Première Pierre du Centre de Secours de Montpellier Sud

Caserne SDIS

Discours de Michaël Delafosse

Je voudrais évidemment saluer les élus présents, qui sont à la fois conseillers départementaux du quartier, mais aussi adjoints du quartier, qui mesurent bien le moment qui se joue en cet instant. Car il y a une histoire.

On m'a dit que depuis 2008, il y a une quête d'implantation d'un troisième centre de secours sur la commune de Montpellier. Quand j'ai eu l'immense honneur d'être élu maire le 5 juillet 202, j'étais chez vous, à Vailhauquès, à la fois pour recevoir mon brief sur les pouvoirs de police du maire et la responsabilité, mais aussi, surtout, général, toute votre disponibilité pour accompagner les élus locaux quand les populations sont dans l'épreuve. Et nous avons immédiatement évoqué ce dossier, parce que je me souviens, dans l'Assemblée départementale, chez RTM, à l'époque, en tout cas les finances à tes côtés, que nous évoquions ce qui était un certain nombre.

Vous m'avez dit, je vous avais dit, on va régler ce sujet. Et vous m'avez dit : "mais Monsieur le Maire, il faut un troisième, il faut préparer le quatrième". Et si aujourd'hui, nous sommes dans ce secteur, il y a maintenant au PLU, futur PLUI, un emplacement réservé, dans le secteur de Baillarguet à Montferrier sur Lez, qui nous permettra, le moment venu, de dégager des crédits, pour doter la Métropole d'un autre centre de secours, et en particulier face au risque feu forêt, puisque le secteur, cette grande partie du nord, je pense au Lunaret, mais au-delà.

Donc nous préparons l'avenir et nous évitons de courir après. Le choix de ce terrain, ce ne fut pas le plus simple. On eut évoqué Cholet, mais nous avons des problèmes de propriétés.

Et puis nous nous sommes posés ici, puisque dans le cadre d'une grande transformation urbaine, cette zone qu'on surnomme encore le quartier de la Restanque, mais qui va s'appeler le quartier Montpellier Sud, dont c'est le premier équipement public qui vient se positionner ici, hormis l'école Samuel Paty. Nous avons trouvé, et je veux saluer madame Faye, qui m'a dit : "mais on maîtrise ce terrain, on l'a acheté, on peut travailler dessus". Et donc c'est ce terrain qui a été mis à disposition.

Mis à disposition à titre gracieux pour un bail amphithéotique de 99 ans, qui permettra au centième maire de Montpellier de sortir les images du moment venu, comme nous devons le faire parfois, et quand nos pompiers viennent aux cérémonies de libération de la ville, nous montrent des photos de nos héros de l'époque. Nous sommes donc maintenant sur ce terrain et je veux moi aussi vous en remercier. Remercier le président du département, qui par son engagement financier traduit cet investissement.

La commune de Montpellier contribue selon les règles à hauteur de 20% de l'investissement, avec la mise à disposition du terrain, dont la valeur faciale est d'un million unique, mais peu importe. Et donc nous sommes heureux de contribuer, mais vous remercier. Parce que, de vous remercier Président Mesquida, de remercier le Conseil Départemental, donc vos équipes, qui ont travaillé d'arrache-pied pour un permis de construire, du non-signer, et les travaux ont commencé.

Le fait que les DDTM soient là, Monsieur le Préfet, c'est bien preuve que nous faisons fil dans la légalité. Donc les travaux commencent et on peut espérer que d'ici 18 mois, nous nous retrouverons pour l'inauguration. C'est pour nous un élément extrêmement important.

Vous avez évoqué la démographie du territoire. Vous avez évoqué la localisation des casernes qui sont aux deux extrémités de la ville. L'extrémité ouest, je veux saluer ici les équipes qui sont à la Mosson, les équipes qui sont évidemment dans la zone du millénaire Pompignan.

