J’ai tenu à exposer, dans une interview pour Le Point que vous pouvez retrouver ici, que le délitement de l’autorité publique a grandement contribué à exacerber la violence des émeutiers au cours des évènements de ces dernières semaines.
Plusieurs raisons peuvent expliquer cet affaiblissement généralisé de l’autorité :
- Une configuration familiale plaçant la famille en situation de vulnérabilité sociale
- Les réseaux sociaux qui « sont un poison pour la démocratie » et qui peuvent dénaturer le débat démocratique
- Une exemplarité défaillante, notamment de la part de certains acteurs politiques qui portent des jugements simplistes alors que « les appels au calme et à la responsabilité lors des émeutes n'auraient pas dû faire débat. »
- Le manque de soutien aux fonctionnaires, notamment aux pompiers et aux policiers, qui ont été en première ligne les nuits de violences et victimes d’agressions pour certains alors qu’ils font pourtant vivre nos services publics, ferment de notre pacte social et qu’ils incarnent l’autorité dans notre société.
La culture de l’excuse, adoptée par certains responsables politiques, doit être combattue. La condamnation des violences et de ceux qui les commettent ne doit faire aucune ambiguïté. C’est la raison pour laquelle nous sanctionnons celles et ceux qui transgressent les règles.
Par exemple, à Montpellier, si l'occupant d'un logement social est condamné pour vente de drogue ou outrage à agent de l'organisme HLM, il est expulsé.
Nous devons à présent nous remobiliser collectivement afin de réaffirmer les règles qui font autorité dans notre société et qui constituent le fondement de notre pacte social. Il y a urgence à rebâtir un cadre qui nous permette de vivre ensemble dans le respect des valeurs de la République.