
Placer les énergies renouvelables au cœur du débat démocratique
Discours à l’occasion de la seconde Rencontre des EnR à la Halle de l’Innovation, 10 juillet 2025.
Bonjour à tous,
Le 18 octobre, ici à Cambacérès, la ligne 1 sera en service.
Et sur la ligne 5, sur la partie sud vers Ovalie, on verra enfin la cinquième ligne avec le design. D'ailleurs, cet été, si vous êtes du côté de la Mosson, on déploie le réseau de chaleur pour connecter la centrale Biomasse du réseau Nord. Bref, les choses arrivent quasiment à leur terme du point de vue de tous les travaux.
Il nous restera à prolonger, c'est un élément d'actualité, tout ce qui est vélo jusqu'au CHU, la continuité cyclable sur l’avenue Charles Flahault. Et pour aller à Cambacérès, ici, on a des travaux d'été entre l'Arbre Blanc et l'avenue qu'on appelle Mondial 98. Et puis le 20 décembre à 11 heures, tout est fini.
On se calme parce qu'on en aura fait beaucoup. Et c'est vrai que parmi ce beaucoup, il y a l'objectif de doubler x3 notre propre production d'énergie sur le territoire, à sécuriser le réseau avec Enedis, qui est un des gros travaux.
Ce qu'on a vécu à Saint-Martin, là, n'est pas l'année la plus agréable. Parce que là, sur Facebook, tout le monde vous écrit, qu'est-ce qui se passe ? Donc il faut sécuriser. Voilà, ça c'est l'actu du territoire.
D'abord, je voudrais vous remercier tous, parce que quand on a lancé ces assises EnR, moi je l'avais dit, les EnR n'avaient pas besoin de la Métropole pour se développer sur le territoire. Ça roule, ça avance. Mais la Métropole pouvait être une plus-value pour essayer d'aider l'écosystème pour qu'on soit en réseau.
Et quand j'écoute les quatre rapporteurs, rapportrices des groupes de travail, on voit bien qu'on a soulevé des problématiques communes, on a identifié des enjeux. Et pour reprendre l'image qu'utilise souvent mon amie Carole Delga, de faire pack, de pouvoir relever ensemble un certain nombre de sujets. Et je suis très heureux que dans quelques instants, on se retrouve pour signer la charte des EnR et donc de continuer à avancer ensemble pour devenir plus fort ensemble. Pour que la métropole de Montpellier soit bien identifiée comme la place forte des EnR, pour qu'elle se développe et qu'elle se protège. Je me dois là de faire une petite digression, parce que la France est à contre-courant. Elle est championne du monde.
Moi, j'étais avec MGH au Royaume du Maroc et ils ne pose pas les mêmes questions que les dirigeants politiques de notre pays. Ils mettent le paquet, nos amis Allemands mettent le paquet, et nous, le débat parlementaire atteint un niveau de médiocrité, je m'excuse, j'ai beaucoup de respect, je suis prof d'éducation morale et civique, mais là, un amendement pour mettre un moratoire sur les projets photovoltaïques et d'éolien, bon, à part vouloir être l’allié de Monsieur Poutine, je ne sais pas ce que c'est. Non, mais c'est du populisme. Et donc, il nous faut aussi être très agiles, parce qu'on sent que les courants vont être contraires.
Et c'est vrai que les prises de parole vont être importantes, coordonnées. Je ne pensais pas qu'en concluant, on devrait dire ça. On a immédiatement, sur votre interpellation, signé le courrier avec Carole Delga. Je pense que c'est très bien que vous alliez voir les députés, parce que quand ils disent ce que vous disiez, oui, l'éolien défigure, bon, attends, du calme, on voit qui c'est. Ils sont nombreux, ces députés en Languedoc Roussillon.
Il va falloir dire, mais c'est bien, vous allez mettre au chômage des gens. C'est comme ça. Donc là, il y a un travail. Moi, je prends le point sur l'acculturation des élus. Je suis Président de la Métropole. J'en ai 861, dans les 31 communes, les conseils municipaux.
