on essaye de travailler pour que tout le monde soit valorisé. Et peut-être, parfois, il y a des collègues qui sont en situation de handicap. J'ai moi-même, à mon propre cabinet, c'est-à-dire mon équipe proche, pris des gens qui sont en situation de handicap en disant que ça avait valeur d'exemple.

J'étais un des premiers élus au département à faire campagne avec quelqu'un qui était en fauteuil roulant. Et c'était difficile parce que, quand on est candidat, on va voir les gens, et là, le trottoir ne fonctionnait pas. Et je disais à tous les militants, regardez comme la société est injuste et voilà pourquoi on est là pour essayer de la changer.

Donc, ça prend du temps. Ce qui est fondamental, c'est quel est le cas qu'on a. Il y a des gens, ils n'en ont rien à faire. Moi, j'ai assumé dans des réunions publiques des moments où les automobilistes, ils ont beaucoup protesté contre moi.

Moi, je me suis rendu impopulaire chez eux parce que je voulais être populaire en faisant des trottoirs, en piétonnisant des rues. Voilà, et les gens m'ont dit, mais tu nous ennuies. Non, non, je fais du bien.

Un jour, il y a un monsieur en fauteuil roulant qui, rue du professeur Fogg, prenait un trottoir et je me suis arrêté pour aller voir. Nous, on s'en va, les travaux, tout va bien. Il dit, monsieur 
le maire, c'est la première fois que je vais prendre le tramway grâce à vous.

Et je vous en parle. Et moi, j'ai eu un jour, je suis professeur et j'ai des élèves en situation de handicap qu'on appelle de manière très dure de déficience mentale. Ça n'existe pas, ça.

On est des gens et on est divers. Et j'ai une petite fille que j'ai eue et aujourd'hui, elle est serveuse au Café Joyeux. Et de temps en temps, je vais prendre le café chez elle et je suis un professeur très fier.

Bon, voilà. Je vois qu'on parle beaucoup des personnes en situation de handicap, c'est très bien. Je pense que la question suivante d'Emmaël s'inscrit dans ce sens-là aussi. Donc, vas-y, Emmaël.

 

Et enfin, ma dernière question, monsieur Delafosse, c'est que... Michael Delafosse, êtes-vous à l'inclusion des personnes handicapées dans le monde du travail? Puisque moi, je suis handicapé, donc je ne vous le cache pas. J'ai la RQTH, à votre connaissance, qui est un travail handicapé.

Depuis que j'ai quitté la préfecture suite à un CDD de six mois à la préfecture de L'hérault fin 2010-2023, ça fait un an et demi que je cherche ce travail, bientôt deux, et mes recherches sont malheureusement intéressantes. Donc, êtes-vous ouvert sur l'inclusion? Évidemment.

 

 

Vous savez, évidemment, c'est très important cette inclusion. D'abord, pour les personnes en situation de handicap, mais pour nous tous. Ça rend humble, ça fait réfléchir, c'est notre rapport à l'autre. Moi, je n'aime pas cette société où, finalement, on doit prendre le type le plus fort, le plus intelligent, le plus beau. C'est qui, d'abord? Il y a des gens qui le pensent. Non, on est riche de notre diversité. Et dans le monde du travail, dans la vie, la rencontre à l'autre, elle est bien. Donc, ici, on fait Handy job, c'est de faire attention, d'essayer de faire bouger les représentations. C'est très important. Voilà. Parce que la difficulté du chômage, c'est une violence. Et donc, personne ne doit être en situation d'exclusion. Donc, il faut travailler.

Et quand les gens sont en situation de handicap, ils ont une double violence parce qu'on pense qu'on ne pourrait rien faire. C'est pas vrai. C'est pas vrai.

Donc, cela ne vous dérange pas que je vous passe mon CV?

 

Votre CV, vous allez me le transmettre et il fera l'objet d'un examen comme toute personne. Je le dis aussi, ce n’est pas celui qui voit le qui trouve un travail. Par contre, le , il donne comme règle que chaque personne, s'il y a à compétence égale avec les dispositifs d'accompagnement, doit pouvoir accéder au travail.

 

 

Merci Maël.

