Discours prononcé par Michaël Delafosse, maire de Montpellier, Président de Montpellier Méditerranée Métropole à l’occasion d’une rencontre avec les forces de l’ordre dans le quartier de la Mosson.
Montpellier, quartier de la Mosson, centre commercial Saint-Paul, le 6 novembre 2024
« Monsieur le Préfet, mesdames, messieurs, j’aimerais d’abord personnellement saluer la présence des forces de police, la compagnie de CRS qui a été positionnée ici pour apporter aux habitants de ce quartier, aux commerçants, la tranquillité auquel ils ont droit, parce que vous l'avez très bien dit, l'immense majorité des gens ici aspirent à vivre tranquillement.
Je veux les saluer, parce qu’en déployant ces moyens, appuyés aussi par la police municipale, vous le dites de manière très claire, nous le disons ensemble de manière très claire, qu'on ne laissera pas les choses, le désordre, la violence, l'argent mal acquis, prospérer. Voilà, il faut être ferme là-dessus. C'est le respect de la règle qui fait la vie en société, et donc cette réponse, c'est une réponse importante qui est donnée et je veux l'appuyer.
Je veux dire que nous travaillons d'ailleurs très bien ensemble sur ces sujets-là, les fermetures administratives de commerce qui ne respectent pas la légalité, que récemment vous avez apporté votre soutien à une opération d'expulsion du logement social parce que c'était un lieu où les personnes se livraient au trafic de drogues, et nous le faisons, dans le cadre de notre politique « Zéro Impunité ». Il y avait d'ailleurs, pour les personnes très vulnérables, une solution de relogement qui était proposée, mais nous faisons appliquer la règle.
Et vos propos sont importants aussi sur le projet que nous menons de renouvellement urbain dans ce secteur de Saint-Paul. Car ici, nous ne sommes pas dans le domaine public, ce n'est pas le lieu de la municipalité, ce n'est pas le lieu où la brigade anti-TAG intervient puisqu'ici, c'est une copropriété privée, et cette copropriété privée, il suffit de l'observer, elle n'est pas très entretenue.
J'ai lu dans un quotidien important que les loyers rentraient et donc que les sommes devraient être affectées à entretenir le centre commercial, à l'embellir, à le faire monter en qualité pour accueillir convenablement les clients, les Montpelliérains et les Montpelliéraines qui viennent.
Et donc, nous avons pris une décision, d'ailleurs à l'unanimité du conseil de métropole, je veux le dire, de consensus pour transformer ce lieu. Il y a une ZAC, il y a une déclaration d'utilité publique qui a été close. Le commissaire enquêteur rendra son avis.
Beaucoup de commerçants nous ont manifesté leur souhait de voir les choses changer. Comment ne pas les comprendre quand nous avons cet urbanisme des années 70, de coursives, de clair-obscur, qui était le chemin des écoliers. Donc il faut faire une grande transformation et nous allons nous y atteler. Alors ça prend du temps, c'est le temps du droit, mais nous allons le mener.
Nous allons le faire et nous allons en 2028, ici, avoir le siège d'Altémed, 400 emplois, les services de la Poste qui assureront une mission de proximité. Donc bref, ne laissons pas ceux qui prospèrent sur le désordre, ne leur donnons pas de place, je veux le dire.
Et d'ailleurs, ça marche, monsieur le Préfet. Je me souviens, avec votre prédécesseur, en bas de la tour d'Assas, il y avait un point de deal. La réponse de l'État fut très ferme. Et merci encore. Nous étions ensemble pour détruire la tour d'Assas, dans un symbole du renouvellement urbain qui est en cours dans ce quartier. Ce quartier populaire, attachant, dans lequel il y a un parc de 120 hectares que nous allons investir pour permettre aux gens de vivre tranquillement.
Les logements ici sont rénovés. L’État est fort avec le CLJ, le tissu associatif est très largement soutenu, la rénovation du Palais des sports Pierre-de-Coubertin, du stade Bruno Martini, demain de la piscine Neptune.Toutes les écoles font l'objet d'un très ambitieux programme de rénovation.
Parce qu'ici, la République, elle fait vivre les droits pour l'ensemble des habitants, et ceux qui transgressent la règle, ils doivent trouver la fermeté de l’autorité publique. Et je veux ici exprimer la pleine satisfaction du travail qui est mené en coordination pour avoir une réponse très ferme. Et je veux le dire de manière très directe.
Voyez, nous découvrions, là en arrivant, ces tags qui défient l'autorité publique. Ça existe sur un mur de la ville de Montpellier, dans les 24 heures, pardon, dans les 12 heures, c'est immédiatement nettoyé.
Là, nous sommes dans une copropriété privée et le propriétaire laisse en toute impunité ces dégradations. Mais je crois qu'on doit aux commerçants, on doit aux habitants des réponses, car nous nous sommes résolus ensemble à les apporter. Réponses immédiates, sécurité, réponses de moyen et long terme, transformation de cette copropriété privée qui mérite beaucoup mieux que ce que nous voyons là. Je vous remercie. »
Seul le prononcé fait foi.