Discours de Michaël Delafosse lors de la signature du contrat de sécurité intégrée en présence du Premier ministre.
Monsieur le Premier ministre,
Monsieur le Préfet,
Mesdames et messieurs les élus,
Mesdames et messieurs en vos grades, fonctions et qualités,
Mesdames et messieurs les agents de la Police nationale, je souhaite, à travers vous, saluer l’ensemble des hommes et des femmes, qui sont engagés, dans la protection de nos concitoyens.
Je veux le dire ici, avec force, ils ont traversé des épreuves ; fort heureusement pas dans notre ville.
Vous évoquiez tout à l’heure, Monsieur le Premier Ministre, ce fonctionnaire d’Avignon, qui parce qu’il portait l’uniforme, a été tué. Je pense à sa famille endeuillée et à travers elle, l’ensemble des fonctionnaires de l’Etat et les citoyens de la République.
En tant que Maire, chaque jour, je mesure leur engagement, pour assurer la protection de nos concitoyens et il est de la responsabilité des élus de la République de leur témoigner notre immense gratitude.
Aujourd’hui, à travers votre présence, Monsieur le Premier ministre, c’est un signe extrêmement fort.
Nous avons eu, ici, l’honneur de recevoir Monsieur le Président de la République, le 19 avril dernier.
Une seconde fois, dans la même année, un représentant de l’Etat, le Chef de du Gouvernement, vient ici, pour évoquer à Montpellier, les questions de sécurité.
La doctrine qui est la nôtre, avec mon adjoint, Monsieur Sébastien Cote, qui est ici présent, est la suivante : tourner résolument le dos à ces propos faciles, qui consistaient à dire que la sécurité c'est pas moi, c'est l'état.
La sécurité est l'affaire de toutes et tous, il en va du fondement même de la République.
La République, c'est évidemment un ensemble de valeurs, ce sont des règles et des lois définis par le législateur et les autorités compétentes.
Ce ne sont pas ceux qui transgressent la règle qui font la loi.
Et nous devons veiller ensemble au respect des règles communes, qui sont la définition de nos libertés.
Dès mon élection, Monsieur le Premier Ministre, de manière résolue, avec l'ensemble des services sous l'autorité de Monsieur le Préfet, nous avons travaillé ensemble pour coproduire une politique de sécurité de nuit, pour bâtir un continuum de sécurité pour que les hommes et les femmes, dans leurs compétences et responsabilité, travaillent ensemble.
Ce travail est réel, perceptible.
Il est apprécié, cela s'est fait également en lien avec Monsieur le Procureur général. Nous avons ici, à Montpellier, un bloc qui vise à dire, que la loi vise à être respectée. Par votre présence, vous reconnaissez la détermination des hommes et femmes de terrain qui depuis 15 mois.
En ma qualité de Maire, nous contribuerons de manière résolue et déterminé à la sécurité.
Dans ce CSI, de la part de la collectivité, il y a l’engagement, outre les 186 agent de police municipale de créer une police municipale métropolitaine des transports de 42 agents. Ce sont autant d’hommes et des femmes pour assurer la protection des déplacements de chacun et chacune dans les transports en commun, la futur ligne 5 de tramway, la connexion de la ligne 1, gare de la Mogère, mais aussi les bus et notre réseau existant.
D’autre part, nous allons créer 30 postes en uniforme, la brigade du logement social, car à Montpellier, nos engagements en faveur des populations les plus fragiles, ne doivent pas subir, au quotidien, ces incivilités, ces espaces publics perdus. Ce sont donc 30 postes d’agents qui seront créés et dévolus, au parc social, pour pouvoir intervenir et empêcher que les être malveillants, qui dealent qui considèrent que brûler une poubelle est un acte de joie – alors que ça pourri la vie des gens ! – doivent trouver l’autorité publique.
L’engagement de la police, de la municipalité, sera de constituer sept commissariats mobiles. Nous en avions parlé, dès mon élection.
Ces commissariats mobiles devront assurer une présence de proximité, en incarnant l’autorité publique afin de concourir à la qualité de la relation de ma police et de la population, pour recevoir des informations, et ensuite donner du travail à la police nationale.
