
Discours prononcé à l'occasion du démantèlement du bidonville de Maurin.
Monsieur le Préfet, d'abord merci pour vos mots, merci à vous, à l'ensemble des services de l'État pour ce travail. Nous sommes ici quand même sur un site et il suffit de voir la réalité de ce qu'étaient les conditions de vie des personnes qui étaient en danger du point de vue de l'hygiène des enfants.
Et les enfants qui étaient là, ont fait leur rentrée scolaire grâce à l'action qui est là. On a assuré le droit à l'éducation que la République doit à chacun des enfants présents sur le sol national. Donc, c'est un élément important, hier Celleneuve, aujourd'hui Maurin, nous avançons. Nous avançons avec une méthode qui, je crois, est la bonne et en tout cas qui fait ses preuves, celle d'un travail partenarial, État, collectivité, la ville et la métropole, les associations, dont je salue aussi le travail parce qu'elles ont une expertise, une connaissance. Ce n'est pas des problèmes qu'on règle à coups de “il n’y qu’à… / il faut qu’on…”
Ce sont des problèmes qui commandent du temps, qui commandent de la méthode parce qu'il y a des situations humaines. Et donc, voilà, nous les réglons étape par étape. Et c'est comme ça que nous le faisons.
Avec le site, vous y avez fait allusion, Monsieur le Préfet, de l'ancienne auberge de jeunesse qui sont des lieux de transition, pas des lieux définitifs, des lieux de transition parce qu'il s'agit d'accompagner chacune des personnes, chacune des familles. Et d'ailleurs, ça marche puisque vous-même, journaliste, avez rendu compte des trajectoires de sortie des personnes qui avaient eu l'expérience du bidonville. Pense à celles de Celleneuve qui ont trouvé un emploi, qui ont pu trouver un logement.
Je voudrais aussi dire qu'il y a un accord total, c'est que le bidonville ne peut pas être la norme. Voilà, ça ne peut pas être la norme. Rien ne justifie de vivre dans un bidonville et je ne peux m’y résoudre.
Non, donc il faut régler les problèmes et il ne faut pas laisser se former aussi de nouveaux bidonvilles sur la commune de Montpellier. Là, nous avons un propos, là aussi, extrêmement clair ensemble. Il existe beaucoup de dispositifs de solidarité sur le territoire de la commune de Montpellier que nous portons ensemble, logements d'abord, un certain nombre d'actions qui sont menées et que nous cherchons à développer.
Et puis, vous ne l'avez pas évoqué, monsieur le Préfet, mais je crois que vous le partagez, c'est les questions de sécurité qui sont très importantes. Parce que quand vous avez des gens qui vivent dans ce type d'endroit, il y a beaucoup de gens qui sont sans scrupule et qui viennent exercer leur emprise sur des personnes qui sont en situation de vulnérabilité. Et donc, voilà, qui peuvent conduire à des délits.
Eh bien, ça aussi, quand on règle ce problème, eh bien, on a une action très forte pour protéger les personnes de ces emprises, de réseaux qui organisent des rapines qui peuvent poser un certain nombre de problèmes d'ordre public. On a du travail, mais une étape après l'autre.
Et je voudrais à nouveau vous remercier, monsieur le Préfet, parce que la feuille de route qui a été signée est très précieuse. Elle illustre un partenariat, une volonté commune, l'ensemble des associations qui sont mobilisées là-dessus. Alors, peut-être le devenir du site.
C'est un site inondable. Donc, on va aménager ici pour prévenir les inondations et donc pas accroître les risques qui sont présents, en somme le site a vocation à se transformer. Vous pourriez aussi nous dire pourquoi ici, au fond, les gens étaient tranquilles, n'étaient pas comme à Celleneuve.
En fait, il faut agir parce que les gens qui sont dans des conditions étaient exposés aux vulnérabilités. On sait qu'on a un gros travail à faire sur Bonnier de la Mosson, là aussi, très important, mais nous y attelons.