Maintenant, c'est le tour de Loan de poser sa question à Michaël.

 

Bonjour Michaël. Je m'appelle Loan, j'ai 16 ans et je suis au lycée Clémenceau. J'avais une question pour toi. Que fais-tu dans la vie, dans ton temps libre ? Comment t'occupes-tu ?

Ça commence en général le matin vers 6h30 par la lecture des journaux, les SMS innombrables auxquels je n'ai pas eu le temps de répondre parce que là, vous voyez, je ne touche pas mes portables, mais là, il y a une dizaine d'SMS de gens qui m'écrivent sur des sujets et ça finit en général vers 23h30 mes nuits. Hier, c'était 1h du matin. Je n'ai pas beaucoup de temps libre. J'essaie de réserver des moments, mais même dans mon temps libre, je travaille. Par exemple, je fais du sport. Je fais des jogging. Mes parcours de jogging, je les fais pour inspecter les travaux, pour voir si ça se finit bien, si, etc. Et alors, résultat, je prends avec mon appareil photo tout ce qui ne va pas. Et le lundi matin, il y a une réunion pour que tout soit réglé.

Les gens, quand ils me voient courir, je prends des photos, ils me prêtent pour un fou. Après, j'essaie d'avoir des vacances. Et là, je coupe et je vais dans un endroit en France, je ne vous dirai pas où, en Normandie, et c'est le seul endroit où depuis que je suis maire, personne ne m'a reconnu.

C'est vraiment sacré. Puis j'essaie de garder un petit peu de temps pour lire, mais honnêtement, le temps libre est très, très rare. En fait, quand je suis en temps libre, vous me reconnaissez souvent : je ne suis pas habillé comme ça, je ne porte pas de cravates, j'ai souvent des baskets, et je suis avec mes enfants, mais souvent les gens viennent me voir.

Il y a une autre question qui est liée à ton temps libre, mais pas totalement. C’est la question de Jean-Marie. Jean-Marie, je pense que tu as une question importante à poser à Michaël. Quel est ta question ?

Bonjour, je m'appelle Jean-Marie. Je voudrais vous demander à quand le tramway arrivera à se fabriquer, pour moi et pour mes parents ?

 

 

Ah, les tramways. Quand est-ce que les tramways vont arriver à se fabriquer ?

D'abord, on va faire arriver le tramway au rond-point de Chez Paulette. C'est la ligne 5, c'est-à-dire avant l'Aveyron : le 20 décembre à 11 heures. Après, on va développer pas les tramways, car ça coûte très cher et ça devient très dur de les construire parce qu'il y a les vignes, il y a nos paysages. Par contre, on va mettre en place des systèmes de bus, on appelle ça des bus-tram, qui vont amener jusqu'aux tramways. Ce qui est très important, c'est qu'il y ait une offre de transport en commun. C’est pourquoi on développe le bus-tram dans le secteur Fabr, Pignan, Cournon, Cournonterral, la partie ouest de la où vous habitez et où habitent vos parents, c'est à l'horizon 2027-2028. Plutôt 2028. Et là, ça vous amènera à la ligne 5 de tramway, et après, vous prendrez le tramway.

 

Tu as une autre question sur le vélo.

Une ligne ouverte de vélo ?

Oui. Il y a une ligne qui est en cours de réalisation entre et Montpellier, qui empruntera le chemin de l'ancienne voie de chemin de fer, qui s'est arrêtée après la deuxième guerre. Là, il y aura une voie, normalement en 2026.

Très bien. Merci beaucoup. 
 

On va prendre vos coordonnées, on va vous passer la date de réalisation des travaux sur la vélo-ligne -Montpellier. Comme ça, vous aurez la date précise.
 

Une nouvelle qui va faire plaisir à Jean-Marie. il y a Mathieu qui a quelques questions aussi à poser à Michaël.

Bonjour, Michaël. Comment tu t’es informé sur la géographie ?

