Discours prononcé par Michaël Delafosse, maire de Montpellier, Président de Montpellier Méditerranée Métropole à l’occasion de la cérémonie de remise du titre de Docteur Honoris Causa de l’Université de Montpellier à Armand Soldera.
Montpellier, École Polytech, Amphithéâtre S. Peytavin, le 14 novembre 2024
« Monsieur le Président de l’Université de Montpellier, Monsieur le Directeur de Polytech Montpellier, Monsieur le Directeur délégué aux relations internationales, mesdames et messieurs les universitaires, les chercheurs, les scientifiques qui avaient préfiguré les relations entre nos deux villes, parce que l'intensité des échanges académiques était telle que le maire de l'époque, Hélène Mandroux, a jugé utile d'engager cet accord de coopération. Et que se passe-t-il ? Et cela doit être salué. Eh bien, tous les deux ans, des échanges universitaires se déroulent à Sherbrooke, à Montpellier, et en 2025, c'est à Montpellier, que se déroulent ces rencontres, et que nous aurons l'occasion à nouveau de nous retrouver et je ne manquerai pas de l'inscrire à mon agenda.
D'abord, c'est vrai, Monsieur le Président, cher Philippe, c'est une des forces de la francophonie. Si l'anglais compte dans les publications internationales, la langue française, dans laquelle le Québec, je dis le Québec, est si attaché, et nous aussi, eh bien doit vivre, et c'est important aussi que la science s'exprime en français.
Le second, nous avons été accueillis par Vivaldi, et la musique est un langage universel. Et qu'il me soit permis de le dire aussi, que la science est une nécessité universelle, car ce qui se passe ici, ici dans la Faculté des Sciences, ici à l'École Polytech, dont je salue son Président, au sein de l'Université de Montpellier, et de la même manière à l'Université de Sherbrooke, dans votre faculté, est un élément très important.
Sans doute une des premières communautés mondiales fû la communauté scientifique. Ce sont les échanges académiques qui, eux, ont été les premiers à franchir les frontières, pour ici constituer des jurys de thèse, là pour mener des colloques, pour contribuer à une ambition, celle du progrès humain. Qu'il soit médical, qu'il soit aujourd'hui dans les défis de l'intelligence artificielle, qu'il soit dans les enjeux de la robotique, qu'il soit dans tous les enjeux que ces composantes ici portent.
Et donc, je veux le saluer, et le dire au nom de l'équipe municipale qui est à mes côtés, et au nom des Montpelliérains et des Montpelliérains, que cette cérémonie de Docteur Honoris Causa, à Montpellier, se tient bien sûr à l'Université de Montpellier, à la Faculté des Sciences, à Polytech, et dans une ville qui croit en la science, qui pense que les citoyens et les citoyennes de cette ville doivent être engagés pour soutenir leur communauté scientifique. Qu'être Montpelliérain, comme être habitant de Sherbrooke, et j'ai eu l'occasion de m'entretenir avec mon homologue, Maire, sur ce sujet, est une fierté. Parce que derrière ces murs que sont ceux de nos Universités, il y a les laboratoires, il y a la transmission auprès des étudiants et des étudiantes du savoir qui progresse dans les laboratoires.
Et dans un temps où l'obscurantisme, la défiance à l'endroit de la science, parfois l'instrumentalisation politique de la science, et donc la non-défense des libertés académiques existent, eh bien, il est important de rappeler que les communautés démocratiques, les communautés de citoyens soutiennent la science.
À la fois son excellence en termes de recherche, les liens qui peuvent se nouer, et je veux encore les saluer, et la distinction que vous allez recevoir en est une belle preuve, et la diffusion auprès de la cité à travers des conférences.
Et à 14h, j'étais à l'Académie des sciences et des lettres, dans des conférences grand public, comme beaucoup de chercheurs de l'Université y contribuent.
Et enfin, permettez-moi de vous dire que vous êtes certes de Sherbrooke, mais que vous êtes aussi très Montpelliérain.
Moi, je trouve incroyable, permettez-moi de m'adresser à vous en ces termes, d'avoir, au-delà de vos recherches, au-delà de vos enseignements, au-delà des nombreux jurys de thèse, parcourus 1 400 kilomètres en vélo pour promouvoir, d'une manière éco-responsable de diffuser le savoir.
Et je veux le soulever, ici, dans une Université où à l'intérieur tout est paisible et calme, mais où en effet tout est en chantier, pour faire de la place pour le vélo, pour le tramway, les transports en commun que nous avons rendus gratuits.
Et en cela, je m'autorise à le relever, je crois qu'aujourd'hui, les jeunes qui sont dans ces amphithéâtres se posent toute cette question du sens et de la question de la durabilité de notre planète. Et nous pouvons leur répondre par les changements que vous défendrez, je me permets ici de le relever, que nous essayons, nous, décideurs publics, d'accompagner, parce que la science, c'est elle qui nous dit qu'il faut qu'il y ait une prise de conscience. Et c'est donc la nécessité d'écouter en permanence les scientifiques pour guider les grandes transformations de notre monde et en relever chacun de ces défis.
Donc, au-delà de vos travaux académiques et de toutes les coopérations qui seront saluées dans quelques temps, je me permets, moi, de relever cet aspect-là. Soyez, Monsieur le Doyen, très chaleureusement félicité pour cette distinction de Docteur Honoris Causa, qui vient trouver une longue liste décernée par l'Université de Montpellier. Il serait périlleux de ma part de me lancer, parce que je vais en oublier.
Mais permettez-moi, et vous m'autorisez, Monsieur le Président, à rejoindre une autre figure que Monsieur le Président a saluée il y a trois ans de cela, qui était le prix Nobel de la Paix, le Docteur Denis Mukwege, grand médecin, l'homme qui réparait les femmes et qui est une des très grandes figures. Et donc, être Docteur Honoris Causa de l'Université de Montpellier, c'est bien sûr dire ses liens avec Montpellier, mais c'est dire ses liens avec l'Université.
Mes félicitations et merci à vous de l'intensité des liens entre deux villes qui s'aiment, deux villes jumelles, Montpellier et Sherbrooke. »
Seul le prononcé fait foi.