De la mémoire à l’avenir : la fontaine du parc Sophie Desmarets reprend vie

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Discours prononcé à l'occasion de l'inauguration de la restaurantion du Parc Sophie Desmarets - 05 Juillet 2025

Bonjour à toutes et tous, je suis très heureux d'être avec une grande partie de l'équipe municipale, particulièrement Véronique Brunet, première adjointe en charge du quartier de la Mosson, Mme Gimenez qui à la métropole, suit la rénovation, et M. Jouault qui s'occupe de la nature en ville. Et puis on va faire un petit parcours et à mes côtés, Laurie Quersonnier, qui a été la cheffe d'orchestre de la ZAT à la Mosson, qui fut un grand événement culturel, très réussi, et qui a fait beaucoup de bien au quartier, mais plus globalement a rappelé tout l'engagement de notre ville en faveur de la culture. Je suis d'ailleurs frappé de voir qu'il y a des élus dans d'autres endroits de France qui se réjouissent, qui sont fiers de faire des coupes franches dans les budgets de la culture, ou il y a d'autres élus qui, dans les assemblées délibérantes, l’extrème droite notamment, qui vitupèrent sur tous les projets.                                                    

Et ici, nous faisons clairement le choix de la culture, c'est l'emblématique Théâtre Jean Vilar, c'est Didier Théron, grand chorégraphe, qui était présent à l'hommage rendu à Jean-Paul Montanari. Et puis on s'est dit avec Laurie, il faut poursuivre le petit air de ZAT, et on aura plaisir à être ensemble pour aller inaugurer les guinguettes, en musique, avec les artistes grâce à la Fondation Altemed, qui ont été en résidence dans le quartier de la Mosson, j'en aperçois certains, et je veux les saluer et leur dire combien leur présence est précieuse pour nous dans notre ville. 

Mais ici, nous sommes en train de régler un vieux dossier, au cœur d'une histoire ancienne de Montpellier. Ici, c'est le parc Sophie Desmarets, qui est un parc ancien, qui a été réalisé par un architecte célèbre de notre ville à la fin 19ème siècle, début 20ème siècle, Léopold Carlier.

Léopold Carlier, c'est un nom peu connu dans la mémoire collective de la ville, mais c'est l'architecte qui réalise par exemple le pavillon populaire, qui réalise le bâtiment qu'on surnomme le scaphandre, c'est-à-dire celui où se trouve le cinéma Gaumont devenu Pathé sur la Place de la Comédie, et qui était au tout début du XXème siècle, à l'époque où le tramway était déjà présent, les nouvelles galeries. Léopold Carlier se voit confier par Sophie Desmarets, qui était propriétaire de ce lieu, l'aménagement de ce parc.                     

Ce bâtiment-là, la composition paysagère du parc, qui dialogue avec la Mosson, c'est lui. Ce parc, il est le long de la Mosson, et lors de la ZAT, chère Laurie, c'était une demande, nous avons travaillé pour le redécouvrir, parce que ce parc c'est près de 200 hectares sur l'ouest de la ville, comme il y a les bords du Lez, il doit y avoir les bords de la Mosson, et un grand espace public, un grand parc, cher Stéphane, qu'on peut s'approprier par la culture, par les usages, par les enfants qui jouent, mais aussi qui nous reconnectent à la nature, jusqu'au pli de Montpellier, le pli géologique, là c'est une autre échelle de temps, je ne rentre pas dans 240 millions d'années. Nous sommes en train de le réaménager, des cheminements sont adaptés pour que nous puissions aller d'ici du parc Sophie Desmarets aux Hauts de Massannes, et donc pour que les fauteuils roulants, pour que les poussettes, pour que tout à chacun, nous puissions nous l'approprier.                                        

Puis il a été embelli d'une œuvre, qui est une œuvre pérenne de la ZAT, qui a été un grand moment participatif très puissant, de zelliges qu'on peut trouver au niveau intermédiaire, entre le parc Sophie Desmarets et le lac des Garrigues. Alors ici, le parc, et ce bassin. Je suis très content, et je veux vraiment remercier toutes les équipes de la Mairie, de la Métropole, qui ont travaillé sur ce dossier, parce que sans mauvais jeu de mots, c'est un serpent de mer, et quand j'ai croisé Stéphane en arrivant : « enfin ».

Enfin, parce que depuis 2009, le bassin du parc Sophie Desmarets n'est plus en eau. Depuis 2009, cette fontaine est en panne. Depuis 2009, on m’explique qu'on ne peut rien faire pour remettre en eau cette fontaine, pourtant patrimoniale, parc Sophie Desmarets, voulue par l'architecte Léopold Carlier. Impossible, et pourtant. Pourtant ici, les habitants du quartier, quartier que nous rénovons ardemment, avec beaucoup de travail, la nouvelle école, la rue aux Ecoliers, les démolitions, les reconstructions, pour améliorer le cadre de vie, même s'il reste beaucoup à faire, et bien malin est celui qui pourrait faire aussi vite, peut-être même mieux.                    

