Saperlipopette : quand la ville se met à la hauteur des enfants

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Saperlipopette, c'est une longue histoire à Montpellier, c'est un peu le grand rendez-vous annuel des enfants à Montpellier, des petits et des grands, des grands qui sont restés enfants. Vous avez introduit, cher Alain, en disant « Montpellier, c’est une ville à hauteur d'enfants ». Effectivement, nous voulons, nous devons tout faire pour que les enfants trouvent pleinement une place dans la ville.

C'est pour ça qu'avec eux, on redessine les parvis de leurs écoles, qu'on végétalise les cours de leurs écoles, et les choses avancent, même s'il reste encore beaucoup à faire. Repenser les aires de jeux, évidemment, ou transformer l'espace public pour que les enfants puissent jouer, et vous voyez que je fais allusion ici à la nouvelle esplanade Charles de Gaulle, je veux le dire, dans quelques semaines, les jets d'eau vont reprendre, et là, pour les parents, il ne faut plus oublier les serviettes, parce que c'est devenu un grand spot.

Mais plus largement, Montpellier est une ville qui a une très grande politique culturelle, avec ses nombreux festivals, la semaine prochaine, la Comédie du Livre, le Printemps des Comédiens, Montpellier Danse, le festival de Radio France, à la rentrée, Arabesque, ensuite la Biennale Euro-Africa, la Biennale des Créateurs de la Méditerranée et puis enfin Cinémed.

Cet été, une très grande rétrospective d'hommage à Pierre Soulages, et puis la réouverture du Carré Saint-Anne, avec le street artiste JR. Donc tout ça c'est Montpellier, et beaucoup d'autres choses. Mais nous voulons construire des dispositifs, là je vais être un peu précis, pour rendre la culture accessible pour les enfants.

Il y a quelques mois, il y avait un débat dans notre pays sur l’interdiction des écrans pour les enfants. Chaque parent ici doit savoir les dangers, les méfaits que représentent les écrans. Mais si l’on peut interdire, l'interdit sera-t-il respecté ? Ce que nous voulons faire c'est dire, que ce qu'il faut c'est donner aux enfants et aux familles, ce sont des espaces où justement on peut les aider à se construire, à s'émanciper.

Et c'est pour ça que, à l'image de Saperlipopette, nous allons dans un peu moins d'un an, ouvrir en partenariat avec le Centre Pompidou, un lieu d'art contemporain qui s'appellera Mille formes, à hauteur d'enfant. C'est pour cela qu'à Celleneuve, il y a des travaux, sur la Place Renaudel, nous allons étendre le cinéma Nestor Burma pour faire un cinéma à hauteur d'enfant. Pour les 200 ans du musée Fabre, toutes les classes de villes de la métropole présenteront un tableau du musée Fabre dans le cadre du programme « Musée à hauteur d'enfant ».

Pour que chaque enfant vous raconte, nous raconte, le tableau étudié, son histoire, son auteur, sa signification dans le musée, etc. Bref, mettre dans l'esprit de ceux qui incarnent l'avenir de ce monde, la génération qui vient, lui permettre de s'éveiller, de grandir par la culture. C'est un engagement, et Saperlipopette, de ce point de vue-là, a été une manifestation pionnière, et nous voulons la diffuser.

Je ne voudrais pas terminer mon propos sans remercier tous les artistes, la librairie Nemo, qui est très importante, et tous les artistes qui sont ici programmés. J’aimerais dire aux artistes que Montpellier est une ville qui est la leur, c'est une ville qui fait le choix de la culture, et ce, vous l'avez compris, dès le plus jeune âge. Parce qu'au fond, la culture, c'est ce qui nous rassemble, c'est ce qui nous émeut, c'est ce qui nous fait grandir, et que Montpellier fait le choix de la culture. 

Alors, un excellent Saperlipopette à toutes et à tous ! Vive la culture, vive Montpellier !