 

Il y a deux manières de se former à la géographie. D'abord, il y a les livres, évidemment, que l’on peut trouver dans les bibliothèques. Mais la géographie, elle s'apprend aussi avec les pieds. La géographie, c'est arpenter, c'est se promener, c'est regarder les paysages, chercher à comprendre leur évolution. Je me promène souvent à pied, on peut souvent me croiser. C'est parfois monter sur un point haut pour regarder l'espace. En haut du Pic Saint-Loup, on voit que Montpellier, c’est la mer, la plaine et la montagne. C’est un grand corridor de passage, on aurait donc là un propos de géographe sur Montpellier.

 

Parce que moi, je suis pareil, je suis intéressé par la géographie, parce que j'ai une base de culture. Et je suis passé à la télé. J'ai regardé toute une émission d'art. J'ai regardé chaque pays d'Europe, même en France. Et c'est vraiment intéressant.

Et c'est vraiment intéressant. Michael, tu vois, il est très intéressé aussi par la géographie, mais pas que. Je pense qu'il est aussi très intéressé par la poésie, je pense.

Est-ce que tu peux poser ta question sur la poésie, s'il te plaît? Bien joué. Prends ton temps. Voilà.

Je pense que c'est bon. Vas-y. Alors, la deuxième question,

Michael, est-ce que tu es intéressé par les romans et la poésie? 

Il y a, des fois, pour définir les Français, nous, on nous fait un très beau compliment : on dit que nous sommes le peuple de la littérature. Et je trouve que c'est très beau de dire cela. J’aime beaucoup les romans. Moi, je suis plutôt roman classique. Les romans du siècle, plus particulièrement. Et la poésie, il en faut. Il en faut de la poésie parce que comme disait le chanteur Jean Ferrat, le poète a toujours raison. C'est vrai. Et il faut qu'on soit poète. Quand on lit de la poésie, ça nous touche des fois, puis des fois pas, mais ça nous aide à bien nous exprimer, à être attentif à notre vocabulaire, à trouver une formule. Tout à l'heure, Maël a dit et ère. Et bien, il a fait une très belle figure de style poétique. Et ça me renvoie à un livre formidable de Victor Hugo, Les Misérables, où il parle de celui qui est le héros du livre, qui est Jean Valjean. Il était et ère de famille, de Montreuil-sur-mer, et père parce qu'il prenait soin de la petite Causette qu'on lui avait placée. Et donc, tu vois, tu as parlé comme un poète, comme Victor Hugo.

 

Très bien. Mathieu, est-ce que tu veux échanger ton poème avec Mikaël ? Tu veux échanger ton poème ou tu veux lire ton poème ? On l'écoute.

Alors, le titre du poème est : Le Seigneur de la Vie.

 

La vie, c'est le seigneur de la vie. La vie, c'est la vie.

La vie est contemplée son spectacle et son estime.

Et tire volant les yeux des humains.

L'un seul peut le faire ou connaître cela.

 

 

 

Connaître et l'homme parle.

Avons enfin mis à la question de l'homme soit le trouble fait du mal.

Mais au service de la paix, la vérité est supérieure.

Mort juste au sang et heureuse force.

C’est un poème inspiré de chansons des rues et de Victor Hugo.

 

Bravo. On peut l'applaudir encore.

Très beau cadeau

Mathieu, tu sais ce qu'on va faire ? Tu donnes le micro à Franck et juste après, tu pourras parler à Michaël. Maintenant, on va écouter Franck.

Je vais à la pétanque et la pêche en Occitanie

La pétanque et la pèche ? D'accord. Bravo! Bravo! À la classe! 

Je crois que j'ai pas été très loin, mais bon, c'est du jeu. Et j'ai une autre activité, c'est la pêche. Et je vois qu'ici, vous avez des jolies coins de pêche. C'est aux côtés de la mairie. Je me suis aperçu qu'il y avait quelques carpes qui tournaient autour d'un morceau de pain que j'avais jeté. Et voilà, si vous voulez savoir, est-ce qu'il y avait du carnassier dans le Lez ? 

Alors, le Lez, on fait très attention parce que le Lez, c'est un fleuve fragile. Et donc, il y a une biodiversité, il y a des poissons. Et donc, si on autorise la pêche, très vite, il n'y aura plus de poissons. Par contre....

Moi je relâche le poisson, je suis un bon pécheur.