En tout cas, nous, on y met toute notre énergie. Et ici, ça ne fonctionnait plus, la fontaine. Et pourtant, les épisodes caniculaires nous rappellent le besoin de trouver des endroits où il y a de l'eau, où on se rafraîchit.                                      

Bien sûr, la Mosson. Mais ici, cette fontaine, avec ce nouveau banc sur lequel on pourra s'asseoir et se rafraîchir dans ce parc. Cette île qui va se créer, île artificielle, mais où les enfants pourront imaginer des espaces de jeu et se l'approprier, et qui sait, venir avec des bateaux, et quand la fontaine sera en eau, vous le verrez, pourront ainsi naviguer sur ce bassin.     

Donc une fontaine pour embellir, une fontaine pour prendre soin du patrimoine, une fontaine que nous avons voulu rénover, parce qu'on ne peut pas dire qu'on fait un beau miroir d'eau à Port Marianne, qu'on fait la fontaine de l'esplanade pour les enfants, et ne pas être attentif à ce qui se passe à l'ouest de Montpellier, et donc il nous fallait bien une fontaine aussi. Donc ce dossier est maintenant réglé. 

Alors vous allez me dire : « mais Monsieur le Maire, on inaugure, mais où sont les plantations ? » Alors on est en été, on prend aucun risque, et rendez-vous le 24 novembre à la Sainte-Catherine pour que l'arbre prenne racine, et l'entreprise Pousse Clanet, que je voudrais saluer, qui nous accompagne dans le plan 50 000 arbres, et bien sera au rendez-vous, et au mois de novembre, tout ça va être replanté, et vous voyez les images qui ne sont pas tout à fait contractuelles, mais ça devrait ressembler à cela.

On plante en novembre, tout simplement pour que la végétation prenne pleinement ses droits dans la composition paysagère à laquelle nous avons pensé. Avant de conclure, je voudrais vraiment remercier les entreprises, les ouvriers, les techniciens, les bureaux d'études, les équipes de la ville qui ont travaillé sur ce chantier. L'entreprise qui a été lauréate pour les fontaines sont les fontainiers de Paris, les travaux de génie civil et de maçonnerie, c'est l'entreprise d'Harvaire, les travaux de la fontainerie, c'est Idatec, ce sont eux qui ont remis en eau la fontaine du Kiosque Bosc qui elle aussi était éteinte depuis plus de 30 ans, les travaux de restauration et d'arrangement cascades qui sont là, qui sont eux d'époque et que nous avons pu protéger, c'est l'atelier Saint Blaise Saint Thomas qui sont des compagnons bâtisseurs. Et je les ai cités, l'entreprise Pousse Clanet. 

C'était un projet nécessaire pour le quartier de la Mosson pour prendre soin du patrimoine dont nous avons hérité, je faisais référence à Carlier. Ce n'est pas un petit budget pour nous adapter aux changements climatiques mais surtout, cher Stéphane, chère Laurie, et tous et toutes, pour que nous puissions faire en sorte que nos espaces publics soient les espaces du commun où on est ensemble, on se retrouve, on fête les anniversaires, on fait des fêtes populaires, on vient pique-niquer, on vient flâner, on vient bouquiner et les enfants, on vient jouer. On vient jouer et on peut cultiver son imaginaire, on peut partager, se faire des copains, se faire des copines.

Et donc ce parc, vous l'avez compris, on plante en novembre et nous allons continuer, dans le cadre du projet de grand réaménagement du parc de la Mosson, à le transformer. En tout cas, ma chère Laurie, je suis très heureux que l'esprit de la ZAT souffle 3 samedis de suite, tout juillet, faisant un peu de la Mosson, le “The Place to Be” de Montpellier le samedi et sous ta houlette, ça promet, parce que je veux te le dire, tu as mis dans les cœurs et dans les mémoires des habitants des Montpelliérains et des Montpelliéraines des purs moments de magie, la performance circassienne ici, la grande intelligence, les portraits sur les Halles des Quatre Saisons, l'œuvre de zelliges, et ça y est, je suis parti dans une longue énumération, j'aurais pas dû, tous les artistes, tout ça, ça nous fait beaucoup de bien pour que Montpellier soit une ville toujours plus fraternelle, toujours plus solidaire, toujours plus écologique.                                                

Merci à tous et à toutes de votre présence