
Madame la Maire de Prades, chère Florence, Madame la Maire de Montferrier, chère Brigitte, Monsieur l'adjoint de mon ami Éric Pinso, cher Julien.
Je veux saluer évidemment Monsieur le premier vice-président de la Métropole en charge des finances qui est là en tant que président de TaM. Également, Madame Frèche dont je veux vraiment saluer tout l'engagement et à travers elle, les équipes de la Métropole Mobilité ainsi que, cher Renaud, les équipes de TaM qui permettent à ce projet d’arriver au bout.
Madame Rancoule a dit que nous étions à 98% au Nord. Pourtant c’est quand même le chantier le plus herculéen qu’a connu le territoire depuis près de 15 ans. Il faut le dire et notre stupeur collective en découvrant les aménagements en photo en sont une illustration. Ou encore, ce moment où nous nous étions retrouvés de nuit quand le pont sur le Lez a été posé. Ce n’est pas rien de faire un pont. C'est relier toujours les hommes et les femmes.
C'est vrai que parfois les ouvriers sur le chantier ont essuyé les colères, les exaspérations que pouvaient ressentir les automobilistes que nous pouvons comprendre bien que nous condamnions les outrances. C'était difficile et je veux ici rendre un hommage appuyé, parce qu'il y a eu aussi des inquiétudes nourries par quelques populistes sur les aménagements du rond-point et on se rend compte qu'au final tout va bien, tout va mieux et tout ira encore mieux. Je veux le rappeler.
On est ici au nord du système mobilité et Madame Frèche l'a décrit. Je voudrais d'emblée vous projeter au sud, à Gennevaux. Le pont qui porte le nom d'André Vézinhet et designé en street art par Zest, c'est celui-ci qu'on va trouver au rond-point, pas de Quinquin, de Paulette. Lui-même sera un aménagement équivalent où passera le contournement ouest et aura le même gabarit parce que peut-être qu'un jour, dessous, la ligne 5 de Tramway passera. Un jour, mais pour l'instant on a déjà fait beaucoup.
La même disposition de parking relais sera mise en place. Le pont qui est là sur la RM65 - moi je dis RD65 puisque j'ai eu l'honneur d'être conseiller départemental d'une partie de ce territoire - attendait avec impatience le Tramway. Il a finalement été livré pour l'arrivée du Tramway. On se souvient que ce projet a été ajourné en 2014, je veux le rappeler, et brutalement alors que tout était prêt. Je me souviens d'un bureau d'études qui a dû licencier 100 personnes parce que le projet avait été arrêté.
Donc, trêve de polémique, maintenant les choses se font. Des communes comme Jacou, Le Crès, Lattes, Pérols, Castelnau, qui font partie de notre Métropole, sont desservis par le Tramway. C’est maintenant Clapiers, Prades et Montferrier qui le sont. Je vous mets au défi mes chers collègues et Mesdames et Messieurs les journalistes, de trouver beaucoup de Métropoles de taille similaire qui ont le souci de desservir au-delà de la ville centre représentée par Montpellier et ses 310 000 habitants dont j'ai l'immense honneur d'être le Maire.
C'est donc un enjeu d'équité spatiale que nous portons collectivement et que nous assumons. Pignan ainsi que Lavérune peuvent aussi se prévaloir de cela avec bientôt le Bus Tram.
Ici, il y a le parking relais. Je regrette que nous ne l’ayons pas fait apparaître plus explicitement dans le dossier de presse car c’est important. Qu'est-ce que cela veut dire pour les habitants de la Métropole ? Cela veut dire qu'ils peuvent se poser et avoir leur M-ticket, dont le taux va croître avec le tramway. Cela veut dire qu’on peut habiter le nord de Prades, le nord de Montferrier ou Clapiers, et gratuitement poser son véhicule là et aller travailler.
Je vous laisse deviner le coût d'économie en termes d'essence ainsi que sans doute l’augmentation en termes de qualité de vie grâce à la connexion avec la zone des campus, la correspondance avec la ligne 1 si vous travaillez au CHU... Il permettra aussi de rejoindre la ligne 3 si vous êtes sur la partie ouest de Montpellier ou sur la partie littoral, et cela, gratuitement. Le choix de laisser sa voiture est un choix positif que nous créons par cette grande politique de développement des infrastructures, accompagnée de la gratuité des transports en commun.