Et je pense qu'il y a un petit temps à faire. Parce que c'est moi, évidemment, et Hind Emad, on est très habités. Parce qu'on voit bien ces sujets. On a la chance de vous croiser, de comprendre. Pour d'autres, c'est plus loin. Donc là, il y a un travail qu'il faut faire. Parce qu'on sent quand même qu’il y a une géographie assez atypique.
Il ne faut pas qu'on soit pessimiste, qu'on soit volontariste. La région est là. Je salue le syndicat des EnR Jules Nyssen que je connais bien et qui s'est beaucoup mobilisé pour éviter des débats.
Et on voit bien que pour l'élection de 2027, ce débat sera un sujet. Et nous, il faut qu'on travaille auprès de nos concitoyens. C'est pour ça que moi, je cherche à rendre le plus lisible possible tout ça, en leur disant x3 sur nos énergies. La guerre en Ukraine, elle a eu des conséquences. Nous, on garantit avec les réseaux, pour les entreprises, un prix de l'énergie.
La question énergétique va être dans le débat démocratique. Et ça ne peut pas juste entrer sur la question de l'esthétique. Elle compte, je suis le premier à le penser, mais elle doit pouvoir se travailler. Les frais réglementaires, il faut continuer à travailler. Je me souviens, cher Sébastien, que tu m'avais saisi sur le crédit impôts-recherche. Je prends votre point, monsieur. Moi, j'ai fait mon travail. C'est monté, je suis allé voir le préfet.
Mais surtout, Monsieur Guyon, des défis, semble-t-il, beaucoup de choses se sont débloquées. Il faut qu'on ait plus d'agilité encore là-dessus.
Parce qu'il faut qu'on vous accompagne. C'est aussi, évidemment, la Métropole qui doit avoir sa règle du jeu claire. Sa feuille de rue claire.
Il faut la lisibilité. Où on peut faire, où on ne peut pas faire. Quelles sont les règles, etc. Les acteurs économiques, ils ont besoin de lisibilité. Donc ça, il faut qu'on y travaille.
L'autre point, et je salue les équipes du Développement économique avec Hind. On a lancé des Assises du développement économique il y a deux ans au Corum, et donc, développement économique et transition. Ici, on veut vraiment poser un drapeau. Pour moi, c'est essentiel.
Ça revient à la question du sens. Planter un drapeau, pas le poser, planter. Ça se voit. C'est la question du sens. Et donc, notre développement économique doit s'inscrire dans la transition écologique et solidaire. Les défis de l'inclusion, vous l'avez dit, merci.
On ne peut pas, nous, tout le temps aller chercher des compétences ailleurs. Il faut faire monter le territoire en compétences. Ça, c'est un enjeu fondamental. Sinon, nous n'y arriverons pas. La question du prix du logement. Sinon, la question de jeunes qui sont en situation de fragilité. Il faut qu'on continue à travailler. Je salue les équipes de France Travail.
Et donc, là, on a sorti ce document qui reprend tous les objectifs de développement durable. Et vous, c'est numéro 7. Et on inscrit clairement la naissance d'un cluster ENR au service du mix énergétique décarboné. C'est-à-dire, on dit, nous, sur le territoire, on a besoin de ce mix énergétique décarboné. Parce que, moi, je veux que Montpellier soit la ville la plus avancée sur la question écologique d'Europe. Je n'ai pas peur de le dire. La gratuité des transports. 5 lignes de tramway pour 500 000 habitants. Une ligne pour 100 000 habitants. Un essor du vélo exceptionnel. Une production d'énergie et des potentiels de géothermie et autres incroyables. La rénovation tambour-battant tout l'habitat. Bientôt, le 16 juillet, on vote une décision sur les déchets. Pour produire de l'énergie à partir de nos déchets. Et c'est une chaudière. C'est incroyable. Les Danois font ça depuis très longtemps. Donc, nous, on va s'en doter. Et très clairement, le plus grand centre-ville piéton. Je regarde les autres, on se compare toujours. Alors, il ne faut pas faire les fiers à bras. Et donc, vous êtes pleinement partis de cette stratégie.
Voilà, c'est l'agence des transitions. J'aperçois Philippe pour accompagner les boîtes. Il n'y a pas beaucoup de territoires qui font ça.