On a rendez-vous tous les 31 décembre ensemble, mais aussi sur le terrain. Mais il nous manquait un dispositif au sud de la ville et c'est maintenant chose faite. C'est chose faite pour une zone qui certes est le sud de Montpellier, la centralité de Montpellier, mais aussi mon ami le maire de Lattes, mais aussi mon ami le maire de Pérols, car la zone géographique va être plus importante.

Et ce quartier qui est le quartier du marché Gare, celui où nous avons célébré la tragédie des victimes civiles lors des bombardements de la ville le 5 juillet 1944, qui est cette mémoire ici du Ferret. C'est un quartier qui a vocation à accueillir un projet urbain avec 8000 logements pour lequel nous espérons le moment venu être aidé.

Monsieur le Préfet s'y emploie et donc des nouveaux habitants. Je crois que c'est un signal très fort que quand un quartier commence, finalement ça commence parce qu'il incarne la protection et l'autorité des pompiers. Je veux le dire avec beaucoup de force et solennité, c'est pour moi l'occasion de remercier l'ensemble des sapeurs-pompiers de l'Hérault qui œuvrent à notre protection avec professionnalisme, avec sens de l'engagement et du devoir.

Parfois au péril de leur vie et je me souviendrai, qu'il me soit permis de le dire, je me souviendrai toujours des décisions du Président Mesquida à ce moment-là, au lendemain de ce drame, qui nous disait aux élus du Département, nous ne devons jamais lésiner sur les moyens de protection de la population et de ceux qui protègent la population. Il y a dans notre pays de nombreuses SDIS, Monsieur le Préfet, sous votre autorité, qui sont dotées, certes, mais peut-être pas autant. Et c'est vrai que quand nous sommes invités à la revue du matériel, c'est toujours à la pointe, on le sent au conseil d'administration des SDIS, on le voit de manière opérationnelle.

Et cela doit être rappelé, c'est un vrai choix politique que nous faisons ici, au sens noble du terme. Et je le dis devant la presse. Des moyens qui ont été en constante augmentation au sein du disque.

Les intercommunalités, cher président, ont aussi pris leur part, mais sous votre impulsion. Aujourd'hui, avec un troisième centre, bien la ville de Montpellier, la métropole sera mieux protégée. Et cette fois-ci, nous travaillons dans la sérénité pour pouvoir construire le quatrième centre, notamment sur la protection incendie, feu de forêt, mais aussi des populations qui habitent sur le nord de la métropole, car nous avons en tête aussi les vulnérabilités de feu à Gravel.

Je veux enfin terminer pour dire au service de l'État, Monsieur le Préfet, que sur ce territoire, vous le savez, vous le mesurez chaque jour, il y a une très forte culture du risque qui est développée. A la fois dans les aménagements, dans la vulnérabilité contre les inondations, contre les risques de feu de forêt sur lesquels nous prenons en permanence nos responsabilités et nous n'urbanisons plus comme avant. Les cartes nous aident à prendre les bonnes décisions et nous développons auprès de la population une culture du risque.

Et moi, c'est avec une très grande fierté que je veux citer cette collaboration devant vous. C'est la réserve communale qui se construit en partenariat avec les SDIS et qui chaque année accueille 60 nouveaux volontaires qui viennent contribuer ainsi à l'effort de sécurité et renforcer la culture du risque. Parce que les pompiers, on les aime.

Certes, quand ils interviennent, ils sauvent des vies. Je me souviens de ce retour de vacances où 140 de vos hommes, 146 si ma mémoire est bonne, étaient engagés pour sauver la population dans une copropriété privée. Mais on préfère les voir en mode entraînement dans les casernes plutôt qu'en mode intervention parce que beaucoup des interventions que vous réalisez et nous le savons, peuvent être évitées par des gestes de prévention, par des interventions, par les prises de responsabilités des acteurs publics et privés.

Donc, c'est un événement, cette première pierre. Nous y sommes. Je sais que les pompiers l'attendaient depuis très longtemps et donc nous avons hâte maintenant de voir le chantier s'élever et de nous retrouver pour la mise en service d'ici 18 mois dans le quartier Montpellier-Sud pour le troisième centre de secours très justement dénommé Montpellier-Sud.