Discours prononcé par Michaël Delafosse, maire de Montpellier, Président de Montpellier Méditerranée Métropole à l’occasion de l’inauguration de la passerelle piétons-vélos entre Pérols et Carnon.
Sète, Canal de Rhône, le 16 octobre 2024
« Quand j'ai couru les 7 kilomètres de Saint-Pierre, j'ai vu les aménagements cyclables, avec un mot particulier pour Monsieur Reverbel, qui est administrateur à nos côtés de notre société d'aménagement, je vous retrouve avec plaisir. Saluer évidemment Jean-Luc Gibelin et Philippe Vidal, qui représentent respectivement Carole Delga et Kléber Mesquida.
Je veux vous remercier parce que ce n'est pas une paille que le département est venu mettre ici. 1 500 000 euros et la région 800 000 euros. La région c'est 13 départements, vous auriez pu aller mettre les crédits ailleurs. Le département a des enjeux d'aménagements partout et vous êtes venu en soutien de la métropole et de ce projet de lien entre deux intercommunalités.
Il faut le dire, dès que j'ai été élu, comme Jean-Pierre Rico dans son bureau de Maire de Pérols, il y a un hublot. Donc il y a toujours une ambiance maritime et il m’a dit « Cher Michaël, moi j'ai trois dossiers très stratégiques pour Pérols. Il me faut la passerelle piétonne, parce que je ne veux pas être le responsable d'un accident ici. Il nous faut travailler sur la sécurité, parce que quand on est le terminus du tramway, c'est des enjeux – et nous avons créé, et il la pilote d'une main de maître, la police métropolitaine des transports – et il nous faut travailler sur l'échangeur des Levades », qui est un dossier qui doit aussi vaincre la France des procédures, mais on va y arriver.
Et là, cher Jean-Pierre, celui-là, ça y est, il est à l'œuvre. Alors j'avais porté ce dossier, et moi je veux vraiment vous remercier, parce que c'est apparu très naturel, et la bonne entente entre les collectivités, elle permet de soutenir les dynamiques de projet. Et c'est un élément très important.
Ce territoire a été trop meurtri des conflits entre les intercommunalités, et les jeux d'acteurs. Et aujourd'hui, on s'entend bien, on travaille ensemble pour dessiner un chemin d'intérêt général.
Et donc, merci à vous, merci cher Yvon, parce qu'effectivement, depuis mon élection, en tout cas j'ai le sentiment que les choses avancent, ensemble sur la Capitale Européenne de la Culture, ensemble sur l'Agence de Développement et des Transitions, ensemble sur les dossiers de mobilités.
Et merci à travers toi Stephan Rossignol, Maire de La Grande-Motte, sur la signature du CERN, sur lequel nous sommes unis, et Julie Frêche était à Strasbourg la semaine dernière, et François Durovray, le ministre délégué aux Transports saluait le CERN du Grand Montpellier, en disant que la gouvernance unie qui s'affichait était vraiment remarquable. Donc, c'est précieux.
Moi je partage, mon cher Jean-Pierre, ce que tu as dit. C'est vrai qu'aujourd'hui il est plus facile de s'opposer à un projet que de faire un projet. Et bien, on y est arrivé, et je veux remercier tous les ingénieurs, les bureaux d'études, les ouvriers qui ont posé cette passerelle. J'étais venu de nuit, c'était spectaculaire et ça prouve que dans notre pays, il existe de très beaux savoir-faire.
Et il faut que nous continuions. Et merci cher Philippe de travailler pour le département sur la suite de la continuité cyclable avec Monsieur le Maire. Merci de continuer, parce qu'aujourd'hui, le vélo, j'entendais ton ratio, 200 000 euros, 5 millions. Nous c'est simple, c'était zéro, c'est 150 millions. Et on a mis le paquet pour ce territoire, pour donner une place aux mobilités cyclables. C'est un territoire exceptionnel, qui a 300 jours de soleil par an. Là on est dans les 65 jours plus compliqués, mais pour lui donner toute sa place au vélo.
Et le Vice-Président Lafforgue et la Vice-Présidente Frêche travaillent avec chaque maire pour financer des aménagements cyclables, pour bâtir avec nos ingénieurs, nos techniciens, des continuités cyclables. Il faut qu’on se le dise : La métropole de Montpellier était l’une des plus en retard sur le vélo.
Et bien nous y allons, tambour battant, pour rattraper notre retard, et les efforts sont là, par ce que nous inaugurons aujourd'hui. Mais cher Jean-Pierre, combien de lettres ou de messages avons-nous reçus en disant « merci d'avoir réalisé cette continuité cyclable » ?