Donc, maintenant, j'en viens à ce nouveau point d'étape. Nous, il faut qu'on continue à gagner en lisibilité. Je pense que la naissance du cluster en tant que tel, la signature, elle nous aide.
Ça doit nous aider à chasser en meute. Pour convaincre des entreprises de venir. De répondre aux défis d'innovation.
C'est incroyable. En fait, le gisement, il est sous terre. Et il est dans la ville.
C'est les labos de recherche qu'il faut qu'on continue à positionner, à articuler. Ce que vous évoquiez sur la terre.
Aujourd'hui, l'Université se positionne très clairement sur ses forces académiques. Donc, ça, nous, il faut qu'on continue à poser. Donc, la question de l'innovation sur la production, sur les réseaux et sur le réemploi. Moi, je l'ai vu, Sofiane, quand vous m'avez fait visiter EDF Renouvelables. Les éoliennes d'il y a 20 ans qui gagnent en productivité parce qu'elles sont réutilisées.
Il faut qu'on se positionne. Donc, aujourd'hui, la prochaine étape qui est importante, c'est, finalement, l'écosystème ENR qui avance seul, mais qui, maintenant, peut compter sur l'effet amplificateur ou soutien, pilier de la Métropole. Et donc, ça, c'est pour nous une étape qui est absolument essentielle.
Vous avez pris l'image. A Toulouse, c'est les avions. Nous, c'est les ENR.
Et c'est ça qu'il faut qu'on appelle, comme on le fait, sur la santé. Et ça mine un peu le moral des Toulousains, mais ce n'est pas grave. Nous, il faut qu'on le porte et qu'on gagne sur cette visibilité.
Je pense qu'on a vraiment bien avancé entre nos premières rencontres et maintenant notre structuration. Et donc, ça, ça appelle des qualités de suivi, en tout cas, de l'agilité. Il faut se servir d'Energaia pour aller faire des points d'étape et de continuer à avancer, à donner de la visibilité.
La France des procédures tue la France des projets. Ça fait partie aussi des freins réglementaires. Il faut nous alerter. Moi, je suis très en colère. Le déficit du pays vient des fois aussi de là, d'une administration qui surcontrôle.
Je le dis parce que c'est ubuesque, on est en pétard parce que vous, vous le vivez. Mais aussi, je vais vous raconter une anecdote. Plan de déplacement des mobilités de la métropole de Montpellier.
il faut nous faire remonter les dossiers. Moi, je fais des bilatérales tous les deux mois.
Quand il y a des blocages EnR, il faut qu'on l'ait. Et nous, on discute. On dit mais attendez, l’avis de PDM, on ne comprend pas.
Pourquoi ? Voilà, il faut le prendre. Mais il reste un travail. Là, il y a une acculturation des élus à faire. Mais il y a une acculturation des fonctionnaires d'État qui sont des services instructeurs qui, parfois, ont un regard, ils font leur travail, je le respecte, mais c'est quand même parfois très compliqué.
Bravo au travail et l'énergie. Et on ne se laisse surtout pas intimider par les vents contraires. Je pense qu'au contraire, il y a deux échéances importantes qui nous attendent.
Un débat local et municipal. La question énergétique, elle peut être dans le débat. Nos concitoyens, ils ont vécu le choc énergétique lié à la guerre en Ukraine.
Il faut leur mettre dans leur tête, moi, je participerais activement à ça, que c'est une question de souveraineté. C'est autant une question pour la jeunesse, sur la question climatique, qui est hypersensible à ça. Tous les jours, ils me disent, Monsieur le Maire, c'est super, mais il faut faire plus, etc. Mais aujourd'hui, la population, sur cette question de la souveraineté énergétique, de produire notre propre énergie, c'est une question à laquelle les gens entendent parler : le détroit d'Ormuz, le poids de la Russie.
Et donc, plus nous aurons des énergies renouvelables que nous produirons, plus la France sera souveraine.
Et ça, ça parle à nos concitoyens, dans toutes les communes. Donc voilà, ça, il faut qu'on l’amplifie. Et ça, je pense que c'est le débat de la décennie.
Merci à tous pour la très belle énergie que vous incarnez sur le territoire de la métropole.