De la même manière, on a beaucoup fait l'éloge du vélo et des scores flamboyants de l'aide au VAE. Et, tout à l'heure en aparté on me glissait, « c'est formidable, les pistes cyclables dans Montpellier sont comme des pistes d'envol ». Mais là aussi, nous sommes au travail puisque le chantier Prades arrive et le rond-point à la Hollandaise - qui sera inauguré avant le 20 décembre - préparent cela. A chaque fois, vous l’avez vu, des box vélos sont créés.
Nous sommes au travail pour l'ensemble des habitants de la commune de Montferrier comme pour ceux de Clapiers où des aménagements se dessinent. Dans une seconde phase ils seront confortés, chers collègues, en assurez bien le Maire. Les équipes sont tellement en tension qu'évidemment on ne peut pas tout faire, mais nous faisons là la grosse étape. Il y en aura d'autres.
Et puis, dans le système mobilité - ça c'est pour la Métropole - mais vous avez là la démarche du SERM, Service Express Régional Métropolitain, ou en tout cas sa contribution. Notre dossier sur cette partie porte sur le lien bus-tramway. Madame Frèche évoquait plus tôt Quissac et Saint-Vincent-de-Barbeyrargues qui sont des lignes exploitées par la région et l'entreprise liO faisant parti du syndicat mixte, vont permettre de rabattre des gens sur ces pôles d'échange multimodal. D'autres lignes encore vont être en gestation qui permettront aux hommes et aux femmes qui auront la conduite des dossiers de mobilité dans les 15-20 prochaines années, de construire ces dispositifs de rabattement.
Certains pourraient dire : « Monsieur le Maire, Monsieur le Président, pourquoi vous ne mettez pas le tramway jusqu'à Quissac, puisqu'il y a des gens ? » Mais, oui, il faut quand même poser le rapport population-coût de l'infrastructure. J’entends toujours des « y’a qu’a, faut qu’on », mais il faut que nous soyons très rigoureux avec Monsieur Calvat sur les budgets, et nous le sommes.
En effet, d'abord, nous avons obtenu des financements non négligeables de l'Etat. François Rebsamen ministre de l’Aménagement du territoire, quand il est venu pour dévoiler la ligne 5, a rappelé cet engagement de l'Etat dans le cadre du financement des infrastructures, tout comme celui de Carole Delga au titre de la région. Oui, c'est vrai que nous avons besoin de l'Etat et de la région, parce que l'enveloppe est de 450 millions d'euros. Si nous l’avions fait en 2014, l'enveloppe aurait été de 350 millions parce qu'on aurait échappé au surcoût des matières premières et à ceux des frais financiers.
Alors, on a assumé. On livrera en temps et en heure. En plus, Monsieur Calvat, votre stratégie d’aller voir l'Europe pour obtenir un prêt de la BEI était redoutable. En même temps, la Banque Européenne d'Investissement est une banque clairvoyante. Elle sait que l'infrastructure que nous faisons là ensemble sera là pour 50 ans.
Donc, comme vous le savez, on ne sait pas qui s'occupera des affaires de la cité en 2028 mais on fera quand même un petit pot pour fêter le remboursement de la ligne 1 de Tramway. Evidemment, cette dette là, nous la lissons dans le temps.
Nous raisonnons en bon père de famille, mais surtout en keynésien ; c'est à dire, comme l'avait fait à l'époque Roosevelt avec son New Deal pour soutenir l'activité économique. De la même manière, on a contracté de la dette qu'on rembourse sur la très longue durée, pour soutenir l'emploi. Et là, je reviens aux ouvriers, aux entreprises, qui depuis que nous sommes en responsabilité ont tous eu peur de faire faillite du fait du Covid, du choc énergétique…
Le président de la FRTP, Olivier Giorgiucci, dit partout : « Heureusement que la Métropole a été là par sa politique d'investissement ». Alors je leur dis souvent, attention, nous ne ferons pas pareil dans la deuxième partie de la décennie. Mais là, d'autres investissements arrivent : le CHU avec ses 700 millions d'euros d'investissement, sous la houlette de la remarquable directrice générale Anne Ferrer ; le contournement ouest avec ses 200 millions d'euros ; le CNFPT avec ses 22 millions d'euros ; l'académie de police avec ses 70 millions d'euros… Bref, tous ces projets permettent à d'autres projets de voir le jour.