Je veux associer mon cher Serge, parce que toi tu travailles sur le sujet gouvernance du littoral, et cette continuité cyclable, elle est à la fois pour les mobilités du quotidien, mais elle est pour l'attractivité du territoire, du point de vue touristique. Au mois de septembre, nous avons eu beaucoup de nos amis allemands qui sont venus et qui développent les itinéraires de cyclo-tourisme.
Cher Jean-Louis, qui porte aux côtés de Kléber Mesquida cette compétence liée au tourisme, qui est un des atouts du littoral sur lequel nous devons travailler pour renforcer l'attractivité économique, et tout simplement faire en sorte que la fiscalité soit bonne.
Parce que quand les entreprises prospèrent, nos hôteliers, nos restaurateurs, et bien c'est une bonne chose pour l'emploi et c'est une bonne chose pour la dynamique du territoire. Donc nous avançons. Et aujourd'hui, de la place de la Comédie à la mer, il y a 6 kilomètres, et bien l'itinéraire est en phase d'être quasiment sécurisé. On a encore un petit peu de travail, mais que de chemin parcouru. Que de chemin parcouru. Et donc nous allons poursuivre nos efforts.
Alors Monsieur le Maire, cher Yvon, demain nous allons souder l'extension de la ligne 1 du tramway pour aller à la Gare Sud-de-France. C'est pas une paille aussi ce sujet.
Ça c'était un projet qui avait été ajourné, et bien nous l'avons repris et merci aux élus de soutenir, merci à la région de nous aider financièrement. C'est un autre pont, là aussi qui a été élargi pour permettre à ce mot de vocabulaire, les vélo-taffeurs qui font l'aller-retour à Paris, de pouvoir venir en vélo, autre continuité cyclable.
Dans le CERN, nous avons des dossiers, la desserte de l'aéroport que nous devons améliorer pour conforter l'attractivité du territoire. À nous de trouver en responsabilité la bonne formule. Nous avons déjà été appelés à payer mais nous sommes présents et avec Stephan Rossignol on en était un peu émus d'ailleurs.
À nous de travailler sur ce sujet pour faire en sorte que finalement les habitants de ce grand territoire magnifique puissent avoir une alternative avec des mobilités décarbonées. Qu'ils puissent quand ils le peuvent changer leurs habitudes. Et c'est bien l'un des enjeux que nous cherchons ensemble à relever.
Je voudrais te remercier cher Jean-Luc pour terminer tes propos. Il faut savoir ce qu'on veut. Soit la parole de la France est respectée et on tient les objectifs de l'accord de Paris et on aide les territoires engagés dans la décarbonation, ce que nous faisons.
Et donc il faut protéger les finances des collectivités locales. Je ne dis pas qu'on ne doit pas participer à l'effort de redressement des comptes du pays. Moi, 2 points de dette en plus dans le PIB, je suis le premier inquiet sur ce sujet, parce que c'est des taux d'intérêt plus élevés qu'il faut rembourser, c'est plein de sujets. Mais là, cette brutalité-là de coupe franche et de coupe sombre, ça peut opérer des projets et ça peut fragiliser la dynamique économique du pays.
Parce que là, il y a eu de l'emploi. Là, il y a eu des investissements publics. Et je sais que les entreprises sont très attentives au carnet de commandes 25, 26, 27. 25.
J'espère que le Parlement l'entendra. J'espère que Catherine Vautrin, qui est une femme de très grande qualité, en charge des relations avec les collectivités locales, obtiendra des arbitrages et que Monsieur Barnier ne voudra pas obérer la croissance économique du pays et qu'il soutiendra l'investissement local.
Mais l'heure est à la joie. Parce qu'effectivement, entre l'intention de 2012 et la réalisation de 2024, 12 ans se sont écoulés, comme le long du canal, beaucoup d'eau. Mais nous y sommes. Et je crois que c'est une très bonne chose. Et nous allons beaucoup entendre parler positivement, cher Jean-Pierre, de cette voie cyclable.
Soit on sera un peu challengé, avancé, pour réaliser les travaux. Soit en se disant, mais c'est tellement agréable de Montpellier-Pérols de se rendre à Carnon en vélo, de manière sécurisée.
Il faut imaginer tous les parents avec leurs enfants qui vont venir ici, qui vont peut-être s'arrêter et contempler ce canal, ce très beau paysage d'exception. Les visiteurs étrangers qui parleront toutes les langues. Nous y sommes arrivés.
Merci à tous ceux et celles qui ont rendu possible ce projet. Et ne doutez pas de la résolution de tous les orateurs et aux oratrices et personnes présentes à continuer à opérer la transformation écologique de notre territoire au service de la qualité de vie. Je vous remercie. »
Seul le prononcé fait foi.