Nous allons également continuer, le déploiement de la vidéo protection, qui est nécessaire, pour permettre à l’autorité judicaire d’élucider un certain nombre de délit, et donc de pouvoir agir, et ainsi donner des réponses aux victimes, dont le travail, ici, est important et précieux.
Enfin, nous avons comme autres engagements des choix budgétaires très importants en donnant des moyens conséquents à nos services.
Nous avons aussi à participer, à l’une des premières formations communes, police nationale, police municipale et, gendarmerie, sous l’autorité de Monsieur le Procureur de la République, pour lutter contre le harcèlement de rue et les discriminations des actes racistes et antisémites. Voici l’expression de l’autorité publique de la République et de ses valeurs, qui s’est manifesté lors de cette formation, monsieur le Procureur.
De la même manière, avec l’autorité judiciaire, nous mettons à disposition à la mairie, des salles, notamment à coté de mon bureau ou dans la salle du Conseil municipal. Dans ces salles, nous procédons à un rappel à la loi, pour rappeler qu’aucun acte et qu’aucune incivilité ne doivent être laissés pour compte et traités par des sanctions.
Je le dis ici, comme un Maire et aussi comme un professeur, dans nos classes, nous rappelons les règles ou nous sanctionnons. Dès lors que l’on classe un abri bus ou que l’on détériore un bien public, on doit rendre compte et se faire rappeler à la loi.
De la même manière, Monsieur le Premier ministre, quand un de nos concitoyens bénéficie d’un acte de solidarité – qui est un droit essentiel ! – comme bénéficier d’un logement social, il ne doit pas dans cet HLM se livrer à du trafic de drogue ou contribuer à détériorer la qualité de vie des familles, des personnes âgées.
Nous engagerons, ici, de manière déterminée, des démarches contre ceux qui commentent des infractions aux règles communes de vie. Dès lors, ils ne seront plus éligibles au logement social ; en tout cas, à chaque fois, la justice sera saisie.
Le message qui est le nôtre Monsieur le Premier Ministre, est un message commun qui rappelle que nos règles protègent.
La responsabilité de la République, c’est de protéger.
Nous l’avons fait ensemble ! Permettez-moi, à nouveau de dire combien il fut appréciable, dans cette période de difficultés de pouvoir échanger avec vous, pour protéger les Montpelliérains lors de la crise sanitaire, de protéger dans l’espace public, dans leur logement, dans leurs biens. Tout cela nécessite notre mobilisation commune ; c’est le sens de ce CSI et le cap de notre détermination.
Les questions de sécurité sont des questions difficiles, tout le monde le sait.
Il y a deux approches et ce sera ma conclusion Monsieur le premier Ministre. Il y a ceux qui instrumentalisent la détresse des victimes, qui haranguent sur les réseaux sociaux, qui cultivent les peurs. Et il y a ceux qui aspirent à être digne de la République ! Ceux qui cherchent à affronter les problèmes, à les résoudre, à répondre aux problèmes des victimes, à trouver des solutions.
Le chemin qui est le nôtre – ensemble ! – et le chemin exigeant, et c’est le chemin d’Etat de droit, c’est le chemin républicain, et c’est celui que nos concitoyens …. Monsieur le Premier Ministre, depuis que l’ensemble des mesures que j’ai présenté et que nous allons signer se met en place, nous entendons des habitants qui disent « continuer à agir » et d’autres disent – monsieur le Préfet, nous étions ensemble – que nous sommes sur le bon chemin, que certes tout ne se règle pas, mais que nous avançons, par ce que nous sommes déterminés.
C’est cette détermination-là, Monsieur le Premier Ministre, que nous allons concrétiser, à travers ce Contrat de Sécurité Intégrée.
Merci d’être venu personnellement, à Montpellier pour cette journée, pour marquer à la fois, les grands enjeux d’infrastructures de notre territoire, les grands équipements de la protection de tous, le CHU et d’avoir pris le temps d’être aux cotés de ceux et celles qui, au quotidien, assurent la protection des habitants de notre ville.
Je vous remercie.