Le 20 décembre 11h, nous serons là. On aura des invités : il y aura évidemment toutes les équipes mais moi je souhaite inviter tout particulièrement dans la rame inaugurale le collectif de tous ceux qui se sont mobilisés pour la ligne 5. Nous mettrons à l'honneur ces hommes et ces femmes qui ont défendu l'intérêt général en prenant la parole. Ils ne pensaient pas à eux ils pensaient aux générations futures pour la décarbonation. Donc évidemment, ils seront à nos côtés.
Mais, d’ici le 20 décembre 11h, il va y avoir encore des événements. Fin mai, un tram noir va passer puisque la ligne est en tension, afin de commencer à la tester. Puis, fin juillet on aura la ligne de Barthélémy Toguo, et là on commencera à voir le design. Ce seront les phases de test. Et puis avant d'inaugurer le tramway, on inaugurera le réseau cyclable qui est à côté du système de mobilité ; parce que pour ceux qui sont le long de la ligne 3, il faut le dire, nous n’avons pas été au top et bien là sur la ligne 5, Madame Frêche, on est vraiment au top des continuités cyclables. Dans Montpellier c'est un plébiscite général.
Le 20 décembre à 11h, les premières rames de tramway arriveront. Je veux le dire, on prend du temps pour faire tous les tests en amont. Lancer un tramway, c'est aussi couper la circulation en certains endroits. Monsieur le Président de TaM je regarde de très près comment cela va se passer à Saint-Éloi.
Nous avons souhaité une inauguration veille des congés notamment pour essuyer les plâtres de ce qui n’a pas été fait pour la ligne 3. Evidemment, tous les réglages seront faits à l’heure afin de commencer avec une rame toutes les 12 minutes puis toutes les 10 minutes. En septembre, on sera en vitesse de croisière, tel un avion qui prend son envol et qui ensuite atteint sa vitesse de croisière pour bien tout réguler.
C'était important pour nous de vous montrer cela à cette étape. Mesdames et Messieurs les journalistes je veux vous remercier de suivre ce chantier. Dans le pays, beaucoup de gens sont contre et qui râlent. Mais aujourd'hui il est tellement facile de s'opposer et tellement dur de faire. Vous ne pouvez pas imaginer les innombrables obstacles qui ont été surmontés. Cela a été évoqué par Madame La Maire de Montferrier : protéger le chêne car dans la version 1, c'est vrai, on n’y faisait pas attention ; de faire des corridors biodiversité notamment pour les chauves-souris… Cette zone est exceptionnelle et il suffit d'aller se promener pour entend le bruit de la nature.
Tout cela est un travail immense et je voudrais juste vous inviter à faire cette réflexion-là. Quel territoire en France entre le moment où le Conseil de Métropole vote le lancement du chantier de la ligne 5 de tramway et son inauguration ; le réalise en un mandat ? Il n'y a que Montpellier. En France, il n'y a que Montpellier.
Mon ami Jean-Luc Moudenc ouvrira son métro en 2028 ; les projets de construction de tramway à Tours seront à l'horizon 2028, d’ailleurs, nous avons reçu les équipes pour les y aider. En France aujourd'hui il faut quasiment plus d'une décennie pour mener un projet à bien. Quand nous sommes arrivés, nous avons dû tout reprendre à zéro et tout faire en un temps record. C'est en cela que je veux remercier toutes les équipes.
On est à 98% ici, on y est ! Sur le secteur Ouest, on était sur Clemenceau, ça avance à grands pas. C'est encore un tout petit peu dur pour les gens à Estanove, mais les choses se terminent. On vous montrera aussi les grandes transformations urbaines dans la ville, mais ici c'est une très grande transformation pour tout le secteur nord de la Métropole mais plus largement pour toute la partie nord du département de l'Hérault où beaucoup de gens pourront changer leur mobilité, contribuer à inscrire la Métropole de Montpellier dans les objectifs de réduction des émissions de CO2…
Nous avons tous hâte d'être au 20 décembre à 11 heures pour entendre les Loustics du pic, formidable fanfare, nous accueillir.
Bravo à tous et à toutes et par avance un immense merci.