Exactement. Exactement. Un bon pêcheur relâche ce qu'il a pêché, mais on a un vrai risque qu'il y ait plus de mauvais pêcheurs que de bons pêcheurs. Par contre, moi, je connais quelques endroits sympas pour la dorade à Carnon. On pourrait essayer un jour.

Oui, écoutez, si vous avez le plaisir, on peut partager un moment de pétanque. Je viens à la pétanque. Il y en a des pétanques aussi. On peut pêcher tout en jouant à la pétanque. 

Il y a une chose qui est sûre, c'est que moi, je veux bien partager un moment de pétanque, mais je suis sûr que vous allez gagner. Parce que moi, en ce moment, il y a le mondial de la pétanque à Odysseum. Oui, il faut y aller. Ce week-end-là. C'est génial. Avec un petit verre 
sympa. 

On s'était vu à 3, 4 arrêts de tram d'ici.

Oui, à côté de la piscine à La Paillade. Exact. Je me souviens, j'étais venu dimanche matin. Vous avez joué à la pétanque. Je suis arrivé au moment du déjeuner. C'était très sympa. Je me rappelle très bien.

Merci beaucoup, Franck. Est-ce qu'on applaudit, s'il vous plaît ? Bravo. 

Je me souviens, il y a trois ans.

Maintenant, on va donner le micro à Adrien. On l'accueille avec des applaudissements. 

Bonjour, le maire. Je suis venu pour les vacances. Pour vos vacances, vous faites quoi ?

Pendant les vacances, c'est très simple. Ça commence le 31 juillet à 17h. C'est la dernière cérémonie officielle que le maire préside. Après, je vais en Normandie, au frais, là où personne ne me connaît. Franck a dit des choses. Je vais pêcher la crevette. J'adore. Après, je fais du grand château de sable avec les enfants. Je lis des livres. Sinon, je fais rien. Je m'arrête complètement. Après, je vais un peu en Lozère. C'est sympa, là. Il fait frais, c'est agréable. Après, je recommence autour du 21 août. Je m'arrête trois semaines. 

Merci beaucoup, Adrien. Est-ce que tu peux passer le micro à Philippe, s'il te plaît ? On applaudit encore Adrien, s'il vous plaît. Adrien, bravo.

 C'est quoi ton plat préféré ?

Moi, mon plat préféré, je vais vous faire sourire, c'est la tête de veau, c'est la tête de veau et parce qu'en Lozère, on en mange des très bonnes, c'est ça mon plat préféré. Oui, c'est ça, ça, ça, ça, vraiment, ça, ça me met d'une humeur joyeuse. Voilà, ça, c'est vraiment mon plat, c'est mon plat préféré.

Ok, très bien. Philippe, on applaudit Philippe. Est-ce que tu peux passer le micro à Myriam maintenant ?
 
Comment vous définissez-vous en tant que personne ? Êtes-vous calme, pressé ? Vous arrive-t-il de sortir avec des chaussettes dépareillées ?.

Je suis assurément quelqu'un de pressé, qui vit "à 200 à l'heure", et cela a des incidences sur l'intendance quotidienne. J'ai un grand débat avec mon épouse sur l'intérêt de faire le lit si c'est pour le défaire le soir même.


Si Montpellier était une œuvre d'art, laquelle serait-ce ? Une peinture, une poésie, une musique ?

Montpellier est déjà une œuvre d'art. Si elle était une œuvre, ce serait une musique exigeante 
avec une partition. Il y a parfois des fausses notes, mais en les corrigeant, la partition devient harmonieuse. Les habitants de Montpellier sont  non-méchants, souhaitant vivre ensemble harmonieusement, contrairement à d'autres endroits dans le monde où l'on cherche à exclure. La mélodie que l'on souhaite entendre à Montpellier est celle où "on est bien ensemble".
Si j'étais moi-même l'artiste de Montpellier, je serais un peintre réalisant un tableau. Au début, personne ne comprendrait, mais une fois le tableau fini, il prendrait tout son sens.


Nous allons jouer à un "portrait chinois". Je vais vous poser une série de questions et vous devrez y répondre sans réfléchir.


