Discours de Michaël Delafosse
Bonjour à tous et à toutes. Je suis très heureux d'être aux côtés de l'équipe municipale présente. Je veux vraiment saluer Émilie Cabello, adjointe au quartier, parce que nous allons ensemble faire la balade urbaine.
Je salue le travail de Stéphane Jouault. L'image de la naissance, celle du bébé tout fripé, est d'une poésie extraordinaire. Elle est d'une poésie extraordinaire, cher Stéphane, parce que qu'est-ce que c'est qu'une naissance ? En fait, c'est l'espoir, c'est prendre soin de l'avenir, c'est essayer de bien faire. Bien sûr qu'un bébé va avoir toutes ses maladresses, mais il va bien grandir. Et tout ce que nous essayons de faire ici, c'est pour le bébé qui est en train de naître à Saint-Roch, à Clémentville, au CHU, pour que dans cette ville de Montpellier que nous aimons tous beaucoup, nous essayions de vivre mieux, de vivre bien. Peut-être que les parents qui sont dans ces résidences sans jardin pourront voir ici le square devenir un endroit où le bébé ou l'enfant peut jouer et grandir à côté de l'arbre qui est pour l'instant petit, mais qui va se développer au rythme des saisons.
Donc, je trouve ton image très belle et très juste. Je voudrais vous dire qu’en arrivant ici, j'ai un souvenir, non pas de tennisman, mais de retrouver les couleurs des anciens courts de tennis qui étaient à l'abandon. Je me souviens être venu au début de mon mandat.
Nous étions masqués, ce n'était pas une période agréable, mais nous avons à juste titre oublié. Il y avait une dame, qui m'a dit : "Monsieur le Maire, j'espère que vous n'allez pas nous construire un immeuble ici." Je lui ai répondu très franchement que, bien sûr, il y a des endroits où il faut construire des logements à cause des problèmes de logement, mais qu'à cet endroit précis, nous allions faire respirer et désimperméabiliser. Et nous y sommes parvenus. Je suis très heureux que 36 mois plus tard, nous ayons mis en œuvre cette promesse et désimperméabilisé cet endroit.
Nous avons arraché le bitume pour permettre à l'eau de rentrer dans les sols et à la végétation de s'installer. Merci à toi, cher Stéphane, élu délégué à la nature en ville, ainsi qu’à toutes les entreprises qui travaillent sur ce projet et aux services de la ville et aux agents de la collectivité qui rendent cela possible.
Ici, nous sommes dans le jardin de la Lironde. Christian de Portzamparc, l'urbaniste en chef, a voulu ces logements au milieu des arbres. Nous participons à ce geste.
Ce lieu, qui permet de traverser agréablement le quartier, va devenir un lieu d'agrément. Nous attendons tous avec impatience que la pergola soit couverte par les plantes grimpantes pour offrir de l'ombre. Nous sommes évidemment impatients que les arbres grandissent pour créer ce coin de verdure et de fraîcheur. Imaginez les élèves du lycée hôtelier en costume cravate venir ici pour leur pause-déjeuner ou rencontrer les habitants du quartier.
Cela deviendra un lieu de rencontre, un lieu commun où les parents pourront organiser les anniversaires des enfants pour qu’ils jouent. Bref, c'est un lieu des possibles, ici, dans ce square et partout dans la ville.
Ce que nous cherchons à construire ensemble, c'est évidemment une ville-parc. Nous avons employé cette image du quart d'heure, de la proximité, pour parler de petits et grands espaces de respiration, mais aussi d’une ville qui se reconnecte à la nature. M. Jouot a eu raison de vous inviter à nous aider, ou plutôt à être tous partie prenante de cela. Je veux le dire, les bombes de végétalisation, il faut vous en emparer. À Montpellier, la rue de la Méditerranée et la rue Roucher ont été transformées par les habitants sans que nous n'ayons à intervenir.
Plantez dans vos copropriétés, s'il y a des responsables de syndic, privilégiez les arbres fruitiers, etc. Ces espaces peuvent être appropriés par la nature, créant une ville nature, avec toutes les vertus que cela implique. Les arbres apportent de l'ombre et une sensation d'apaisement. Quand nous avons une diversité de la canopée végétale, nous entendons le chant des oiseaux au petit matin, et cela est très important. Nous souhaitons vraiment que tout le monde soit partie prenante, et les équipes des espaces verts, ou plutôt du pôle biodiversité, sont très mobilisées pour vous aider. Vous pouvez aussi aller au parc de Grammont pour obtenir des conseils.
C'est un enjeu essentiel. Hier, quelqu'un a posé une question sur l'eau. Chaque fois que nous retirons un peu de bitume et laissons l'eau s'infiltrer, c'est une très bonne nouvelle pour la lutte contre les inondations et pour la reconstitution des nappes phréatiques, bien que ce ne soit pas un problème ici, mais dans d'autres parties de la ville.
Merci à vous, merci aux équipes, merci aux entreprises. Les travaux ne sont pas terminés, car il y a un rythme des plantations à respecter. Je veux le dire, c'est très frustrant, car dans 15 jours, tout sera fini. Il faut que les arbres prennent racine et soient plantés au bon moment.
Il y a une grande frustration, car nous aimerions que les arbres soient grands immédiatement, mais les arbres ont besoin de temps pour bien prendre racine. Ainsi, le petit bébé tout fripé qui vient de naître pourra, lorsqu'il deviendra parent, profiter d'un arbre au bel âge de la vie. Vous l'avez bien compris, nous essayons d'agir pour Montpellier, non pas pour demain, mais pour la génération qui vient. Je vous remercie.