A Montpellier, une école publique laïque, incarnant l’idéal d’émancipation, porte désormais le nom de Samuel Paty ; ce professeur d’histoire-géographie dont la vie fut arrachée le 16 octobre 2020 par le fanatisme religieux.
En choisissant ce nom, certains m’ont demandé si je n’avais pas peur. Mais si nous cédons à la peur, ceux qui la provoquent ont gagné. Aujourd’hui, cette école pleine de vie qui a ouvert à la rentrée dernière montre que les doutes sont dissipés. Je salue la prise de parole de la directrice de l’école Aubrac-Paty et son beau témoignage sur la vie de cette école. Samuel Paty n’est pas seulement une figure inspirante pour l’assassinat dont il a été victime, mais pour son parcours et sa personnalité, que son ami Christophe Capuano a eu le courage et la générosité de nous partager lors de sa prise de parole.
Je salue le choix du Ministre de l’Education nationale, Pap Ndiaye, d’avoir répondu présent lors de l’inauguration de cette école. Ce choix témoigne de son engagement en faveur de la laïcité et de la défense des professeurs dans l’exercice de leur mission, si essentielle, de garantir le droit à l’éducation. Désormais, le nom de Samuel Paty sera ainsi inscrit près des valeurs de liberté, d’égalité et de fraternité sur un lieu où les enfants apprennent la liberté d’expression et l’importance de la laïcité, comme facteurs d’émancipation.
Beaucoup d’élus, représentants de l’Etat et des collectivités étaient aussi présents : Monsieur le Préfet, Madame la Rectrice, Madame et Monsieur les députés, Monsieur le vice-président au département. Cela témoigne de l’unité du corps républicain. A Montpellier, comme partout, nous devons nous souvenir, pour éviter que l’horrible ne se reproduise, pour que chaque professeur soit protégé et défendu dans sa pratique. Nous devons nous souvenir pour rappeler que la laïcité est le cœur de la République : sans elle, nous ne pouvons faire société.