Couleur : Bleu.
Valeur : Fraternité (pour être ensemble).
Objet : Un vélo (en référence aux pistes cyclables qu'il développe).
Personnage Star Wars : Luke Skywalker car il est "du bon côté de la force".
Ville : Montpellier.
Lieu de Montpellier : Celleneuve.
Type de musique : Classique.
Animal : Un lièvre.
Saison : Le printemps "ça bourgeonne et c'est la vie que l'on célèbre".
Film : Casablanca.
Application (téléphone) : "Caféine" pour les journaux.
Parfum : Celui que son épouse lui donne.
Qualité : La sincérité.
Défaut : La mauvaise humeur. Mais là je suis de bonne humeur

Merci pour ces questions, on passe la main à Théo qui a une question.

Je m'appelle Théo, j'ai 22 ans, étudiant en L2 histoire-géographie, pour devenir professeur d'histoire géographie. 

A Paul Valery ?

A Paul Valery. Et je voulais savoir quelle importance a encore le métier de professeur pour vous, malgré votre rôle de maire ? Et en quoi ce métier vous a-t-il aidé dans votre rôle de maire ? Ce qu'il a pu vous apprendre ou vous apporter ? 

Le métier de professeur est le plus "beau métier du monde", c'est celui que j'ai toujours voulu faire. J'ai encore une une classe de 4e au collège de Fontcarade. Ce métier est extraordinaire pour transmettre, pour cultiver la curiosité des enfants. L'histoire c'est leur enseigner l'esprit critique et à réfléchir sur le monde, les documents, les sources...

Mon rôle de professeur m'a rendu "atypique" en tant que maire. Aujourd'hui, beaucoup communiquent en peu de phrases sur Twitter. Moi,  mes discours sont structurés comme ceux d'un professeur d'histoire, avec trois parties,trois sous-parties comme un historien, et des références historiques. Il est impossible de dissocier ses fonctions de maire et de professeur.
A l'époque les professeurs et instituteurs étaient souvent les maires, reconnus pour leur 
prestige, leur culture et leur savoir. Aujourd'hui, on élit des banquiers, des gens dont le seul métier est de travailler pour des politiques. Je suis un "extraterrestre" dans le monde des maires car je suis le seul à avoir conservé son métier, mon métier de professeur d'histoire. Il y a un politicien qui a parlé du "nouveau monde", moi j'aime être du "vieux monde, celui des enseignants qui s'engagent dans la vie de la cité pour essayer de servir le bien commun".

Merci Théo !

Moi je suis originaire de Nîmes mais j'ai fais mes études à Montpellier. Je sais pas si vous vous y connaissez en football. J'ai une question sur le football, comme vous le savez il  y a une rivalité avec Nîmes.

Je sais bien, quand j'avais ton âge, j'allais au derby de Montpellier, c'était l'époque où nous étions dans la même ligue. Je vais être taquin, nous on est descendu mais vous vous êtes encore plus descendu

Je vais passer le micro à Parchour, Parchour il a une question sur le foot aussi.


Rebonjour Michaël. C'est encore moi, en chair et en os. Tu pourrais faire remonter le Montpellier Hérault Sport Club en Ligue 1 s'il te plaît ?

Alors, il ne faut pas confondre les fonctions : en tant que maire, je suis le premier supporter du Montpellier Hérault Sport Club, après y a toi, puis nous tous, puis Théo qui supporte Nîmes. Il faut que l'on remonte en ligue 1 mais ça dépend des joueurs et du nouveau coach, qui semble très apprécié. J'ai vu Louis Nicollin avant-hier qui était confiant. Le sport, comme la vie, a ses hauts et ses bas. Actuellement, le club est "en bas" et ne peut que remonter. Si ce n'est pas cette année, ca sera l'année suivante. Le club a déjà connu six ans en Ligue 2 avant de remonter et de devenir champion de France, c'est ça que je compte défendre.


Merci Michaël Delafosse, c'est génial de pouvoir tutoyer un maire d'une grande ville comme Montpellier. On remercie Kaïna TV qui a organisé cette rencontre. On va prendre des photos, danser un peu. 

Merci beaucoup pour vos questions, vous avez réussi à me faire dire plus de choses que pleins de gens n'avaient pas entendus, et il va y avoir d'autres rendez-vous comme ça !