
Discours prononcé à l’occasion de la signature d’un partenariat entre le Musée Fabre et le Musée du Louvre – 29 juillet 2025
Bonjour à tous,
En arrivant avec Juliette Trey ici, on se disait : « quand même, quel bonheur de venir dans ce lieu ».
Je suis donc très heureux de vous accueillir, Madame la directrice du Musée du Louvre, Laurence des Cars, qui a repris la direction du Musée il y a maintenant quatre ans.
C’est un grand honneur de recevoir vos équipes ici, et également Juliette Trey, qui a pris, depuis le 6 mai, la direction du Musée Fabre, et qui, avec les équipes, a tout de suite pris les choses en main.
Je voudrais associer aussi Diane Dusseaux, qui dirige le Musée Lattara, un lieu très important pour nous, situé sur la commune de Lattes et donc dans la Métropole de Montpellier.
Je vous accueille donc dans un contexte tout particulier : nouvelle direction, nouvelle impulsion pour le Musée Fabre, un Musée qui va fêter ses 200 ans, et pour lequel nous engageons un programme très ambitieux de célébration et de réappropriation du Musée auprès des jeunes. Je voudrai notamment citer ici un projet déjà bien engagé, « les enfants ambassadeurs du Musée », où chaque classe parraine une œuvre.
Nous avons également engagé un projet de grands travaux d’extension du Musée Fabre. Après la rénovation de 2007, qui a permis l’accueil des toiles de Pierre Soulages - auxquelles nous consacrons actuellement une grande rétrospective - nous allons mener des travaux d’extension, notamment sous l’allée Buren qui nous accueille, avec une grande salle d’exposition. C’est pour nous un enjeu très important.
Nous développons par ailleurs une nouvelle programmation sous l’impulsion de Juliette Trey. Elle donnera lieu à des expositions à venir, pour lesquelles nous avons convenu – et c’est pour nous un très grand honneur – d’être accompagnés par le Musée du Louvre à Montpellier. Je veux le dire ici avec beaucoup de force. Pourquoi ? Parce que Montpellier est une ville du sud de la France, qui a fait de la culture une clé de son développement, qui est au cœur de ce projet.
C’est une ville qui, au fil des années, a su donner toute son ambition à ce Musée pour en faire une des grandes institutions culturelles de notre pays. On en voudrait toujours plus, mais on en est très fiers.
Donc, évidemment, nouer des partenariats avec des institutions qui font la renommée de la France à travers le monde, comme l’est le Musée du Louvre, est un grand honneur et une grande fierté.
C’est un Musée cher au cœur de chaque Français et de chaque Française, mis à l’honneur pour les Jeux Olympiques, mais surtout par ses visiteurs qui ne sont pas seulement des touristes, qui sont aussi des compatriotes qui s’y rendent pour découvrir les œuvres patrimoniales et la diversité des collections.
Même si des liens existent déjà, ce que nous avons signé-là est extrêmement important. J’y vois, Madame la directrice, un signe de reconnaissance de l’action qui est menée ici, à la fois par les équipes du Musée, mais aussi par les élus qui soutiennent cette institution qu’est le Musée Fabre.
Nous avons d’autres collaborations, notamment avec le Centre Pompidou sur le projet Mille formes, et nous avons accueilli, en partenariat avec vous, Germaine Richier, avec qui nous avons convenu que la spirale devait être à l’extérieur pour inviter à entrer dans le Musée.
Nous sommes donc très heureux de vous recevoir et de signer cette coopération, qui va être dévoilée conjointement.
J’ai beaucoup lu vos interpellations auprès des pouvoirs publics, et elles sont très légitimes. C’est très important que les institutions culturelles coopèrent entre elles, parce qu’il faut que les œuvres circulent, et parce qu’il faut sans cesse cultiver ce goût de la curiosité qui habite nos concitoyens.
Ici, dans ce lieu, vous avez des visiteurs fidèles, des amis, des amoureux du Musée. Vous avez aussi des moments incroyables, comme la nuit des étudiants durant laquelle les jeunes dansent au milieu des œuvres et créent leurs chorégraphies en fonction de celles-ci.
Il y a également un énorme travail qui est fait pour l’accès du public, notamment les personnes en situation de handicap et les enfants.
Plus nous multiplions les coopérations, plus, finalement, lorsque des Montpelliérains se rendent à Paris, l’institution qu’est le Louvre leur donne envie d’y aller.
Et, inversement, faire en sorte qu’ils aient aussi envie de venir à Montpellier est pour nous un enjeu essentiel. Je veux vraiment vous remercier : quand Madame Trey m’en a parlé, j’ai dit aussitôt : « fonçons, évidemment ».
Finalement, quand on parle de coopération, et je terminerai là-dessus, c’est aussi l’engagement que nous devons avoir pour la culture.
En ce moment, les temps sont durs, dans le monde, pour les institutions culturelles. L’univers politique remet parfois en cause des choix de programmation.
Ici, nous pensons qu’il faut laisser toute liberté à celui qui dirige, et nous devons donner les moyens pour qu’il puisse agir. Il y a, sur notre planète, des lieux de culture qui ferment. Il est donc très important que nous puissions collectivement les défendre.
En vous associant ici, à Montpellier et à Lattara, c’est aussi ce message que nous envoyons : coopérer pour promouvoir la culture. En arrivant dans cette salle, ému, et en voyant qu’il y a la queue pour rentrer au Musée en plein cœur de la saison estivale, on est rassuré.
Merci.
Illustration : image libre de droit