Discours prononcé par Michaël Delafosse, maire de Montpellier, Président de Montpellier Méditerranée Métropole à l’occasion de la célébration de l’indépendance du Maroc.
Montpellier, Salle des rencontres de l’Hôtel de Ville, le 16 novembre 2024
« Mesdames, messieurs, j’aimerais associer à ma prise de parole Clare Hart, Vice-Présidente de Montpellier Méditerranée Métropole en charge des relations internationales, à mes côtés.
Je trouve très bien de vous recevoir ici pour fêter l'indépendance du Maroc, ici dans la salle des rencontres, à la mairie de Montpellier, tant les liens entre Montpellier et le Maroc sont forts, comme les liens entre la France et le Maroc se renforcent.
Alors je suis très heureux de m'adresser une nouvelle fois devant Madame la Consule Générale du Maroc, parce que depuis une semaine, nous ne nous quittons plus.
Je veux vous le dire, je dois le dire, et j'y suis très sensible, pour le 11 novembre qui est une date très importante pour le pays, celle de l’Armistice, de la fin de la Grande Guerre, sa présence, avec un dépôt de gerbe, à la mémoire de ceux qui sont tombés au champ d'honneur, et l'occasion pour moi de rappeler que 40 000 soldats étaient originaires du Maroc et ont servi sous le drapeau tricolore à ce moment-là. Histoire, hélas, trop méconnue.
Mardi, nous avions notre rencontre officielle, pour faire connaissance, dans mon bureau, et je sais que prochainement, François Commeinhes, Maire de Sète, aura la même chance que moi pour évoquer les très nombreuses coopérations que nous souhaitons nouer ensemble, et la qualité de notre échange est une très belle promesse, j'y reviendrai.
Et puis, mercredi, nous avons inauguré une exposition qui se tient dans le hall de la mairie, et qui est très importante pour nous, sur l'histoire des musulmans en France, et vous nous avez fait aussi l'amitié de venir à ce vernissage, et rappelant que ce pays dont vous avez parfaitement illustré la célébration de la devise, à l'heure universelle, celle de liberté, d'égalité et de fraternité, où ici, chacun est libre de croire ou de ne pas croire, et que l'islam, contrairement à tous les préjugés que certains véhiculent de manière très violente, a toute sa place sur le sol de France et est protégé par les valeurs de la République. Oui, protégé par les valeurs de la République. Chacun ici peut croire comme il l'entend, en respect de l'autre.
Merci à vous. Alors, Madame la Consule Générale, nous ne nous quittons plus, et ce soir, nous sommes ensemble, chers amis, pour la fête de l'indépendance. Alors, pour moi, l'occasion de dire plusieurs choses. D'abord, qu'avec Madame Hart, nous voulons résolument continuer cet esprit. Dans un monde où certains érigent des murs, nous choisissons de construire des ponts.
Entre la France et le Maroc, les liens sont historiques, sont profonds. Ici, beaucoup de personnalités présentes y contribuent, et je veux les en remercier, cette grande vitalité associative doit être saluée. Il y a aussi beaucoup de concitoyens qui sont franco-marocains et je veux le dire, c'est une chance, parce qu'ils sont aussi ce pont.
Et nous, nous sommes très heureux d'avoir cette diaspora dans notre ville, et qui, par cette double appartenance contribue aux liens, et je veux les en remercier.
Je veux dire aussi ce qui est ma position connue, depuis longtemps, je crois à la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental. Quand le Chef de l’État – Monsieur le Président de la République – a prit cette position, j’ai fait un tweet, parce que c’est là que ça se passe, en disant « Je me félicite de cette position ». Enfin, voilà, je crois que la visite du président de la République, qui a été reçue avec tous les égards protocolaires et avec la chaleur de l'hospitalité marocain, je crois le savoir, montre qu'il y a un réchauffement très fort des relations, mais qui, au fond, sont l'illustration de l'amitié entre les deux pays.
Et l'année prochaine, on devra faire très attention à la date, parce que comme Sa Majesté le Roi Mohamed VI sera invité par le Président de la République française, il faudra que le calendrier soit maintenu, parce que nous devrons tous être présents pour ce grand rendez-vous à l'occasion de l'anniversaire de l'indépendance du Maroc.
Et donc aujourd'hui, les relations entre la France et le Maroc sont des relations très fortes d'amitié, et c’est dans cet esprit, à Pâques, Montpellier étant jumelée avec Fès, que nous allons nous rendre au Maroc avec des entrepreneurs, des acteurs de la culture, avec toute une délégation que nous aurons le temps de travailler.
Et je veux le dire ici avec beaucoup de force, la relation entre la France et le Maroc, doit être une relation d’égal-à-égal, d'apprentissage mutuel, je l'ai dit de manière très forte il y a quelques temps, lors de notre biennale Euro-Africa.
Nous avons beaucoup à apprendre du Maroc sur la question de l’eau, car la vulnérabilité à laquelle nous nous exposons, très clairement, nous devons apprendre. Nous avons des échanges à mener sur le plan des énergies renouvelables, sue lequel le Maroc connaît un fort développement, et nous avons là aussi des chemins de travail à faire ensemble. Je vous remercie. »
Seul le prononcé fait foi.